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Québec questionne le jugement de l’ONU

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Agence Qmi

2012-05-31 12:45:00

L’ONU devrait s’occuper de crises plus importantes à travers le monde plutôt que de s’inquiéter des impacts de la loi 78 au Québec, juge la ministre des Relations internationales, Monique Gagnon-Tremblay.
« Au lieu de regarder le Québec actuellement, on devrait regarder, l’ONU pourrait peut-être regarder les crises majeures qui se passent en Syrie ou au Mali, qui méritent une attention particulière », a suggéré la ministre, jeudi matin.

Irritée par l’intervention publique des experts de l’Organisation des Nations Unies, qui se sont penchés sur la loi spéciale du gouvernement du Québec et sur les arrestations massives qui ont suivi, Mme Gagnon-Tremblay a témoigné sa volonté de corriger leur perception.

« Je suis un petit peu insatisfaite, dans le sens que l’information qu’ils ont, c’est une information qui m’apparaît incomplète, qui mérite de mieux les informer par rapport à la loi 78 », a ajouté la ministre.

Elle reproche aussi aux deux émissaires de ne pas avoir attendu de connaître la version du gouvernement avant de faire connaître leur opinion.

« Nous avons 60 jours pour répondre, et nous allons faire tout notre possible pour mentionner que le Québec est une démocratie, basée sur la séparation des pouvoirs, l’indépendance des tribunaux, l’application des chartes des droits et libertés. »

Monique Gagnon-Tremblay souhaite que le Québec ne sorte pas trop entaché de ces critiques formulées par la plus prestigieuse organisation internationale.

« On travaille beaucoup pour l’image du Québec, le Québec a une bonne réputation et j’ose espérer que les gens vont pouvoir faire la différence », a-t-elle lancé, dans les corridors du parlement.

Préoccupations

Mercredi, l’ONU a publié un communiqué dans lequel ses deux experts font part de leurs préoccupations à l’égard de la crise étudiante et de la loi spéciale qui a été adoptée.

« Nous pressons les gouvernements du Canada et du Québec de respecter totalement le droit de tenir des regroupements pacifiques, le droit à la liberté d'expression et d'association des étudiants touchés », ont-ils écrit.

Le rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit à la liberté de réunion et d’association pacifiques, Maina Kiai, a même critiqué la portée de la loi 78.

« La législation adoptée restreint indument le droit d’association et de réunion pacifique au Québec », a-t-il indiqué, disant regrettable que les autorités aient choisi une « approche restrictive ».
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