Le harcèlement sexuel serait-il rentable ?

Céline Gobert
2012-01-17 15:00:00
Ces 10 dernières années, sur les 52 812 plaintes d’harcèlements reportées à l’Equal Employment Opportunity Commission (EEOC), 305 concernent le secteur juridique.

Ou quand harcèlement rime avec… argent !
En effet, les employés sujets au harcèlement sexuel empocheraient l’équivalent d’une prime de risque pour travail dangereux.
« Quels que soient leurs diplômes et niveaux d’expérience, les femmes exposées au harcèlement sexuel sont payées 25 centimes de plus par heure que les autres », écrit Joni Hersch.
Au passage, l’étude indique qu’un homme sexuellement harcelé, empocherait 50 centimes de plus par heure. Tiens donc.
« Le harcèlement sexuel est aujourd’hui rejeté et méprisé par tous. Les gens exigent donc, quelque part, des compensations », avance Me Hersch pour expliquer ces résultats.
L’étude va plus loin : une femme exerçant au sein d’un secteur essentiellement masculin multiplierait par 3 cette prime de risque plutôt inattendue.
« Une femme travaillant à la mine, par exemple, gagne 2 $ de plus par heure qu’une femme derrière un bureau », dit Me Harsch.
Selon elle, sans les codes qui régissent le travail et les poursuites en justice que cela impliquerait, ces femmes-là pourraient même gagner encore plus.
Un juste retour des choses ou une aberration ?