Les lesbiennes « straight » perdent leur bataille

L'équipe Droit-Inc
2008-07-24 14:00:00
Un tribunal d'Athènes a rejeté hier la requête d'habitants de l'ïle de Lesbos qui voulaient faire interdire l'usage du mot "lesbienne" pour définir les femmes homosexuelles.
Dans son jugement, le tribunal écrit : "L'île grecque, patrie de la poétesse Sapho au 6e siècle avant JC, qui écrivit à propos de l'amour entre femmes, a donné son nom au terme 'lesbienne' ".
"Ma mère, ma fille, ma sœur ont honte de dire qu'elles sont lesbiennes, c'est à dire originaires de Lesbos. A l'étranger nos femmes se cachent", avait plaidé devant le tribunal Iannis Axlopitas, un quinquagénaire originaire de l'île, vivant à Montréal.
Un des trois demandeurs, Dimitris Lambrou demandait aussi aux juges d'interdire que l'Union grecque des homosexuels et lesbiennes (Olke) continue de porter ce nom.
Thémistocle Kefalas, témoin de l'Olke et avocat à Lesbos avait souligné que l'Olke n'avait "pas inventé le terme lesbienne, utilisé depuis au moins le XVIIIème siècle et désormais dans le monde entier" pour désigner une homosexuelle.
L'organisation a fait état du "ridicule que ce genre d'affaire fait porter sur le pays" tout en soulignant "le sentiment réactionnaire et homophobe" sous jacent à cette affaire.