Turcotte a de l'opposition

Agence Qmi
2011-08-09 11:15:00

Un procès qui s'est soldé, le mois dernier, par le pire verdict possible pour les procureures qui cherchaient à le faire condamner pour avoir causé la mort d'Olivier, 5 ans, et d'Anne-Sophie, 3 ans, poignardés à répétition le 20 février 2009, à Piedmont.
Lettre d'Isabelle Gaston
Le DPCP a préféré ne pas ouvrir son jeu, hier, mais tout porte à croire que Me Tremblay tentera, par tous les moyens à sa disposition, de convaincre la Commission d'ordonner la détention de l'ex-cardiologue à l'institut psychiatrique Philippe-Pinel pendant au moins un an.
D'abord, le DPCP a demandé à la Cour d'appel d'ordonner la tenue d'un nouveau procès en faisant valoir que les 11 jurés ont été «influencés » par les directives du juge Marc David.
De plus, la Couronne sera moins limitée, dans les arguments qu'elle pourra soumettre à la CETM, que devant une cour criminelle.
Ainsi, les directives du DPCP à ses procureurs appelés à plaider devant cette commission stipulent qu'ils peuvent « faire valoir tout autre fait (autre que ceux établis durant le procès) porté à leur connaissance susceptible d'influencer l'évaluation de la dangerosité de l'individu ».
Entre autres, Me Tremblay déposera une lettre spécialement rédigée par Isabelle Gaston, qui plaidera pour le maintien en détention de son ex-conjoint.
Des éléments de preuve défavorables à Turcotte, mais écartés du procès par le juge pourraient aussi être déposés à la CETM, qui siégera à l'Institut Pinel, vendredi.
Les commissaires, soit le président, Me Ménard Saucier, deux psychiatres, l'avocat Lucien Leblanc et un travailleur social, devront évaluer le niveau de dangerosité de l'ex-cardiologue pour la sécurité du public, ainsi que son état mental actuel, pour arriver à leur décision.