Le franglais du bâtonnier de Montréal critiqué!
Delphine Jung
2017-08-11 14:00:00

Il reproche à Me Brian Mitchell d’avoir écrit un texte en « franglais ».
« Je constate avec une certaine déception en lisant votre mot du bâtonnier qu’il contrevient à la Charte de la langue française (chapitre C-11, RLRQ) », a-t-il envoyé dans un courrier adressé à Me Mitchell.
Dans ce texte, figure des passages en français et d’autres en anglais. Cette forme d’écriture aurait été, d’après Me Boyer, « popularisée par le premier ministre actuel du Canada ».
Il ajoute : « or, j’ai le droit, en tant qu’avocat du Québec, de recevoir les communications dans la langue officielle, autant du Barreau du Québec que du Barreau de Montréal. Il va de soi que ceci signifie que TOUT le contenu de l’avis doit être rédigé en français ».

« Il a le droit d’avoir son opinion et de l’exprimer, nous sommes en démocratie, moi je ne suis pas d’accord avec lui. S’il pense que tout doit être écrit en français à Montréal, il a le droit, mais il ne faut pas oublier qu’une partie des Montréalais sont anglophones ou allophones ».
Me Boyer demande plus exactement que toutes les communications du bâtonnier soient transmises en français, et en anglais pour ceux qui en font la demande. « Pas des bouts en français et des bouts en anglais à tout le monde ».
Me Mitchell n’est pas de cet avis et insiste sur le mandat qu’il s’est fixé, à savoir de rendre le Barreau de Montréal « inclusif ».
« C’est un de mes devoirs de célébrer la diversité et c’est la position de la majorité des membres. J’ai envie de dire : « Wake up and smell the coffee, Montreal has changed ». J’ai tout le respect pour la langue française et la majorité de mes textes sont en français. Mais je veux aussi que les anglophones et les allophones se sentent à l’aise pour lire les messages que j’ai envie de transmettre », dit-il en qualifiant la vision de Me Boyer de « trop étroite ».
La demande de Me Boyer quant à l’envoi d’un autre mot du bâtonnier en français risque de rester lettre morte...

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Anonyme
il y a 8 ansFor crying out loud, this "Francos don't want to be bilingual and hate everything-English and Francos are narrow-minded haters living in the past boohoohhoo " argument is getting old.
It's NOT about English, and you know it damn well.
Every Franco who commented here could have written their comment in English - and perhaps in other languages as well. You know that, too.
Thing is, there are laws in this province, If Mr Mitchell disagrees with them - we now know that he does - well he knows what he has to do.
In any case, he 's probably shopping for a spot in Trudeau or Couillard team. Good riddance if he succeeds. w
David Scott
il y a 8 ansLa bâtonnier ne fait qu'aller dans le sens du courant dominant, le courant inclusif. Il pense que c'est à la mode de s'exprimer en franglais, c'est l'évolution de la langue?
En plus il répond d'une façon cavalière à M. Boyer, comme si le respect de la langue française était pour les inclusifs un combat dépassé, c'est inacceptable.
L'anglais n'est pas plus la langue des allophones que le français, un argument vide.
En écrivant des textes en franglais ou bilingue, le bâtonnier se positionne politiquement, rien n'est laissé au hasard. Bienvenue au PLC, un parti qui respecte le franglais.
Anonyme
il y a 8 ansIl doit à tout le moins s'excuser. C'est un manque de respect. Si Me Boyer en fait un mouvement je m'afficherai et l'appuierai. Ça me fait chaud au coeur des commentaires comme DSG si seulement il y avait plus d'anglophones comme lui pour soutenir le fait français au Québec. Ce serait vraiment ennuyeux et triste de connaître le même sort que les irlandais avec leur langue de Galles.
Anonyme
il y a 8 ansNonobsant la charte de la langue française, Me Mitchell oublie-t-il qu'il faut connaître le français pour être membre d'un ordre professionnel au Québec? Son argument à lui seul ne tient pas la route puisqu'il s'agit alors d'une langue commune obligatoire, contrairement à l'anglais...
De plus, quant aux allophones à qui il fait référence, en quoi l'anglais es plus pertinent ou inclusif?
Anonyme
il y a 8 ansYou missed the fact that one needs to have a decent command of the French language to become a member of a professional order in Quebec. So, why not use the common mandatory language? Besides, the command of the English language is not mandatory. Also, as a lawyer, one must follow the law.
Avocat
il y a 8 ansLe pire, c'est que Me Mitchel est hélas un récidiviste: lors de ma prestation de serment, j'ai été dans l'obligation de prêter serment en anglais et en français et c'est sans parler de som discours franglais au préalable. C'est d'une tristesse sans pareil. Vivement une démission!
Aanonyme
il y a 8 ansLa piètre qualité de vos analyses juridiques fait pitié. L'obligation légale est celle d'un ordre professionnel. Or, notre ordre est le Barreau du Québec, pas celui de Montréal.
PP
il y a 8 ans*font pitié.
La qualité de votre français fait pitié.
Me Michell est-ce vous?
Aanonyme
il y a 8 ansLa piètre qualité fait pitié, de vos analyses juridiques on s'entend.
Carole T.
il y a 8 ansJe trouve choquant que Brian R. Mitchell siège au conseil d'administration de Radio-Canada et je demande sa démission.
Aanonyme
il y a 8 ansVous êtes choquée du fait que quelqu'un qui prône le bilinguisme siège au c.a. d'une société d'État fédérale qui fonctionne dans les deux langues à travers le pays? Pour la cohérence on s'en passera.
Carole T.
il y a 8 ansJe faisais évidemment allusion au fait que Mitchell ne respecte pas la règle de droit dans la province du Québec, mais merci d'avoir tenté de me mettre des mots en bouche. C'est un bel effort.
Pierre-Marc Boyer
il y a 8 ansRelisez l'article 5 de la Loi sur le Barreau. Celui-ci dit que le Barreau est divisé en sections, dont celle de Montréal. Il s'ensuit que le Barreau de Montréal fait partie du Barreau du Québec. Tout comme le Manitoba, le Nouveau-Brunswick et le Québec font partie du Canada.
Il s'ensuit que l'article 32 de la Charte de la langue française s'applique au Barreau de Montréal et que celui-ci doit communiquer en français avec ses membres.
Anonyme
il y a 8 ansLes commentaires critiquant la langue utilisée par le Bâtonnier du Barreau de Montréal dans son “Mot du Bâtonnier” de l’infolettre sont sans justification. La tradition de longue date des cours et du Barreau est de respecter l’utilisation de la langue française et de la langue anglaise. C’est une question de courtoisie et de dignité professionnelle. Cette tradition est reflétée dans l’article 133 de la Loi constitutionnelle de 1867. La langue et la culture françaises sont élevées et ennoblies par le respect commun de la langue officielle et le respect commun de l’utilisation d’autres langues.
M. Respect
il y a 8 ansJustement, en sus d'être une pratique illégale en dérogation de la Charte de la langue française, il n'y a aucun respect pour les locuteurs de l'une ou l'autre des langues. Aucune version complète en français, aucune version complète en anglais, mais une version abâtardie d'un message qui se devait être d'abord et avant tout en français.
Anonyme
il y a 8 ansL'appel à la tradition...ouf, tout un argument !!!