L’ex de Duhamel « carbure à la pensée magique »

Agence Qmi
2012-01-07 11:26:00
Les trois accusés, Bianca Rojas-Latraverse, Anthony Bourque et John-Stephen Clark-Lemay devront attendre jusqu’à mardi avant de savoir s’ils pourront recouvrer leur liberté avant la tenue de leur procès.
Dans sa plaidoirie, la procureure de la Couronne, Me Nancy Delorme, est revenue sur le train de vie de Bianca Rojas-Latraverse, 20 ans, l’ex-copine de Jonathan Duhamel, pour s’opposer à sa libération en attendant la suite des procédures.
La veille, l’accusée avait affirmé vivre du poker, « au casino ou à la réserve indienne ».
« Elle est chanceuse, ça lui permet de subvenir à ses besoins, a lancé Me Delorme. Mais on parle ici de jeu de hasard, où on peut perdre beaucoup d’argent. »
Après le droit, la danse
La procureure a ensuite remis en question les démarches de la jeune femme pour retourner aux études. Jeudi, elle avait affirmé « aimer le droit » mais dans un nouveau témoignage vendredi, elle a juré avoir commencé les démarches pour étudier en danse à Boston.
Questionnée par la Couronne, elle a cependant été incapable de dire combien aurait coûté ce programme d’étude.
« J’aurais demandé des prêts à des banques, mais je ne me suis pas rendue là, a dit l’accusée. C’est le commencement. »
Des « pensées magiques »
Les témoignages de l’accusée n’ont cependant pas semblé convaincre la Couronne.
« Il y a tellement de déclarations étonnantes dans ses témoignages, a dit Me Delorme. Je pense qu’elle carbure avec des pensées magiques. Elle a des projets auxquels elle tente de s’accrocher, mais il n’y a rien de sérieux. »
La Couronne a également révélé que l’accusée avait déjà été condamnée à Ottawa pour conduite avec facultés affaiblies l’été passé. En octobre dernier, elle avait été condamnée à 60 heures de travaux communautaires et devait les commencer avant le 22 décembre.
Elle n’en a effectué aucune, mais selon elle, c’est parce qu’elle aurait mal interprété la sentence du juge.
« Pas de mauvaise foi »
Son avocat, Me Marc-André Gauthier, a plaidé qu’elle n’était pas de mauvaise foi puisque c’était la première fois qu’elle recevait une sentence.
Dans le cas présent, il a souligné que Bianca Rojas-Latraverse n’avait aucun autre antécédent judiciaire, et qu’elle bénéficiait de la présomption d’innocence.
Il a par la suite rappelé que si elle faisait face à des accusations d’introduction par effraction, de voies de fait avec lésions et de complot, rien ne prouvait sa présence chez Jonathan Duhamel.
Son père serait prêt à l’accueillir advenant sa libération sous condition, a-t-il ajouté, demandant ainsi au juge de lui faire recouvrer sa liberté en attendant la suite des procédures.
Le juge Pierre Belisle devrait rendre sa décision mardi prochain.