Le maire Gascon n’a pas été rencontré... jusqu’à présent

«Je n’ai pas été rencontré par la commission», a affirmé M. Gascon, au lendemain des révélations de l’ingénieur Michel Lalonde concernant ses contributions électorales illégales dans plusieurs villes des Basses-Laurentides, dont Mirabel.

Sans confirmer ni infirmer ces allégations, le maire de Mirabel, Hubert Meilleur, a indiqué avoir fait des déclarations à ce sujet à la commission, et a plus tard admis, devant la chambre de commerce de sa ville, avoir commis un «péché véniel».

Quant à Saint-Jérôme, la ville a été évoquée devant la commission cet automne par un entrepreneur de Blainville, qui témoignait à propos de territoires apparemment réservés à certaines entreprises de construction.

Le nom de Marc Gascon avait par ailleurs été mentionné par l’entrepreneur Lino Zambito concernant sa présence à un cocktail de financement libéral à Laval en 2008. Le maire avait par la suite nié y avoir assisté, tout en soulignant que la présence d’élus municipaux lors de ces événements était une pratique courante.

Appel à la retenue

S’il ne s’attend pas à être contacté par la commission, le maire de Saint-Jérôme admet que cela pourrait bien se produire dans le contexte actuel de suspicion qui plane au-dessus des élus.

Marc Gascon a d’ailleurs renouvelé son appel à la prudence à l’égard des révélations entendues à la commission Charbonneau et invite les gens «à un peu de retenue».

«On a eu une leçon avec Martin Dumont», a-t-il souligné, parlant de ce témoin vedette qui a admis avoir menti sur certains aspects.

«La commission a un travail à faire : attendons qu’elle tire ses conclusions», a dit Marc Gascon, pour qui bien des gens, comme le chef du parti Vision Saint-Jérôme, sont pressés de «faire peur au public sous le prétexte d’une bonne volonté chaque fois qu’un lapin sort du chapeau de la commission».