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Un avocat fête ses 50 ans de carrière!

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Marie-ève Buisson

2023-09-21 15:00:00

Un avocat en droit des affaires a récemment célébré son 50e anniversaire au Tableau de l’Ordre. À Droit-Inc, il raconte les moments marquants de sa carrière…
Me André Champagne. Source: Lavery
Me André Champagne. Source: Lavery
Me André Champagne a maintenant 50 ans de pratique en tant qu’avocat. Il travaille depuis 1999 au sein du cabinet Lavery comme associé au sein du groupe de droit des affaires.

« Nous sommes heureux de souligner le 50e anniversaire d’admission au barreau d’André Champagne qui a été célébré par le Barreau de Montréal lors de la traditionnelle rentrée judiciaire du 7 septembre dernier. Fort d'une vaste expérience, Me Champagne a largement contribué au succès de son groupe de pratique. Encore une fois félicitations! », a mentionné le cabinet sur LinkedIn.

Pour l’occasion, Droit-Inc a reçu en entrevue l’avocat pour discuter de sa carrière et de ce qu’il l’a marqué.

Comment vous sentez-vous après avoir célébré vos 50 ans de carrière comme avocat?

Comment je me sens? Je me sens comme un homme qui a vieilli! Je me sens tout de même chanceux de pouvoir encore pratiquer le droit. C’est certainement une des plus belles professions qui peut exister. Je vis chaque moment en sachant que ça va bientôt finir, mais que voulez-vous… Ça fait partie de la vie!

Pourquoi êtes-vous resté aussi longtemps chez Lavery?

Parce que le cabinet est resté très humain. J’apprécie le fait qu’ils n’ont pas choisi de se lancer internationalement. Aujourd’hui, les grands cabinets sont de réelles usines à avocats et plus personne ne se parle.

Chez Lavery, c’est tout le contraire. La direction du bureau fait tout en son pouvoir pour créer ce que j’appelle une « vraie chambre des joueurs ». J’ai toujours dit « tu ne gagneras pas la coupe Stanley si chaque joueur a sa propre chambre ».

Après 24 années passées chez Lavery et 50 comme avocat, quel est votre secret pour rester aussi longtemps dans la profession?

La passion et la santé, sans aucun doute! Si vous n’êtes pas passionné par votre travail, vous ne pourrez pas rester aussi longtemps dans la profession. Il faut aussi être en bonne santé pour pouvoir continuer de travailler pendant de longues années. Je me compte chanceux d’avoir les deux!

Est-ce qu’il y a un moment dans votre carrière qui vous a marqué?

Un moment qui m’a marqué… Je dirais que c’est lorsque j’ai représenté le joueur de hockey bien connu, Mario Lemieux. La Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) avait décidé de le suspendre pendant plusieurs mois. Nous avons donc déposé une injonction contre la Ligue, nous avons plaidé et nous avons gagné! Mario Lemieux a pu continuer sa saison et nous impressionner avec son énorme talent.

Il y a aussi une personne qui m’a marqué dans ma carrière et c’est Me Gabriel Lapointe. Il était un avocat de haut niveau, possiblement un des meilleurs au Canada. Il m’a impliqué dans plusieurs cas lorsque j’étais jeune. Grâce à lui, j’ai pu rencontrer des gens extraordinaires et j’ai pu représenter la famille de monsieur Trudeau dans le dossier du Parc Belmont. Me Lapointe a rendu ma carrière passionnante et je le remercie encore, même s’il nous a quittés en 1999.

De quoi êtes-vous le plus fier dans votre carrière?

Je suis tout d’abord fier d’être encore marié. Cela fait 50 ans que je suis avocat, mais aussi 50 ans que je suis marié! Ma femme a été très patiente avec moi. Lorsque je travaillais dans un plus petit cabinet comme Deschênes, De Grandpré, Deschênes, Colas, Godin, Lapointe, Paquette et Lasnier, je devais rester de longues heures au boulot. Ma femme et ma famille m’ont toujours épaulé et j’en suis très fier.

Parlant de famille, est-ce que vos enfants sont avocats?

Mon fils Mathieu Champagne est avocat fiscaliste chez Deloitte. Il y a aussi mon beau-frère, Me Richard Boyczun qui est avocat chez Monette Barakett. Mon père, Paul Champagne, était juge en chef de la cour municipale de Montréal, en 1966. Il est décédé un peu plus tard en 1985. On peut dire que le droit coule dans mes veines!

Avez-vous déjà été intéressé par le fait de devenir juge, comme votre père?

Non, pas du tout. Mon père a accepté de devenir juge pour protéger sa famille et ses enfants. Il s’est toujours senti prisonnier dans ce rôle. Vous savez, lorsque vous devenez juge, vous devez faire attention à tout ce que vous dites et tout ce que vous faites. De plus, à cette époque, les juges ne pouvaient pas voter.

Je n’ai jamais gardé un bon souvenir de sa nomination comme juge. J’ai toujours aimé la liberté d’être avocat.

Est-ce qu’on vous a déjà proposé de devenir juge?

Non. Jamais. Premièrement, je n’étais pas assez connu pour qu’on me le propose. Ensuite, je n’ai jamais fait de la politique à un haut niveau et je n’ai pas été professeur à l’université. Je n’avais tout simplement pas les critères pour devenir juge.

Maintenant, j'aimerais savoir… Allez-vous bientôt prendre votre retraite?

Tout ce que je sais, c’est que je ne veux pas attendre que le cabinet me mette dehors. Je crois que mes années en tant qu’associé en équité vont bientôt se terminer, probablement cette année.

La réalité d’un avocat qui a 50 ans de pratique, c’est de voir ses clients mourir. Et c’est difficile de trouver de nouveaux clients puisqu’ils n’ont pas envie de faire affaire avec toi, car ils savent que c’est à court terme.

Tout ce que je peux faire et tout ce que je souhaite, c’est de référer les clients à un de mes associés qui s’appelle Étienne Brassard. Il a 39 ans et c’est une réelle « superstar » au sein du cabinet. Je lui souhaite tout le succès du monde.
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2 commentaires
  1. AB
    Félicitations!
    Un grand homme que ce André! Beaucoup de classe et d'une humilité peu commune ... Toutes mes félicitations à toi!

  2. Paul André Martel
    Paul André Martel
    il y a un an
    Félicitations
    Félicitations André et merci pour ton professionnalisme, ta gentillesse et ta courtoisie.

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