Performance en baisse dans les groupes de pratique

Agnès Wojciechowicz
2012-03-22 13:15:00
L'étude a mesuré notamment les capacités des-dits groupes en matière de planification, d'implémentation des objectifs, de développement du portefeuille clients et de ventes croisées.
Ainsi, les associés directeurs rapportent que seuls 49% de leurs groupes de pratique et 52% des responsables de ces groupes sont très bons voire excellents dans la totalité de ces performances.
Environ la moitié des groupes et leurs dirigeants décrochent des notes passables ou même mauvaises.
Les trois principaux facteurs jugés par les associés directeurs, comme indispensables au succès d'un groupe de pratique sont ; l'acquisition de nouveaux clients, l'augmentation des recettes et la rentabilité.
"Les leaders des groupes de pratique se sont vu confier la responsabilité de grandes unités d'affaires, mais sans que leur soient donnés les outils et les ressources nécessaires pour performer", analyse Tom Clay le directeur d'Altman Weil.
L'enquête révèle qu'un investissement de 250 heures ou plus, améliore de façon significative les résultats des groupes de pratique et de leurs responsables. Néanmoins, cette allocation horaire n'est une réalité que dans 14% des cabinets d'avocats.
63% des cabinets déclarent avoir un processus de planification au sein de leur groupe. Cependant, la qualité de ce processus est insuffisante et bien des cabinets échouent dans l'implémentation du plan.
En moyenne, sur une échelle allant de 0 à 10, les associés directeurs accordent un 6, s'agissant de l'efficacité de leurs groupes de pratique dans la planification et un modeste 5,6 quant à l'exécution des objectifs.
"La planification est aussi un accélérateur de performances, note Tom Clay. Mais chaque groupe a finalement besoin de faire un plan ciblé et réalisable pour tirer profit du processus."
Seulement 42% des groupes de pratique sont très bons ou même excellents dans le développement d'affaires, et 41% des groupes dans la vente croisée, toujours selon l'enquête. L'accélérateur de performance étant ici la formation.
Ainsi, dans les cabinets où une formation des chefs de groupe est exigée, le développement d'affaires et la vente-croisée surpassent d'environ 15% le score moyen. Il y a également une différence de 20 points entre les cabinets où cette formation est obligatoire et ceux, où les chefs de groupe ne sont pas formés.
Seuls 13% des cabinets d'avocats exigent de leurs chefs de groupes de pratique, de suivre une formation; ce chiffre passe à un tiers dans les firmes de 500 avocats.
L'enquête a été réalisée à l'automne dernier auprès des associés directeurs de 855 cabinets de 50 avocats ou plus, au Canada et aux États-Unis. 81 cabinets d'avocats ont renvoyés les questionnaires complétés.
Pour consulter l'enquête dans sa globalité, cliquer ici.