Stikeman en hausse, James Bond en baisse
Amélia Salehabadi
2010-08-12 13:15:00
Stikeman Elliot, cité par the Economist!
Excellent travail de marketing, puisque cette revue hebdomadaire britannique est tirée à plus de 1,3 million d'exemplaires pour la version papier sans parler des très nombreux lecteurs web.
Ses lecteurs : tous les grands de ce monde incluant financiers, avocats et la soussignée bien entendue!
Stikeman a réussi être le seul cabinet canadien à être cité dans cet article.
Pour la publicité et le branding de leur nom : PRICELESS
Donc, dans un article fort intéressant, intitulé 'law and Globalisation: not entirely free, your honour' et qui parle en gros de la globalisation du métier d'avocat et la difficulté rencontrée sur l'immense marché de l'Inde, il est écrit :
« Already, some Canadians find ways around the obstacles which they, like everybody, face in India. Stikeman Elliott, a Canadian firm with about 500 lawyers worldwide, trawls for contacts among the Indian diaspora in Toronto and Vancouver, and it stands ready to assist Indian investors with an eye on Canada’s resources. But it avoids giving even a whisper of advice on Indian soil.»
Cet article ravira également tous les avocats branchés, qui adorent utiliser lors des réunion de stratégie, les termes à la mode style "in-bound" et "out-bound"...
En Baisse
L'ex-avocat Jordi Quintin-Vézina, alias James Bond, impliqué dans le commerce de la Marie-Jeanne (pour les hispaniques : Maria Juanna).
Il a mérité le surnom de James Bond par les médias, car il avait mis sur pied un système hydraulique hyper sophistiqué pour assouvir sa passion de jardiner.
Ce système (de plus de 1,2 million de dollars) était actionné par un dispositif qui faisait s'ouvrir une trappe dans le plancher de l'atelier qui révélait un escalier menant au sous-sol. Et là, les plants hallucinogènes étaient élevés en culture aéroponique, qui descendaient au fur et à mesure que les plants grandissaient, afin d'éviter qu'ils ne touchent le plafond. Les plantes étaient arrosées par un système automatisé commandé par ordinateur.
René Charles Quirion, de la Tribune, rapporte aujourd'hui, dans un [http://www.cyberpresse.ca/la-tribune/201008/12/01-4305969-jordi-quintin-vezina-prend-le-chemin-du-penitencier.php
|article fort intéressant] que notre James Bond a vu son pourvoi d'appel sur la peine être rejeté par trois juges (Yves-Marie Morissette, Lorne Giroux et Jacques Dufresne) du plus haut tribunal au Québec.
En effet, les juges ont déterminé que la peine de trois ans imposée par le juge Réjean Paul de la Cour du Québec n'est pas déraisonnable et ont rejeté le pourvoi de l'appelant en soulignant «un auxiliaire de justice et qu'il se soit associé, à des fins de lucre, à une exploitation de l'envergure de celle mise à jour dans le présent dossier ».
Faut dire aussi que le barreau avait déjà radié le phénomène pour 12 ans et je cite le Conseil du Barreau :
« L'intimé ne manifeste aucun remords au regard de sa conduite. Exercer la profession d'avocat est un privilège. L'avocat est un auxiliaire de la justice. L'entreprise à laquelle était associé l'intimé était une entreprise d'envergure. On a estimé les profits de cette entreprise à 4 millions annuellement. Ce n'est pas rien. Sa conduite porte ombrage à l'ensemble de la profession ».
Hum, 4 millions $ de profit. Bien plus que le salaire de bien des avocats. Même ceux des grands cabinets de Montréal.
Comme quoi, les sous gagnés par un avocat ne reflètent pas forcement sa maîtrise du droit …ceci incluant également le droit chemin.

''Crédit photo:'' Anthony Rancourt
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Luv Amelia
il y a 15 ansLuv Ameeee