Paul Gérin-Lajoie en hausse, le lawyers' bashing en baisse
Amélia Salehabadi
2010-09-02 13:15:00
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Quels sont les acteurs du monde juridique qui ont la cote aujourd'hui? Quels sont ceux qui en arrachent? Amélia Salehabadi vous les présente.
En Hausse
Paul Gérin-Lajoie
Une hausse que je partage avec la salle 5.5 du Palais de justice, archi comble, en cette rentrée judiciaire qui a accueilli Me Gérin-Lajoie par une standing ovation incroyable.
A presque 90 ans, il a reçu aujourd'hui, la médaille du Barreau de Montréal.
« Je suis ému de cette reconnaissance qui me vient de mes pairs, a-t-il confié à Droit-inc.com. Je partage cet honneur avec tous ceux qui de près ou de loin s’intéresse à la cause des enfants. »
Quel homme. Quel destin.
J’avoue très candidement que je ne savais pas que ce philanthrope, défenseur de la cause des enfants, était un avocat de formation.
Son nom pour moi évoquait avant tout la fameuse grande dictée et son implication dans le domaine de l'éducation.
Je savais qu’il avait été ministre de l'Éducation dans les années 60.
Je connaissais son combat pour la formation au Québec lors de la Révolution tranquille.
Bien sûr, je le savais aussi ancien président de l'ACDI.
En fait, en préparant cette chronique, je viens d'apprendre qu'il n'est pas seulement avocat, mais également docteur en droit constitutionnel de l'Université d'Oxford (boursier Rhodes).
Pour moi c'était et c'est encore plus maintenant, un personnage qui fait partie de l'histoire, avec un grand H.
Les honneurs bien entendu il les a eus, presque tous, de compagnon de l'Ordre du Canada à Grand Officier de l'Ordre National du Québec, en passant par Officier de l'Ordre de la Pléiade, Commandeur de l'Ordre du Mérite de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem et de Malte, et j'en passe.
Voilà qu’il aura les honneurs de sa profession.
Je me permets de citer ici sa sublime et si simple phrase phare: « Le combat de l'éducation vaut la peine d'être mené, un enfant à la fois, pour atteindre un jour tous les enfants du monde . »
Chapeau Maître Gérin -Lajoie!
En baisse
Les commentaires sur les performances des avocats ...
À l'occasion du feuilleton de la commission Bastarache, on s'attendait tous à du « judge-bashing ».
Il n’y en a pas tellement eu, les critiques à l’endroit de l’honorable Michel Bastarache ayant cédé la place aux critiques contre les procureurs de la commission et les avocats des participants.
Je me jette la première pierre : ayant moi-même rédigé une chronique sur la performance de Me Battista.
A mon corps défendant, pour écrire cet article, malgré le fait que je sois un membre du barreau depuis plus de 20 ans, j'ai demandé l'avis de gens qui s'y connaissent dans la matière ; des plaideurs chevronnés tels que Me Lussier et Me Synnott.
Accordez-leur cette légitimité.
Mais en ce moment, je suis sciée par les commentaires désobligeants de Monsieur et Madame tout- le- monde, autant que des journalistes vedettes, qui se permettent de critiquer vertement les performances des avocats de la commission.
Improvisés spécialistes de la rhétorique et des techniques de plaidoirie, bien qu’étrangers au dossier, ils s’en donnent à cœur joie, dans les médias, sur twitter, bref, partout où ils trouvent un forum.
J’ai pioché trois exemples sur Twitter:
''StephaneERoy Mme Suzanne Côté est entrain de faire gagner Bellemare avec ses questions bâtarde... et malhonnête (sic).''
''jfblanchet André Ryan comme avocat... Je voudrais même pas l'avoir pour défendre mon furet... #bastarache #YaLairSurLesNerfsPasPossible #Zezette
''
''ilblogue Wow André Dugas débute son contre-interrogatoire avec une arrogance extraordinaire #bastarache ''
Tant qu'à y être, qu'ils commentent également les gestes d'un chirurgien cardiaque lors d'une opération filmée pour Canal vie...
Au-delà du droit substantiel, il y a la toutes les subtilités de l'art de la plaidoirie qu'il ne faut pas confondre avec l'art lyrique, une pièce de théâtre ou les joutes oratoires.
Plaider n'est pas donné à tous.
Je sais de quoi je parle, car cela était mon rêve.
En plus, le faire devant une caméra de la télévision 'live' lors d'un scandale politico-juridique suivi par le pays en entier, ce n’est pas exactement une séance de relaxation intense.
Contre-interroger « au bazooka » un témoin qui jouit d’une forte popularité aurait-il été du meilleur effet.
Et puis c'est quoi ces âneries, que d'être obnubilé par le fait de savoir si un tel avocat à réussi à 'mettre en boite' Me Bellemare ou pas.
La Commission Bastarache n’est pas une corrida et Marc Bellemare la bête à abattre.
Je rêve. Enfin, je cauchemarde plutôt.
''Crédit photo:'' Anthony Rancourt
Paul Gérin-Lajoie
Une hausse que je partage avec la salle 5.5 du Palais de justice, archi comble, en cette rentrée judiciaire qui a accueilli Me Gérin-Lajoie par une standing ovation incroyable.
A presque 90 ans, il a reçu aujourd'hui, la médaille du Barreau de Montréal.
« Je suis ému de cette reconnaissance qui me vient de mes pairs, a-t-il confié à Droit-inc.com. Je partage cet honneur avec tous ceux qui de près ou de loin s’intéresse à la cause des enfants. »
Quel homme. Quel destin.
