Paul Laplante était à la recherche d’argent pour payer une caution

Agence Qmi
2012-01-10 10:33:00
Selon cette connaissance, dont la voix a été modifiée afin de protéger son anonymat, Paul Laplante l’a appelé à six reprises, alors qu’il était détenu au centre de détention de Rivière-des-Prairies, à Montréal, depuis la fin décembre.
« Il disait que c’était juste une signature, une formalité, que ça ne nous engageait pas vraiment à rien, a-t-elle poursuivi. Il disait qu’il avait beaucoup d’argent en REER – 500 000 $ – et qu’il nous en donnerait en récompense. Il voulait qu’on signe et qu’on s’engage à payer un certain montant. »
Remise en liberté
L’avocat de Laplante, Marc Labelle, a confirmé que son client avait décidé de présenter une requête pour remise en liberté.
« C’est quelqu’un qui n’avait pas d’antécédent judiciaire, qui avait toutes ses attaches au Québec, qui n’avait jamais eu à faire avec la justice et qui, s’il avait eu à se sauver, l’aurait fait au cours des quatre dernières années », a noté l’avocat.
Me Labelle a expliqué que son client devait réunir deux garanties pour tenter de retrouver sa liberté en attendant son procès.
« On devait présenter une garantie avec hypothèque, a-t-il dit. Et ça, quelqu’un de crédible avait accepté. Mais il a pu essuyer des refus au niveau des dépôts en argent, qui l’ont emmené à se sentir seul et à se suicider. »
L’avocat, qui a rencontré l’accusé à trois reprises, n’avait pas perçu de signes de détresse.
« C’était un homme intéressé qui voulait comprendre le système dans lequel il était pris, a affirmé Me Labelle. Il voulait savoir quelles étaient les étapes à venir. Il répondait bien à mes questions. Il ne m’a pas semblé froid ou calculateur. »
Le camionneur de 54 ans s’est pendu dans sa cellule. Son corps a été découvert par des agents correctionnels vers 10 h 30 lundi.
Paul Laplante avait été arrêté le 13 décembre et accusé du meurtre prémédité de Diane Grégoire, près de quatre ans après sa disparition.