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Radio-Canada devrait-elle utiliser l’argent public pour se défendre en cour?

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Agence Qmi

2011-09-06 11:15:00

Près de 65 % des Canadiens croient que Radio-Canada/CBC ne devrait pas dépenser l’argent des contribuables pour se défendre auprès du Commissariat à l’information du Canada. Explications.
C’est ce qu’indique un récent sondage Agence QMI mené en ligne par Abacus Data du 12 au 15 août dernier. On a demandé aux 1003 répondants s’ils s’opposaient ou non à ce que la société d’État dépense des deniers publics pour une bataille judiciaire avec la Commissaire à l’information du Canada, Suzanne Legault. Les questions du sondage étaient posées uniquement en anglais.

 Les Canadiens sont opposés à ce que Radio Canada dépensent l'argent public dans la bataille juridique l'opposant à Suzanne Legault
Les Canadiens sont opposés à ce que Radio Canada dépensent l'argent public dans la bataille juridique l'opposant à Suzanne Legault
« Soixante-quatre pour cent des Canadiens jugent cette décision mauvaise, contre 10 % qui estiment que c’est justifié, a souligné David Coletto, président et chef de la direction d'Abacus Data. Je pense que sur cette question, la SRC/CBC est clairement du mauvais côté de l’opinion publique. »

Radio-Canada/CBC a porté en appel une décision du tribunal qu’il l’obligeait à divulguer certains documents portant sur ses dépenses.

En 2010, un juge de la Cour fédérale avait ordonné au diffuseur public de fournir à la commissaire à l’information 16 documents aux fins d’examen. Le juge Richard Boivin avait alors souligné qu’il appartenait à Mme Legault de déterminer si la télévision d’État était ou non en conformité avec la loi. « Nous devons garder à l’esprit que la commissaire est une entité neutre et que ses enquêtes sont privées et confidentielles », écrivait M. Boivin dans son jugement.

Radio-Canada/CBC a porté cette ordonnance du tribunal en appel et menacé de se rendre jusqu’en Cour suprême pour empêcher la diffusion de ses documents.

La majorité des Canadiens interrogés (59 %) croit que la société d’État devrait être tenue de rendre publics tous ses documents, à l’exception des sources journalistiques s’exprimant sous le couvert de l’anonymat. Seulement 2 % des Canadiens interrogés croient qu’elle ne devrait pas être tenue de divulguer ses informations.

« Même si la SRC/CBC affirme qu’elle ne divulguera pas ses renseignements, le public ne comprend pas pourquoi, a ajouté M. Coletto. Le public est conscient qu’il s’agit d’une institution financée par les contribuables et s’attend par conséquent à davantage de transparence et d'imputabilité de la part de la SRC/CBC. »

Le diffuseur public a reçu ce printemps la note de « F » de la commissaire Suzanne Legault pour sa gestion des demandes d’accès à l’information pour l’exercice 2009-2010.

Sur son site web, Radio Canada/CBC indique qu’elle n’est « pas satisfaite de cette note et qu’elle est fermement engagée à obtenir une meilleure note la prochaine fois en continuant d’améliorer considérablement son efficacité dans le traitement des demandes ».

Sur le millier de répondants à ce sondage en ligne, plus du quart (263) provenaient du Québec. La marge d’erreur est de 3,1 %, 19 fois sur 20.

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3 commentaires
  1. Anonyme
    Anonyme
    il y a 13 ans
    Pédaleau fait du Sun
    Il ne sait plus quoi inventer pour attaquer Radio-Canada.

  2. Anonyme
    Anonyme
    il y a 13 ans
    D'où sort ce titre ?
    L'article traite d'un sondage portant sur l'opportunité pour Radio-Canada de contester une décision particulière, alors que le titre pose la question générale de l'opportunité pour Radio-Canada d'utiliser des fonds publics pour se défendre en cour (de toute façon, si c'est pas avec des fonds publics, je ne sais trop avec quel argent elle pourrait se défendre...). Du pur QMI.

  3. GBS
    GBS
    Ils n'ont même plus besoin de faire semblant pour laper le derrière des conservateurs.

    C'est triste.

    C'est d'ailleurs dommage, parce qu'à la base, c'est une question intéressante.

    Au moment où j'ai regardé 1 minute de sun avec Ezra Levant, j'ai su que je ne pouvais plus faire confiance à quoi que ce soit qui vient de l'empire.

    Et ça m'attriste, parce que j'aimerais être fier d'un conglomérat québécois qui a du succès.

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