J’avoue très candidement que je ne savais pas que ce philanthrope, défenseur de la cause des enfants, était un avocat de formation.
Son nom pour moi évoquait avant tout la fameuse grande dictée et son implication dans le domaine de l'éducation.
Je savais qu’il avait été ministre de l'Éducation dans les années 60.
Je connaissais son combat pour la formation au Québec lors de la Révolution tranquille.
Bien sûr, je le savais aussi ancien président de l'ACDI.
En fait, en préparant cette chronique, je viens d'apprendre qu'il n'est pas seulement avocat, mais également docteur en droit constitutionnel de l'Université d'Oxford (boursier Rhodes).
Pour moi c'était et c'est encore plus maintenant, un personnage qui fait partie de l'histoire, avec un grand H.
Les honneurs bien entendu il les a eus, presque tous, de compagnon de l'Ordre du Canada à Grand Officier de l'Ordre National du Québec, en passant par Officier de l'Ordre de la Pléiade, Commandeur de l'Ordre du Mérite de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem et de Malte, et j'en passe.
Voilà qu’il aura les honneurs de sa profession.
Je me permets de citer ici sa sublime et si simple phrase phare: « Le combat de l'éducation vaut la peine d'être mené, un enfant à la fois, pour atteindre un jour tous les enfants du monde . »
Chapeau Maître Gérin -Lajoie!
En baisse
Les commentaires sur les performances des avocats ...
À l'occasion du feuilleton de la commission Bastarache, on s'attendait tous à du « judge-bashing ».
Il n’y en a pas tellement eu, les critiques à l’endroit de l’honorable Michel Bastarache ayant cédé la place aux critiques contre les procureurs de la commission et les avocats des participants.
Je me jette la première pierre : ayant moi-même rédigé une chronique sur la performance de Me Battista.
A mon corps défendant, pour écrire cet article, malgré le fait que je sois un membre du barreau depuis plus de 20 ans, j'ai demandé l'avis de gens qui s'y connaissent dans la matière ; des plaideurs chevronnés tels que Me Lussier et Me Synnott.
Accordez-leur cette légitimité.
Mais en ce moment, je suis sciée par les commentaires désobligeants de Monsieur et Madame tout- le- monde, autant que des journalistes vedettes, qui se permettent de critiquer vertement les performances des avocats de la commission.
Improvisés spécialistes de la rhétorique et des techniques de plaidoirie, bien qu’étrangers au dossier, ils s’en donnent à cœur joie, dans les médias, sur twitter, bref, partout où ils trouvent un forum.
J’ai pioché trois exemples sur Twitter:
''StephaneERoy Mme Suzanne Côté est entrain de faire gagner Bellemare avec ses questions bâtarde... et malhonnête (sic).''
''jfblanchet André Ryan comme avocat... Je voudrais même pas l'avoir pour défendre mon furet... #bastarache #YaLairSurLesNerfsPasPossible #Zezette
''
''ilblogue Wow André Dugas débute son contre-interrogatoire avec une arrogance extraordinaire #bastarache ''
Tant qu'à y être, qu'ils commentent également les gestes d'un chirurgien cardiaque lors d'une opération filmée pour Canal vie...
Au-delà du droit substantiel, il y a la toutes les subtilités de l'art de la plaidoirie qu'il ne faut pas confondre avec l'art lyrique, une pièce de théâtre ou les joutes oratoires.
Plaider n'est pas donné à tous.
Je sais de quoi je parle, car cela était mon rêve.
En plus, le faire devant une caméra de la télévision 'live' lors d'un scandale politico-juridique suivi par le pays en entier, ce n’est pas exactement une séance de relaxation intense.
Contre-interroger « au bazooka » un témoin qui jouit d’une forte popularité aurait-il été du meilleur effet.
Et puis c'est quoi ces âneries, que d'être obnubilé par le fait de savoir si un tel avocat à réussi à 'mettre en boite' Me Bellemare ou pas.
La Commission Bastarache n’est pas une corrida et Marc Bellemare la bête à abattre.
Je rêve. Enfin, je cauchemarde plutôt.
''Crédit photo:'' Anthony Rancourt
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Anonyme
il y a 15 ansConcernant le «Lawyers' bashing» vous avez raison. La foule est en colère et veut lyncher Jean Charest, coupable ou pas. Elle veut que l'histoire de Me Bellemare soit vraie, peu importe la preuve administrée. Loin de la calmer, la preuve de faits disculpatoires irrite la foule puisqu'elle contrecarre son souhait. C'est pourquoi les avocats se font ostraciser. C'est comme ça que ça se passait dans le far west et pendant la Terreur. On appelle ça la sagesse populaire.
Anonyme
il y a 15 ansPas Guérin
Anonyme
il y a 15 ansCette commission est une énorme perte d'argent et de ressources. Il n'y aura aucun changement suite à cette commission et tout le monde le sait. Une vraie honte. C'est une question d'egos.
Me
il y a 15 ansMes Ryan et Dugas ont travaillé très fort pour ternir l'image des avocats devant tout le Québec. Le premier avec des questions au sujet de la fille de Me Bellemare, le deuxième avec une attitude de jappage, arrogante, irritante et avec ses commentaires hors-commission.
Le lawyer bashing en baisse? Non, pas du tout. Ce bashing devient légitime suite aux frasques de tels confrères. Le public est tout à fait en droit de nous hair encore plus tous, collectivement.