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Retour à la pratique après une absence prolongée
Jean-François Théorêt
2009-07-16 09:00:00
Le recruteur juridique Jean-François Théorêt répond à la Question Carrière de la semaine posée par un lecteur de Droit-inc.com.
Question
Bonjour,
Après environ 3 années en pratique privée, j'envisage une absence prolongée à l'extérieur du pays pour environ 18 mois.
Quelles sont les chances de me replacer dans le domaine juridique à mon retour ? Une expérience de travail au niveau international (pas en lien avec le droit) est-elle considérée comme une plus value ?
Merci !
Réponse
Je ne passerai pas par quatre chemins: une absence prolongée en début de carrière n'est pas vraiment le meilleur choix. Je comprends qu'en certaines circonstances cet exil temporaire est nécessaire, mais vous devez savoir ce qui vous attendra à votre retour.
Si vous avez trois ans de pratique et que vous reprenez la recherche de travail après une année et demie d'absence, les autres chercheurs d'emplois de votre année de Barreau auront le tiers de plus d'expérience juridique que vous qui avez fait "autre chose" que du droit.
Aussi, les employeurs voient d'un mauvais œil une absence prolongée chez un avocat junior. Leur crainte est que vous ayez perdu les réflexes juridiques que vous commenciez à acquérir. Il sera donc probablement nécessaire à votre retour de faire montre d'ouverture aussi bien face au type de poste (diminution des responsabilités en comparaison du dernier poste occupé) que de la rémunération recherchée.
L'aspect pouvant jouer en votre faveur est la croissance économique prévue d'ici un an environ. Votre retour devrait se faire au cours d'une meilleure période économique que celle que nous connaissons présentement. Il pourrait donc y avoir un plus grand nombre de postes disponibles et peut-être même une rareté de certains types de candidatures.
Pour répondre à votre deuxième question, une expérience de travail internationale n'est jamais négative. Vous apprendrez ou maîtriserez une nouvelle langue, ce qui est toujours un atout. Vous démontrez un esprit ouvert et de la volonté, deux qualités appréciées des employeurs.
Finalement, l'expérience de travail à l’étranger pourrait être une plus value si elle peut avoir un rapport direct ou indirect avec la pratique du droit, que ce soit en finance, en gestion, en comptabilité, etc.
Au plaisir.
Jean-François Théorêt
La Question Carrière
Chaque semaine, tour à tour, les recruteurs juridiques Caroline Haney et Jean-François Théorêt répondent à une question posée par vous chers lecteurs.
La Question Carrière de la semaine est choisie parmi toutes celles reçues sur le site. Toutes les questions sont bonnes du moment qu’elles concernent votre carrière de juriste.
Pour participer, rien de plus simple, inscrivez votre question dans le formulaire situé ici. Et voilà, le tour est joué!
Bonjour,
Après environ 3 années en pratique privée, j'envisage une absence prolongée à l'extérieur du pays pour environ 18 mois.
Quelles sont les chances de me replacer dans le domaine juridique à mon retour ? Une expérience de travail au niveau international (pas en lien avec le droit) est-elle considérée comme une plus value ?
Merci !
Réponse
Je ne passerai pas par quatre chemins: une absence prolongée en début de carrière n'est pas vraiment le meilleur choix. Je comprends qu'en certaines circonstances cet exil temporaire est nécessaire, mais vous devez savoir ce qui vous attendra à votre retour.
Si vous avez trois ans de pratique et que vous reprenez la recherche de travail après une année et demie d'absence, les autres chercheurs d'emplois de votre année de Barreau auront le tiers de plus d'expérience juridique que vous qui avez fait "autre chose" que du droit.
Aussi, les employeurs voient d'un mauvais œil une absence prolongée chez un avocat junior. Leur crainte est que vous ayez perdu les réflexes juridiques que vous commenciez à acquérir. Il sera donc probablement nécessaire à votre retour de faire montre d'ouverture aussi bien face au type de poste (diminution des responsabilités en comparaison du dernier poste occupé) que de la rémunération recherchée.
L'aspect pouvant jouer en votre faveur est la croissance économique prévue d'ici un an environ. Votre retour devrait se faire au cours d'une meilleure période économique que celle que nous connaissons présentement. Il pourrait donc y avoir un plus grand nombre de postes disponibles et peut-être même une rareté de certains types de candidatures.
Pour répondre à votre deuxième question, une expérience de travail internationale n'est jamais négative. Vous apprendrez ou maîtriserez une nouvelle langue, ce qui est toujours un atout. Vous démontrez un esprit ouvert et de la volonté, deux qualités appréciées des employeurs.
Finalement, l'expérience de travail à l’étranger pourrait être une plus value si elle peut avoir un rapport direct ou indirect avec la pratique du droit, que ce soit en finance, en gestion, en comptabilité, etc.
Au plaisir.
Jean-François Théorêt
La Question Carrière
Chaque semaine, tour à tour, les recruteurs juridiques Caroline Haney et Jean-François Théorêt répondent à une question posée par vous chers lecteurs.
La Question Carrière de la semaine est choisie parmi toutes celles reçues sur le site. Toutes les questions sont bonnes du moment qu’elles concernent votre carrière de juriste.
Pour participer, rien de plus simple, inscrivez votre question dans le formulaire situé ici. Et voilà, le tour est joué!
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André
il y a 16 ansTrès bon article. Bravo! Mais maintenant j'hésite à prendre une année sabbatique.
Anonyme
il y a 16 ansQuelle est la meilleure façon de sortir du droit et de trouver un emploi (après 10 ans de pratique) dans un autre domaine sans retourner aux études.
Les employeurs semblent avoir de la difficulté à offrir un poste non relié au droit à une personne qui a travaillé comme avocat en contentieux pendant plusieurs années.
merci.
Anonyme
il y a 16 ansMoi qui croyait qu'aller en Afrique avec une ONG, servir son pays en Afghanistan ou travailler dans un pays étranger était une plus-value peu importe le domaine. À mon sens avoir vu le reste du monde ajoute beaucoup aux valeurs d'un individu et probablement à ses compétences.
Qui plus est, quand ta fait un truc pendant des années, c'est pas si difficile de si remettre (référence aux réflexes juridiques). C'est comme faire du vélo.
Me
il y a 16 ansQuelqu'un qui hésite à prendre un long congé manque clairement de confiance en lui et est obligatoirement un candidat poche.
Anonyme
il y a 16 ansIl n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis.
Anonyme
il y a 16 ansMoi j'encourage les gens qui en ont plein leur casque du droit à faire d'autre chose... quitte à revenir après...de toute façon, le droit ça mène à tout à condition qu'onen sorte ;-)
Julie
il y a 16 ans> Très bon article. Bravo! Mais maintenant j'hésite à prendre une année sabbatique.
Vous ne devriez pas hésiter. J'ai quitté la pratique privée pendant plus de dix ans pour la gestion et pour explorer d'autres talents. Aujourd'hui je me sens bien mieux outillée pour bien servir à la fois des clients internes que des clients externes. Si certains sont réfractaires à tout cheminement de carrière atypique d'autres au contraire saluent notre "courage" avec envie et intérêt.