Ottawa: 500 millions $ en frais d’avocats!

Rene Lewandowski
2012-11-09 15:00:00

Dans son style bien à lui, M. Cléroux écrit que Stephen Harper aime bien le litige.
“À ceux qui le menace de le traîner en cour, il leur répond très souvent « viens-t'en! »” Facile, indique le journaliste, ce n’est pas lui qui paie les avocats, mais les contribuables...
La plupart du temps, ce sont toutefois les ministères qui doivent engager des avocats de l'extérieur et donc qui déboursent le plus en frais juridiques. Dans le temps des libéraux le coût total des frais d'avocats n'étaient que de 90 000 000 $ par année.
“C'était dans un temps beaucoup moins litigieux qu'aujourd'hui. Et Harper n'était pas premier ministre”, écrit M. Cléroux.
Vrai, nous avons un ministère de la justice qui fournit 138 000 000 $ en services juridiques aux autres ministères, ce qui réduit les frais payé à des avocats de l'extérieur du gouvernement.
N’empêche...

- L'Agence de revenu du Canada nous a coûté 70 000 000 $ en frais d'avocats. “Ça se comprend. L'agence poursuit des milliers de Canadiens qui tentent de déjouer le fisc. Et souvent l'agence se fait poursuivre aussi. Il faut engager des avocats pour l'agence.”
- La GRC est responsable pour 21 500 000 $ en frais d'avocats. “On sait combien de femmes de la GRC sont en cour présentement parce qu'elles ont étés agressées sexuellement ou harcelées par des officiers masculins.”
- Même la défense nationale est responsable pour sa part - 15 000 000 $. “C'est honteux de le dire, mais des fois des anciens combattants, blessés en Afghanistan, doivent aller en cour pour recevoir ce qui leur est dû et parfois le ministère n'est pas prêt à payer sans être obligé par la cour.”
“Le gouvernement Harper pourrait toujours essayer de réduire les frais d'avocats en réglant plus souvent des causes hors-cour, mais ceux qui poursuivre le gouvernement n'ont pas toujours raison, et le public n'aimerait pas un gouvernement qui règle toujours hors-cour”, conclut M. Cléroux.
Note
On peut retrouver tous les chiffres avancés dans cet article sur le site de Travaux publics Canada