Les leçons à tirer de la récession

Les cabinets d’avocats s’accrochent aux stratégies développées lors de la récente récession, peut-on lire sur The Lawyers Weekly. Selon un récent rapport de Robert Half, ils chercheraient à améliorer leurs résultats et éviter par là-même ce que les économistes appellent une récession à double creux. Soit une seconde rechute du PIB, après la première.

« Le ralentissement économique a joué le rôle de professeur. Sévère, oui, mais dont les cabinets d’avocats et les services juridiques ont pu tirer des leçons précieuses », écrivent les auteurs de ''Future Law Office : Best Practices for a New Era in the Legal Profession''.

Même si la crise a relativement épargné les cabinets canadiens, contrairement à leurs homologues américains ou anglais, ces enseignements-là vont tout de même guider leurs approches, que ce soit en matière de gestion d’entreprises, ou de services à la clientèle.

Qu’ont-ils donc appris ?

Selon John Ohnjec, Directeur de la Division Canadienne de Robert Half, les cabinets se focalisent aujourd’hui davantage sur les clients existants.

Et, en effet, le rapport indique que, sur plus de 175 avocats de grands cabinets interrogés, 86% se tournent vers des clients existants.

En outre, les avocats mettent désormais l’accent sur la relation avec le client. En plus d’être compétents, ils se doivent d’être empathiques, à l’écoute, d’allier le professionnalisme à l’humain.

« L’idée qu’il s’agisse d’un partenariat avant tout entre le client et les cabinets se répand de plus en plus, et je pense que c’est une très bonne chose ! », a déclaré Andrew Fleming, associé principal chez Norton Rose OR.

Aussi, les cabinets sont également plus sélectifs en matière d’embauche afin de répondre à des besoins spécifiques de clients.

Leur recrutement est devenu plus stratégique, privilégiant l’embauche d’avocats chevronnés dans des domaines précis.

Enfin, autre changement notable : les cabinets sont plus enclins qu’avant à abandonner les heures facturables au profit de formes de facturations plus alternatives.

« Le ralentissement économique a entraîné au sein des cabinets d’avocats, certains changements inévitables… et qui devaient de toute façon se produire ! », conclut Me Fleming.