Recours collectif contre un prêtre accusé d'abus sexuel sur des jeunes

La Presse Canadienne
2010-04-22 19:06:00
La poursuite contient des allégations qui n'ont pas été prouvées en cour et un juge de la Cour supérieure du Québec doit l'approuver pour qu'elle se concrétise.
Lavoie, 70 ans, fait face à des accusations criminelles pour l'abus présumé d'au moins neuf jeunes dont il s'occupait à la fin des années 70 et au début des années 80.
Il a été libéré sous caution dans l'attente de son procès et a été suspendu par la Congrégation du Très-Saint-Rédempteur à laquelle il appartient.
La police provinciale du Québec poursuit son enquête et la Couronne a indiqué lors d'une audience à la fin du mois de janvier qu'il pourrait y avoir d'autres victimes.
Basée à Sainte-Anne-de-Beaupré, la Congrégation, qui à l'époque dirigeait l'école, est également citée comme défendeur dans la poursuite civile. Cette dernière soutient que l'organisation est aussi responsable des autres prêtres qui auraient pris part aux abus sexuels commis par Lavoie.
La personne qui a répondu à l'appel de La Presse Canadienne au bureau de la Congrégation du Très-Saint-Rédempteur a déclaré qu'aucun représentant n'était en mesure de commenter l'affaire. L'avocat de Lavoie n'était pas disponible non plus.
"Nous savons qu'il y a au moins neuf personnes qui ont intenté des poursuites criminelles contre le père Lavoie et d'autres pourraient s'ajouter dans le futur, a révélé l'avocat montréalais Pierre Boivin, qui représente la présumée victime. Avec cette poursuite, mon client espère que d'autres personnes, si elles ont effectivement été abusées, se manifesteront."
Aujourd'hui âgé de 40 ans, le demandeur n'avait que 12 ans lorsqu'il a commencé à fréquenter le Séminaire Saint-Alphonse. A l'époque, Raymond-Marie Lavoie était professeur de musique et directeur de la vie étudiante en plus de surveiller le dortoir de l'institution.
Les abus se seraient déroulés pendant quatre mois consécutifs à compter d'octobre 1982 avant de prendre abruptement fin en 1983. La victime aurait notamment subi des attouchements et des attentats à la pudeur.
Selon la poursuite, le demandeur a depuis souffert de traumatismes psychologiques, de dépression ainsi que de problèmes d'alcool et de sommeil.
Me Boivin a révélé que son client avait autorisé d'autres personnes à parler pour lui jeudi parce que évoquer ces vieux souvenirs était douloureux.
"Il est nerveux, a confié l'avocat. C'est très difficile de parler lorsque quelque chose comme ça arrive. Mais maintenant qu'il l'a fait, il est à la fois angoissé et soulagé."
Prenant aussi la parole au nom du demandeur, France Bédard, qui a fondé l'Association des victimes de prêtres, a déclaré qu'exiger que justice soit faite était une étape importante pour l'homme et pour les autres victimes.
"Premièrement, il devait briser le silence et se délivrer de ce lourd secret, a indiqué Mme Bédard. Il le fait pour aider les autres victimes. Il le sait qu'il y en a d'autres. Il demande aux autres victimes de s'unir parce qu'ils sont plus forts ensemble,
Le procès criminel de Lavoie reprendra en mai à Québec.
Pour consulter la requête, cliquez ici.
Me
il y a 15 ans>>>>>> La poursuite contient des allégations qui n'ont pas été prouvées en cour.
C'est comme un peu la logique, non?
Me
il y a 15 ansFaire un RC dans un cas d'agression sexuelle est extrêmement stupide. L'administration de la preuve est tellement différente pour chaque victime.
Me
il y a 15 ansDe plus, ça donne quoi de réclamer 700 000 à un prêtre? À ce que je sache, un 1463 n'a jamais été réussi jusqu'à maintenant au Québec en ces circonstances?
King of torts
il y a 15 ans> Faire un RC dans un cas d'agression sexuelle est extrêmement stupide. L'administration de la preuve est tellement différente pour chaque victime.
Cher Me,
Doit-on comprendre de votre opinion que les 9 juges de la Cour suprême qui ont certifié un recours collectif dans Rumley c. Colombie-Britannique, 2001 CSC 69, [2001] 3 R.C.S. 184 sont également extrêmement stupide???
http://scc.lexum.umontreal.ca/fr/2001/2001csc69/2001csc69.html
Me
il y a 15 ans>>>>>>>> Cher Me,
Doit-on comprendre de votre opinion que les 9 juges de la Cour suprême qui ont certifié un recours collectif dans Rumley c. Colombie-Britannique, 2001 CSC 69, 2001 3 R.C.S. 184 sont également extrêmement stupide???
De grâce, évitez de citer des jugements de la CSC si vous êtes incapable de faire les distinctions nécessaires.
Dans la cause que vous citez le défendeur est l'État, soit la province de Colombie-Britannique. Il est envisageable de réclamer un quantum identique pour tous les bénéficiaires de ses services lorsqu'un préposé a agressé sexuellement des bénéficiaires... d'où l'utilité du RC
Dans la cause qui nous occupe, le défendeur est individu. Il est inimaginable qu'il se soit comporté de façon identique à l'égard de tous les demandeurs, d'où la stupidité-même du RC.
King of torts
il y a 15 ans> De grâce, évitez de citer des jugements de la CSC si vous êtes incapable de faire les distinctions nécessaires.
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> Dans la cause que vous citez le défendeur est l'État, soit la province de Colombie-Britannique. Il est envisageable de réclamer un quantum identique pour tous les bénéficiaires de ses services lorsqu'un préposé a agressé sexuellement des bénéficiaires... d'où l'utilité du RC
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> Dans la cause qui nous occupe, le défendeur est individu. Il est inimaginable qu'il se soit comporté de façon identique à l'égard de tous les demandeurs, d'où la stupidité-même du RC.
Ah oui? Pourtant la CSC écrit ce qui suit...
"Je suis d’avis que même si les questions du préjudice et du lien de causalité devront être jugées dans le cadre d’instances individuelles à la suite de la résolution de la question commune (à supposer que la question commune soit tranchée en faveur du groupe ou, du moins, en faveur d’une partie du groupe), les questions individuelles demeureront un aspect relativement mineur de la présente affaire."
Me
il y a 15 ans>>>>>>> "Je suis d’avis que même si les questions du préjudice et du lien de causalité devront être jugées dans le cadre d’instances individuelles à la suite de la résolution de la question commune (à supposer que la question commune soit tranchée en faveur du groupe ou, du moins, en faveur d’une partie du groupe), les questions individuelles demeureront un aspect relativement mineur de la présente affaire."
Exactement. Vous me soulignez ce qu'il faut distinguer mais vous êtes incapable de le comprendre.
Les questions individuelles demeurent mineures sous ce qui semble un genre de 1463, comme devant la CSC.
Les questions individuelles demeures énormes, majoritaires, lorsque l'individu fautif est défendeur.