Marois/Legault: une «bataille fratricide»

Agence Qmi
2012-08-23 07:00:00
« Elle a bien joué un certain nombre de moments, entre autres sur la santé et l’éducation », a-t-il ajouté.

« L’absence de son cadre financier, franchement, ça l’a vraiment exposée. Elle n’avait pas d’argument », a lancé l’analyste politique Jean Lapierre.
Même son de cloche de la part de l’animateur et chroniqueur au « Journal de Montréal », Richard Martineau, qui se demande « comment Mme Marois a pu se présenter (mercredi) soir sans cadre financier ».
Mais si François Legault semblait parfois à court de mots dans la première partie de la joute verbale, il a, contre toutes attentes, su marquer des points sur la question de l’identité nationale.
« On pensait tous que (Mme Marois) allait rebondir sur la question de l’avenir du Québec après un moment difficile sur l’économie, mais c’est toute cette histoire de référendum d’initiative populaire [qui lui a donné du fil à retordre] », croyait Mario Dumont.

François Legault a mitraillé de questions Mme Marois à ce sujet, exigeant de savoir si, dans le cas où un nombre suffisant de signatures étaient amassées, le gouvernement aurait l’obligation de faire un référendum sur la souveraineté du Québec.
C’est en point de presse, après le face-à-face, que la chef péquiste a précisé qu’il y a « toujours une latitude que le gouvernement pourrait avoir ».
Selon le sociologue et chroniqueur au « Journal de Montréal », Mathieu Bock-Côté, le flou entourant cette question a entraîné Pauline Marois dans une spirale d’explications imprécises.
« Il y avait une forme de maladresse chez Mme Marois sur cette question qui aurait dû jouer à son avantage. Plutôt que de placer Fançois Legault devant ses contradictions sur la question nationale […], elle s’est laissée piégée dans une question de mécanique », a-t-il estimé.
C’est sur cet affrontement que se sont terminés les face-à-face du réseau TVA, mais à moins de deux semaines du scrutin, tout indique que rien n’est joué pour les trois grands partis.
Selon Jean Lapierre, il s’agit « probablement de la campagne la plus dure de l’histoire du Québec, parce qu’il n’y a rien d’acquis pour personne. Les libéraux vont avoir l’énergie du désespoir et [mercredi] soir, on a vu une vraie bataille fratricide entre Mme Marois et M. Legault, qui va se poursuivre sur le terrain jusqu’au 4 septembre ».
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