Les fusions et acquisitions rapides vont-elles se poursuivre ?

L'équipe Droit-Inc
2008-11-18 11:15:00
Les fusions et les acquisitions rapides prennent d'assaut tous les secteurs, tant dans les transactions conclues au Canada que dans les acquisitions faites par des multinationales - ce qui provoque une remise en question fondamentale de la façon de conclure des transactions.
Selon les résultats d'une étude(*) sur les transactions conclues dans le monde en 2007 et en 2008, réalisée par la société internationale de services professionnels Towers Perrin, les transactions s'effectuent presque deux fois plus rapidement qu'il y a un an. La durée moyenne entre l'annonce de la transaction et sa signature est passée brusquement de 142 jours en 2007, à seulement 80 jours en 2008. Ce chiffre devrait continuer de diminuer puisque d'autres transactions seront conclues hâtivement avant la fin de l'année.
"La tourmente des marchés a fait naître le concept des fusions et des acquisitions rapides, à savoir un processus de transaction ultra rapide touchant tous les secteurs, y compris les industries canadiennes du secteur des produits de base et de l'énergie où les multinationales veulent faire l'acquisition d'actifs à prix exceptionnel. Par ailleurs, la rapidité accrue de ces transactions en augmente les risques", affirme Eric D'Amours, chef, Fusions, acquisitions et restructuration chez Towers Perrin au Canada.
"Ainsi, continue-t-il, nous observons que des aspects importants de la vérification diligente sont pour ainsi dire reportés après la signature. Le concept "sauter sur l'occasion" change les processus classiques de fusion et d'acquisition car la menace de surprises potentielles futures représente peu en comparaison avec l'échelle des économies ou la valeur stratégique susceptible d'être atteintes."

M. D'Amours ajoute : "La période entre l'annonce de la transaction et la signature a considérablement diminué au cours des derniers mois. Protéger l'avenir d'une société en procédant à sa vente ou sa restructuration est devenu une priorité pressante en raison de la détérioration des conditions du marché. Les fusions et les acquisitions rapides vont se poursuivre pendant quelques mois encore, particulièrement parce que ceux qui possèdent des liquidités sautent sur les occasions disponibles. Mais les acquéreurs feraient bien de ne pas oublier que le fait de remettre à plus tard le difficile travail de vérification diligente et de planification de l'intégration signifie qu'il leur faudra être plus vigilants, et non moins, après la signature, pour que la transaction soit couronnée de succès à long terme.
"Composer avec la rapidité des fusions et des acquisitions pourrait bien être l'un des legs durable de la présente crise. Compte tenu de l'aide que nous apportons actuellement à nos clients dans la conclusion de marchés, nous croyons qu'il est important d'essayer de tirer des enseignements de notre expérience des nouveaux défis que posent les fusions et les acquisitions rapides."
- L'étude de Towers Perrin se fonde sur les données de Mergermarket. Toutes les transactions supérieures à deux milliards de dollars américains qui ont été annoncées entre le 1er janvier 2007 et le 30 septembre 2008 ont été analysées. La durée moyenne entre la date de l'annonce au marché et la date de la signature est pondérée en fonction de la valeur de la transaction.
Anonyme
il y a 16 ansC'est clair que si la Cour suprême continue à se prostituer en offrant son service express à des avocats incompétents qui ont oublié de prévoir plus de délais en cas de survenance de litiges... oui, ça va se passer de plus en plus vite.