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Nouvel affrontement entre Couche-Tard et la CSN

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Agence Qmi/Gérard Samet

2011-10-31 07:09:00

Alimentation Couche-Tard vient de déposer une poursuite de 250 000 $ en Cour supérieure contre le syndicat CSN et un employé du syndicat qui travaille pour Bâtirente, le système de retraites des membres de la CSN, a découvert le journaliste-enquêteur Gérard Samet.
Dans la requête, Couche-Tard reproche au syndicat et à François Meloche de nuire à sa réputation, en ayant diffusé un courriel qualifié de diffamatoire à ses actionnaires.

Le courriel mettait en cause l’attitude et les actions de Couche-Tard à l’égard des syndicats accrédités. La poursuite estime que ce type d’agissement peut nuire à la cotation de ses actions et lui créer un grave préjudice financier.

La CSN estime de son côté que Couche-Tard viole les droits syndicaux en ayant fermé les deux dépanneurs Couche-Tard qui ont fait l’objet de syndicalisation, en début d’année, celui situé à l’angle des rues Saint-Denis et Beaubien à Montréal, et plus récemment, toujours à Montréal, le magasin situé à l’intersection des rues Jean Talon et d’Iberville.

Selon les avocats de Couche-Tard, du cabinet Roussin, Larose et Lessard de Montréal, la fermeture des deux Couche-Tard était exclusivement fondée sur leur manque de rentabilité.

C’est ainsi qu’ils justifient la nécessité de leur fermeture et non pour des raisons d’hostilité syndicale. D’ailleurs, la Commission des relations du travail a récemment reconnu, à propos de la fermeture des dépanneurs Couche-Tard, que la décision de fermeture était un privilège de gestion de l’employeur.

Bâtirente, l’organisme visé dans la poursuite au travers de François Meloche, est une sorte de prolongement « retraite » de la CSN. Crée en 1984, cette institution de retraite a pour vocation le placement des fonds de retraite de manière éthique, auprès des compagnies qui respectent ce que l’on nomme l’investissement social et responsable. Elle a été fondée pour permettre à de nombreux travailleurs du secteur privé de bénéficier d’un régime de retraite.

Il s’agit d’une structure associative, une sorte de fédération de tous les REER collectifs que les syndicats CSN de tous les secteurs et fédérations ont mis sur pied. Cette solidarité intersyndicale et intersectorielle sur laquelle est fondé Bâtirente a donné des résultats. En vingt-cinq ans, plus de 400 groupes syndicaux ont négocié un régime de retraite Bâtirente et plus de 26 000 membres de la CSN en font partie. Au 31 décembre 2010, l’actif sous gestion de Bâtirente s’élevait à 843,3 millions $.
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