Lavery pleure un grand bâtisseur

Un avocat, reconnu pour sa grande contribution au développement du cabinet Lavery, est décédé. Qui était-il?
Me André Laurin s’est éteint à l’âge de 79 ans, victime d’un cancer foudroyant.

Il aura consacré toute sa carrière au cabinet Lavery, où il était associé en droit des affaires, développant une grande expertise en gouvernance. Il possédait une expertise reconnue comme conseiller et formateur en matière de gouvernance d'entreprise, de responsabilité des administrateurs et d'éthique.
C’est au début des années 1970 que celui qui est alors un jeune avocat rejoint le cabinet Lavery. Il devient un précurseur en développant son expertise de gouvernance, au point de devenir une référence dans ce domaine, notamment en matière de responsabilité des administrateurs et des dirigeants, de gestion des risques, ainsi que de questions d’éthique et de déontologie.
Il a rédigé de multiples publications et donné de nombreux colloques et formations en matière de gouvernance.
Me André Laurin aura profondément marqué le cabinet, notamment à titre de président de son conseil d’administration, puis associé directeur de 1992 à 2000. Il travaille à doter Lavery d’une structure de gestion plus moderne, à renforcer le développement professionnel, et à mettre en place les premiers outils informatiques du cabinet pour mieux soutenir la pratique.
Sous sa direction, Lavery connaît un développement important, en ciblant les secteurs à fort potentiel de croissance.
Me André Laurin a été président du conseil d’administration de l’Opéra de Montréal, vice-président du conseil d’administration de l’Université de Sherbrooke et administrateur de sociétés.
L’avocat a été le président du comité consultatif ad hoc sur la limitation de responsabilité professionnelle de l’Ordre des comptables professionnels agréés du Québec (CPA).
Un homme de consensus
« Tous ceux qui ont eu le privilège de côtoyer André se souviennent d’un homme de consensus, à l’écoute des autres, singulièrement affable, courtois, gentleman et soucieux du succès de ses collaborateurs, en commençant par la relève », rend hommage le cabinet Lavery, par communiqué.
« Aujourd’hui, nous désirons rendre hommage au grand bâtisseur qu’il a été et reconnaître la marque indélébile qu’il a laissée sur les valeurs et l’identité de notre cabinet. »
Sur la page de l’avis de décès, Me André Vautour, associé chez Lavery, se souvient des circonstances de sa rencontre avec son ami: «J'ai croisé André à quelques reprises au cours des années, mais nous sommes véritablement connus lors de notre arrivée chez Lavery, mes collègues de Desjardins Ducharme et moi, à l’automne 2007. Cette arrivée était en même temps un deuil pour moi. Je me suis senti appuyé par l'accueil d'André et cela a grandement facilité ma transition entre les deux cabinets. Je lui suis très reconnaissant pour cela.
J’ai aussi toujours apprécié et recherché son jugement sûr en matière d’éthique et de déontologie et il m’as été d’un grand secours dans de nombreuses situations difficiles à ce niveau. Je me considère chanceux de l’avoir rencontré et d’avoir pu profiter de son amitié. »
Me André Laurin laisse dans le deuil son épouse, la juge à la retraite de la Cour supérieure Diane Marcelin Laurin, ainsi que ses deux enfants et ses trois petits-enfants.