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Les examens du barreau critiqués

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L'équipe Droit-Inc

2010-10-18 08:30:00

Les critiques fusent contre le nouveau système d’évaluation des étudiants mis en place par l’École du Barreau. Invalidé en Cour supérieure, c'est maintenant à la Cour d'appel de se prononcer.
Le nouveau processus d’évaluation a de quoi faire enrager les étudiants.

Depuis 2005, les futurs avocats n’ont en effet plus accès à leurs copies, aux grilles de correction ainsi qu’aux corrigés.

Raison invoquée par le barreau : les coûts.

Avec ce nouveau système, l’Ecole du barreau souhaiterait en effet «que les questions d’examen puissent être réutilisées», selon des propos rapportés par l’Agence QMI.

Pas une bonne raison pour Mme Meena Khan, une étudiante de l’École, qui, dénonçant un manque de transparence et un certain absolutisme de l'institution, a saisi la Cour supérieure de cette question et a obtenu le droit de consulter sa copie.

L’affaire a été portée en appel par le Barreau. La cause sera entendue le 4 novembre.

Les revenus du barreau augmentent

Avec cette affaire, c’est l’ensemble du nouveau système de formation qui est remis en cause par les étudiants.

Certes, les revenus de l’institution augmentent.

Nos confrères de QMI relèvent que les droits de scolarité sont passés de 1,9 million $ en 2004 à 3,4 millions $ en 2009, soit une augmentation de 76 %.

Mais l'argument financier ne peut justifier une moindre formation rétorquent les étudiants, qui font valoir que les huit mois de formation ont été remplacés par quatre mois.

De même, les six examens à livres ouvert ont été remplacés par une seule évaluation finale.

Tout cela pour la somme de 4 000 $ par an !

«Je ne pense pas que ce soit la meilleure formation qu’on puisse donner à un étudiant. Huit mois seraient plus productifs. Quatre mois, ça ne donne pas la chance à l’étudiant […] de passer à travers la (matière),» dit Raphaël S. Barchichat, de l’Association des étudiants de l’École du Barreau de Montréal , selon des propos rapportés par QMI.

Pour tous les détails, cliquez- ici.
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7 commentaires
  1. Olivier
    Olivier
    il y a 14 ans
    Ben voyons donc!
    "«Je ne pense pas que ce soit la meilleure formation qu’on puisse donner à un étudiant. Huit mois seraient plus productifs. Quatre mois, ça ne donne pas la chance à l’étudiant … de passer à travers la matière,» dit Raphaël S. Barchichat, de l’Association des étudiants de l’École du Barreau de Montréal , selon des propos rapportés par QMI."

    2 commentaires :

    1- Puisque, pour certains, 4 mois suffisent pour faire ce qu'on faisait en 8 mois avant la réforme de 2005, il est faux d'affirmer que "huit mois seraient plus productifs" - si le temps investi augmente pour obtenir le même produit, la productivité baisse, à moins que vous n'affirmiez que la formation offerte est moins bonne qu'avant et que les juristes sortent de l'école du Barreau avec moins d'outils, auquel cas il devient très difficile de comparer la "productivité" de 4 mois vs. 8.

    Personnellement, je trouve très bonne la formation offerte par l'école du Barreau depuis la réforme (je ne peux pas comparer avec ce qui prévalait auparavant).



    2- "4 mois, ça ne donne pas la chance à l’étudiant … de passer à travers la matière"

    Sauf erreur, le Barreau offre toujours les "cours préparatoires" pour ceux et celles qui voudraient plus de temps pour "passer à travers la matière".

    Vous avez le meilleur des 2 mondes et vous vous plaignez...

  2. ESQ
    8 mois de barreau
    Pourquoi pas 2 ans de barreau tant qu'a y etre. Lache les 4 a 7 et commence a etudier. Le barreau est un longue et inutile perte de temps a l'image du barreau du quebec qui charge des cotisations plus cher qu'ailleur et impose de nombreuses conditions de formation obligatoire. A l'image du governement du Quebec, le barreau est une institution inefficace qui cherche a grossir pour son propre benefice.

