Plaidoyer pour un nouveau palais de justice à Mont-Joli

Fermé en début d’année pour des raisons de sécurité, le palais de justice de Mont-Joli, dont les services ont depuis été transférés à Rimouski, doit absolument être reconstruit, presse le député Pascal Bérubé, qui souhaite que le dossier soit réglé d’ici la fin de son mandat.
Le 21 janvier, le ministre de la Justice, Simon-Jolin Barrette, avait annoncé le transfert des activités judiciaires de Mont-Joli à Rimouski « afin de répondre à des enjeux de sécurité », avait-il justifié dans un communiqué.
Plusieurs problèmes de sécurité avaient été répertoriés dans le bâtiment municipal désuet qui abritait les services, notamment l'absence de blocs cellulaires pour les personnes accusées, le manque d'aires de circulation sécurisées pour les juges et l'absence d'un parcours sécuritaire pour les personnes victimes.
L'accès limité aux outils d'aide au témoignage et le manque d'espaces sécurisés pour les rencontres entre les procureurs et les victimes s'ajoutaient à ces lacunes. Des évaluations récentes, incluant celles de la CNESST, exigeaient une action immédiate, avait expliqué le ministre.
Simon-Jolin Barrette s’était dit conscient de l'importance des services de proximité dans la communauté et ouvert à trouver des solutions « qui permettraient éventuellement de rouvrir un point de service à Mont-Joli ».
Pour le député péquiste, bien que le palais de justice de Rimouski ait coûté « une fortune », il est clair qu’« on ne peut pas laisser aller le service » à Mont-Joli, non seulement pour « l’accès à la justice » de ses citoyens, mais aussi parce que la municipalité d’un peu moins de 6500 habitants n’est pas et ne veut pas être « un dortoir de Rimouski ».
« On veut un bâtiment neuf qui contribuerait aussi [à l’essor] du centre-ville », explique le député péquiste en entrevue avec Droit-inc.
La Ville et la MRC de la Mitis ont proposé un projet de construction d’un nouveau bâtiment, dont elles seraient propriétaires et qu’elles loueraient au gouvernement du Québec. Selon Pascal Bérubé, cette solution est jugée « financièrement viable » et « stratégiquement avantageuse ».
« C’est le même principe que ce qu’on fait avec les CPE, où une ville [Saint-Élie-de-Caxton, par exemple], construit et loue après l’espace au ministère de la Famille, avec des baux de 20 ans », illustre le député.
Une rencontre avec le ministre de la Justice a été sollicitée pour faire avancer le dossier. « Il est acquis que c’est un nouveau bâtiment qui va être construit. On est en négociation avec le ministre de la Justice, qui est ouvert mais qui a évidemment des contraintes budgétaires », partage le député Bérubé, précisant qu’un rencontre avec Simon-Jolin Barrette doit avoir lieu « bientôt ».
« Ça fait partie des dossiers d’infrastructures que je souhaite régler avant la fin de mon mandat », insiste le député, qui dit être confiant d’arriver à un accord avec le ministre de la Justice.
Au ministère de la Justice, on confirme seulement que « les discussions entourant de potentiels travaux de réaménagement du point de service de Mont-Joli sont toujours en cours avec les différents partenaires ».