Le suicide, une théorie impossible

Agence Qmi
2011-09-08 07:00:00

Les preuves
Plusieurs éléments ont été abordés, dont les blessures que présentait le corps d'Arturo Gatti, l'angle dans lequel il a été trouvé et la courroie de sac à main avec laquelle les constables brésiliens ont conclu qu'il s'était enlevé la vie.
De plus, un expert du corps humain a démontré, au moyen de diaporamas et de reconstitutions, que la thèse de suicide ne tient pas la route.
«La courroie n’aurait jamais pu soutenir le poids d’un homme de 155 livres, a avancé Alfred P. Bowles II. On a testé la courroie et avec un poids de 77 livres, elle a brisé en cinq secondes. Il est mort par asphyxie. Qui plus est, la courroie qui sert de preuve au suicide est trop longue et ce n'est pas avec ça qu'il a trouvé la mort. Il a définitivement été pendu avec autre chose.»
«Le suicide par pendaison est impossible, a renchéri le Dr. Cyril Wecht, un pathologiste de Pittsburgh. Un individu tombera de face après une pendaison et le corps deviendra raide. Un individu ne peux pas tomber sur le côté.
«Watson demandait souvent à Sherlock Holmes dans ses enquêtes : "Comment es-tu arrivé à cette conclusion?". Il lui répondait alors : "Quand tu enlèves l’impossible, il ne reste que le possible et dans ce cas-ci, c’est l’homicide», a-t-il continué.

«Il est tombé inconscient en raison d'un coup, avant de subir l’acte qui lui a enlevé la vie. Il a eu la pomme d'Adam fracturée, qui est très rare en cas de pendaison, mais fréquent en homicide par strangulation, a-t-il analysé. C’est pourquoi je crois que le cas doit être rouvert au Brésil, pour leur propre réputation.»
Scène de crime contaminée
Les spécialistes américains n'ont certes pas été impressionnés par la compétence des autorités brésiliennes, qui jugent que la gestion de la crise frôlait l'amateurisme.

«Les preuves ont été contaminées, ils n'ont pas pris soin de la scène du crime. Comment ont-ils pu arriver à une conclusion? C'est pour ça qu'il y a maintenant une enquête à grande échelle.»
Même son de cloche du côté du pathologiste Wecht.
«L'autopsie est horriblement incomplète, a-t-il avoué. Elle est si incomplète qu'un apprenti étudiant serait critiqué pour son travail. Je ne peux pas croire qu'un professionnel ait conclu son travail de cette façon, sans analyse toxicologique, dans un pays développé comme le Brésil.»
Menaces et divorce en vue
C'était un secret de polichinelle que le couple d'Arturo Gatti et Amanda Rodrigues battait de l'aile. «Arturo a consulté un avocat pour divorcer et il ne demeurait plus avec Amanda depuis six mois, a déclaré Ciolino. Il a acheté le condo pour lui et son fils. Il ne voulait pas que son enfant lui soit enlevé et qu'il reste au Brésil.»