  3. Anonyme
    Anonyme
    il y a 14 ans
    Quel plaisir
    Le problème dans la formation c'est qu'il n'y a aucune communication entre les universités alors les étudiants arrivent au Barreau et il y a un trop plein de matière vu inégalement entre les étudiants.

    Aussi la correction est trop arbitraire mais ça je crois que ça fait plaisir à l'école que ça soit comme cela. J'ai déjà vu une directrice de l'école dire aux étudiants qui avaient échoué l'examen que dans leur vie de juriste ils allaient en vivre des échecs donc ça commence dès le Barreau les échecs.

    Ce n'est pas dans le sujet mais il y a beaucoup trop d'avocat donc il faudrait vraiment contingenter le programme dès l'université.

  4. Anonyme
    Anonyme
    il y a 14 ans
    Incompétence, non-transparence et mépris...
    Le problème avec l'École du Barreau n'est pas le programme, ni la durée, la densité ou la qualité des cours, mais bien la politique de non-transparence et de mépris des futurs avocats qui a été mise en place par le Barreau et son École pour rendre le programme 'plus difficile'. Je ne crois pas que Mlle Khan se plaingne des cours (ce qui est l'angle de la 2e partie de votre article, mais pas l'objet de sa poursuite), mais bien du fait qu'elle n'a pas pu avoir un accès adéquat à sa copie d'examen et aux cahiers de réponses suite à ses échecs (qui sont, en passant, la majorité du temps très aléatoires et difficiles à expliquer...). Le Barreau dirige l'École avec une incompétence flagrante et devrait perdre ce droit, point à la ligne, et j'espère que l'intervention de la Cour d'appel donnera raison à Mlle Khan et motivera le Ministre et son gouvernement à amender la loi.

  5. Anonyme
    Anonyme
    il y a 14 ans
    Let's go!
    Go Meena go!!

  6. Anonyme
    Anonyme
    il y a 14 ans
    Qui a lu la décision ?
    La demanderesse a eu accès à toutes ses copies d'examen et a pu consulter les corrigés d'examen.

    En résumé, elle a demandé de pouvoir:

    Conserver ses copies d'examen afin de les faire vérifier par un avocat et de pouvoir bien formuler ses motifs de révision ou encore d'avoir la possibilité de prendre des notes lors des consultations pour les mêmes raisons;

    Être accompagnée d'un avocat lors des consultations d'examen;

    Avoir accès à un corrigé en anglais.


    J'ai bien hâte de lire la décision de la Cour d'appel quand elle sera rendue...

  7. Un avocat tout simplement
    Un avocat tout simplement
    il y a 14 ans
    avocat
    Les examens du Barreau ont toujours été l'objet de critiques depuis au moins la réforme de la fin des années 90s. Je vois que la situation ne s'améliore pas. En réalité, avec le temps, je m'aperçois que ce ne sont pas les examens du Barreau qui sont le problème, mais les examens tout court. Nous avons une tradition qui laisse croire que le droit est plus proche des sciences que de ce que c'est réellement: une technique de résolution de problèmes. Je serais curieux de savoir s'il y a autant de critiques des examens dans les provinces de common law. Peut-être devrions-nous adopter un système semblable à ces provinces (du moins comme il était avant), soit faire le stage avant les examens du Barreau, de sorte à comprendre dans la pratique ce que c'est que le droit; éliminer l'école du Barreau complètement pour en faire un "centre" d'examens. Enfin, éradiquer cette fâcheuse et contre-productive tendance aux questions oui/non, et la remplacer par de "vraies" questions à développement où l'étudiant (fort des acquis de son stage) est appelé à réfléchir sur des (oui, pluriel..) solutions à un problème pour lesquels il n'y a pas qu'un chemin qui mène à ces réponses. L'important, comme c'est le cas pour les jugements de la cour d'appel et de la cour suprême, est qu'il y ait une logique dans la réponse et non que ce soit la réponse de la majorité (ou même LA réponse de l'école du Barreau). Malheureusement, je ne crois pas que la Cour d'appel va adresser ces questions, pourtant au cœur du problème.

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