Querelle entre avocats : Wal-Mart en profite

Natacha Mignon
2009-07-28 09:00:00
L’année dernière, Wal-Mart a ainsi transigé dans 60 recours collectifs intentés contre lui en droit du travail, moyennant paiement de 650 millions $.
Avec la même hâte, il chercherait actuellement à négocier dans les derniers procès l’impliquant à d’anciens salariés.
Dans le Massachussetts, un juge a cependant dit Non !
Vouloir redorer son image est une chose. L’obtenir en est une autre…
Rapportée dans Le Boston Globe, la procédure en cause est un recours collectif intenté il y a huit ans par deux anciens salariés de Wal-Mart, Elaine Polion et Crystal Salvas, devant la Cour Supérieure du Middlesex, pour violation de la législation sur le temps de travail.
Le recours représente 67 000 personnes ayant travaillé pour Wal-Mart au Massachussetts entre 1995 et 2005.
Par nature compliquée, cette procédure a en plus la singularité d’être le théâtre d’une querelle entre les deux avocats représentants les demandeurs, Me Fred Furth et Me Carolyn Beasley Burton, le premier étant l’ancien patron de la seconde. L’autre particularité de ce dossier est qu’aucun chef de file n’a été désigné parmi les deux avocats.
Le contexte rêvé pour Wal-Mart qui aurait tenté d’obtenir, à la dernière minute, le meilleur accord à la baisse possible avec chacun des conseils des demandeurs. Me Burton ayant annoncé et maintenu le montant de 50 millions $ pour transiger, c’est finalement Me Furth qui est allé présenter à la Cour un accord portant sur un règlement entre 20 et 40 millions.
Me Burton a publiquement dénoncé le procédé et accusé son confrère de collusion avec Wal-Mart. Face à l’imbroglio, la Cour a rejeté la transaction et renvoyé l’affaire au 5 octobre prochain pour y être jugée.
Interrogé par The Americain Lawyer, Wal-Mart a indiqué avoir seulement “invité à de nombreuses reprises tous les avocats des demandeurs à négocier (…).”
Alors, pourquoi voir le mal partout ?
Photo : ''Carolyn Beasley Burton''
Anonyme
il y a 16 ansAux États-Unis, on emploi pas l'appellation "Maitre" pour désigner les avocats. Au Québec, les avocats en ont besoin parce qu'ils se prennent pour Dieu. Aux États-Unis, il sont déjà des Dieux.
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