Moins de trois semaines avant le départ pour le Brésil, Amanda Rodrigues a d'ailleurs été informée par l'avocate de Gatti, Sylvie Schirm, que ce dernier demanderait le divorce et qu'elle n'aurait que peu d'argent comme le stipulait le contrat de mariage, toujours selon Ciolino. Le testament a par la suite été modifié avant le départ du couple pour une station balnéaire du Nord-Est du Brésil.
Arturo Gatti est décédé, le 11 juillet 2009, à Porto de Galinhas.
Le procès civil quant à la succession de l'ex-champion de boxe s'est ouvert mardi, au palais de juste de Montréal. Les résultats de la deuxième autopsie, pratiquée à Montréal, se font toujours attendre.
Les experts en question:
1-Brent Turvey (Forensic Solutions), un expert en scène de crime de Sitka, en Alaska
2-Dr. Stanley M. Zydllo Jr. (Medical Expert), un expert médical d'Inverness en Illinois
3-Stephen Moore (Retired FBI Special Agent), un agent spécial du FBI à la retraite de Los Angeles en Californie
4-Dr. Cyril Wecht (Cyril H. Wecht and Associates Inc.), pathologiste de Pittsburgh en Pennsylvanie
5-Paul Ciolino (Paul J. Ciolino. and Associates Inc.), enquêteur de Chicago en Illinois
6-Joseph Moura (National Investigations Bureau), enquêteur de Stoughton au Massachusetts
7-Eduardo Trindale (Attorney), avocat de Recife au Brésil, représentant la famille Gatti
8-Andre Stuart (21th Century Animations), expert en reconstitution-animation de Fort Worth au Texas
9-Dr. Alfred P. Bowles II (Biodynamic Research Corporation), de San Antonio au Texas
Même si les conclusions de l'enquête des autorités brésiliennes ont révélé qu'un suicide par pendaison était la cause du décès du boxeur Arturo Gatti, il semble que le cas pourrait être rouvert à la lumière des nouvelles informations dévoilées mercredi.
«On a présenté une pétition au juge afin de rouvrir le cas avec les nouvelles informations de l'enquête privée (dévoilées mercredi) et ç’a été accepté, a confirmé l'avocat de la famille Gatti au Brésil, Eduardo Trindale. Le cas n'est donc pas clos.
«Je dois maintenant traduire le tout en Portugais et présenter les nouvelles preuves au juge, a-t-il continué. Je m’attends à ce que ce soit suffisant pour déposer des accusations. Je suis confiant grâce à l'opinion des experts. Ça peut toutefois prendre beaucoup de temps.»
La femme de Gatti, Amanda Rodrigues, est d'ailleurs la seule «personne d'intérêt» dans ce dossier.
«Ce serait inexact de la déclarer coupable, mais disons qu'il y a de sérieux doutes à son endroit, a renchéri Trindale. Elle était la seule qui était dans le condo au moment du décès d'Arturo.»
Amis sur place
Quelques proches du défunt combattant et certains membres du monde de la boxe étaient sur place mercredi, à North Bergen, afin d'entendre les résultats de cette deuxième enquête. C'était notamment le cas de l'instigateur de cette seconde investigation, Pat Lynch, ainsi que Lou DiBella et Carl Moretti.
«Parmi ses amis, personne n'a jamais cru qu'il s'était pendu, a lancé Lynch l'ex-gérant du pugiliste. J'ai bien hâte de voir si les éléments du rapport amèneront les enquêteurs brésiliens sur une nouvelle piste.»
Pour le promoteur Lou DiBella, le scepticisme envers les agents brésilien est omniprésent.
«Les autorités sont-elles impliquées? Chose certaine, une si petite femme n'aurait pas pu tout faire par elle-même.»
Une amie d'Arturo au New Jersey, Lanette Sciarra, y a été d'une déclaration touchante au terme du point de presse.
«Les résultats de la première enquête ne reflétaient pas le Arturo qu'on connaît. Il n'a pas pris sa vie. C'est maintenant le temps de rétablir les faits et de trouver les coupables. Il n'a jamais abandonné dans ses combats et nous ne lâcherons pas le morceau nous non plus», a-t-elle scandé.
DSG
il y a 13 ansIf someone paid me 1M$ to say it, I would tell them that the sky is red.
GBS
il y a 13 ansThat's because you have little to no values.
And like everyone who has no principles, you figure no one else does.
But there is also a group of people who are professionnal, truthful, honest, and principled.
We know you're in the first group, though. We get it, you're proud to be "all business". You can stop the nevrotic posts.
Well, you DO have one redeeming quality. You don't seem to have any anger issues.
DSG
il y a 13 ans> That's because you have little to no values.
>
> And like everyone who has no principles, you figure no one else does.
>
> But there is also a group of people who are professionnal, truthful, honest, and principled.
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> We know you're in the first group, though. We get it, you're proud to be "all business". You can stop the nevrotic posts.
>
> Well, you DO have one redeeming quality. You don't seem to have any anger issues.
Correction: the people with no principles and no values are (according to the plaintiffs), the Brazilian police, the Brazilian Government and the notary that drafted the will; not to mention Arturo’s young widow. I'm in that category. Everyone else is ok.
GBS
il y a 13 ansYou can blame it on my poor comprehension of the english language, but I don't see your point. Nor the meaning of your reply.
DSG
il y a 13 ans> You can blame it on my poor comprehension of the english language, but I don't see your point. Nor the meaning of your reply.
Your comprehension of the English language is good. My point is that the report is not credible since it was commissioned by the deceased family and cost a hefty sum of money. And the family is also trying to invalidate a will.
Incidentally, had the investigators read the Journal de Montreal two years ago when they sent a team of journalists to Brazil investigate, they would have known that that bump on the back of his head was caused by a rock thrown by some by-standard who had admitted throwing it. He did so because, according to him, Arturo was smacking his wife on the street.
But I must admit that some of the stuff I heard on the news last night raised many suspicions in my mind. I’m curious to see how it plays out. I have a feeling that I may have to retract my previous comments.