Paul Laplante: rien d'anormal lors de son évaluation

Agence Qmi
2012-01-10 10:15:00
Pourtant, quelques heures après le suicide de Paul Laplante, l'incompréhension persiste. Pourquoi, malgré la gravité des accusations dont il a été inculpé et la médiatisation de l'affaire, n'avait-on pas pris de mesures particulières ?

Le chroniqueur judiciaire Claude Poirier a affirmé que l'expérience de la prison a été difficile pour Paul Laplante, qui aurait été embêté à plusieurs reprises. « Des agents surveillent ce qu'il se passe et quand il y a des problèmes, ils font des rapports, a affirmé M. Lemaire. Le détenu peut alors être isolé et surveillé encore plus. Ça n'a pas été le cas ici. »
Des cellules adaptées
Il existe des cellules et une procédure adaptées pour les détenus qui pourraient tenter de se suicider.
On leur fournit des vêtements spéciaux, qui ne peuvent être déchirés, ce qui les empêche de se pendre avec. Ensuite, ces individus sont placés dans des cellules capitonnées surveillées 24 heures par jour.
Un manque de moyens ?
Le président du syndicat a reconnu que les ressources insuffisantes limitent la capacité d'action des agents de la paix. Dans la prison, il n'y a pas de caméra dans chaque cellule, ni suffisamment d'agents pour qu'ils puissent surveiller individuellement les détenus.
« Si les prisons étaient plus fonctionnelles, si on avait plus de caméras, on verrait mieux ce qu'il se passe, a expliqué Stéphane Lemaire. Il n'y a pas de caméra dans les cellules, alors quelqu'un qui veut attenter à ses jours [...] peut se pendre dans la douche, dans les toilettes, après les barreaux ou le crochet pour mettre notre manteau. »

Les employés de la prison ont correctement fait leur travail, selon lui. Ils ont appliqué la procédure à suivre et ont tenté de réanimer Paul Laplante, en vain.
Accusé du meurtre de son ex-conjointe, survenu en 2008, l’homme de 54 ans qui a été arrêté en décembre dernier s’est pendu dans sa cellule du centre de détention de Rivière-des-Prairies, à Montréal, lundi matin.