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Un avocat poursuit ses abonnés d’Instagram!

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Audrey Bonaque

2021-08-11 15:00:00

Un jeune avocat poursuit deux abonnées de ses réseaux sociaux pour avoir eu des propos diffamatoires à son égard, allègue t-il...
Me Grégory Basquiat est représenté par Me Philippe Maltais. Sources : Instagram et site web de Alain Mongeau Avocats
Me Grégory Basquiat est représenté par Me Philippe Maltais. Sources : Instagram et site web de Alain Mongeau Avocats
Me Grégory Basquiat poursuit Juliette-Clémentine Aubin, photographe de profession, et Sheilla Cusson, éducatrice à la petite enfance, pour avoir tenu des propos diffamatoires à son égard sur les réseaux sociaux.

Les deux femmes le suivaient sur son compte Instagram.

Le jeune avocat demande 50 000 $ pour dommages et intérêts et 15 000 $ pour dommages punitifs.

Il souhaite aussi que la Cour ordonne aux défenderesses de retirer toute publication et ne pas publier des nouvelles mentionnant Me Basquiat directement et indirectement sur leurs comptes Twitter, Facebook et Instagram, dans les 24 heures qui suivent le jugement rendu.

Il leur reproche d’avoir inventé des fausses accusations contre lui par rapport à des propos qu’il aurait tenus et de les répandre sur les réseaux sociaux.

Me Philippe Maltais du cabinet Alain Mongeau Avocats représente l’avocat dans cette affaire.

« Sans l’obtention de la présente demande, le demandeur risque de perdre l’entièreté de ses revenus provenant de ses différents contrats publicitaires sur les réseaux sociaux, les compagnies ne voulant pas s’attirer la foudre des internautes, malgré la fausseté des allégations », est-il écrit dans la demande introductive d’instance déposée à la Cour supérieure du Québec.

« Les propos diffamatoires des défenderesses pourraient causer un préjudice irréparable au demandeur, en ce qui a trait à son emploi au sein des institutions fédérales », est-il souligné dans le document.

Le 26 juillet dernier, une injonction interlocutoire a été émise au dossier en faveur du demandeur.

« Jusqu’à ce jour, comme mon client s'attendait, on n'a pas eu de réponse de leur part. Elles ne se sont pas présentées lors de l'audition. Cela justifie la position de mon client qui affirme que ces affirmations sont fausses », explique Me Maltais.



Retour sur les faits

Admis au Barreau depuis 2020, Me Basquiat est créateur de contenu sur les réseaux sociaux avec plus de 12 000 abonnés sur Instagram. Il fait partenariat avec différentes entreprises québécoises et internationales pour promouvoir leurs produits sur les réseaux sociaux.

Le 7 mai dernier, l’avocat avait publié une vidéo sur Instagram et Mme Aubin lui a écrit en message privé lui reprochant de ne pas respecter les consignes sanitaires. Suite à cela, il a bloqué partiellement son accès à son compte.

Le lendemain, elle a publié un tweet pour se plaindre de ce blocage et pour dénoncer l'avocat qui ne suivait pas les consignes sanitaires.

L’avocat a donc bloqué Mme Aubin sur son compte Instagram quatre jours plus tard.

À la fin du mois, elle l’a accusé d’avoir eu des propos « déplacés » envers elle, une amie et cinq autres jeunes filles mineurs et majeurs. Ce que l’avocat nie totalement en alléguant que ce sont des « fausses dénonciations ».

Le 15 juin dernier, Mme Cusson reprend des tweets de Mme Aubin et publie des tweets sur le comportement déplacé de l’avocat. Celui-ci réplique par une mise en demeure.

« Les défenderesses, de mauvaise foi, ont tenu des propos diffamatoires et sans fondement, afin de nuire à la réputation et la dignité du demandeur », est-il écrit dans la demande introductive d’instance.

Suite à cela, Me Basquiat a publié un long message sur Twitter où il nie publiquement les faits.

« On parle d’un jeune homme là en début de carrière, avocat, qui perçoit des propos diffamatoires à son encontre sur les réseaux sociaux. À partir de ce moment-là, qu'est ce qu’il peut faire? Les réseaux sociaux étaient les seules plateformes, pour lui, afin de rétablir les faits par rapport à ses tweets », précise son avocat Me Maltais.



Sans réponses aux mises en demeure envoyées et ne voyant aucun changement, l’avocat s’est tourné vers la Cour supérieure pour tenter de rétablir la vérité.

« Mon client est assez confiant car il n’a rien à cacher et à se reprocher. C’est pour cela qu’il a fait une demande à la Cour car c’est un espace neutre et impartial, contrairement aux réseaux sociaux », précise Me Maltais.

Depuis l'envoi des mises en demeures, les deux abonnées continuent à répandre les accusations dans des groupes privés et verbalement « croyant pouvoir berner le système de justice en ne pouvant se faire prendre », mentionne la poursuite.

Droit-inc a tenté de joindre les défenderesses, sans succès.
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10 commentaires
  1. Anonyme
    Anonyme
    il y a 3 ans
    Constat
    Le vide, on côtoie le vide.

    D'une génération qui a pris le bateau pour débarquer en Europe faire le ménage à cela, en même pas 80 ans, c'est fascinant quand même.

  2. DSG
    So that's how they do it
    I always wondered how these kids make money on the internet. They get a bunch of followers on their page and then get paid to plug a product. Young people get more impressionable with every passing generation. I personally don't care what brand of cocktail this nobody serves on his dates. He can jump into that river in the background for all I care.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 3 ans
      Peut-être que vous devriez vous y mettre
      Il y a une tribu pour tout le monde sur les réseaux sociaux. Avec votre "humour" particulier, vous devriez trouver plusieurs chaussures à vos pieds

  3. Anonyme
    Anonyme
    il y a 3 ans
    That's the way to do it !
    "Young people get more impressionable with every passing generation."


    "Money for nothing, and chicks for free" - Dire straits visionnaire !

    http://www.youtube.com/watch?v=JRDgihVDEko

  4. Anonyme
    Anonyme
    il y a 3 ans
    Questionnement
    Est-ce de la diffamation si les propos ont un fond de vérité ?
    Je me le demande sincèrement, je dis ca je dis rien

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 3 ans
      judge
      a judge will decide whether it's true or not.

  5. Anonyme
    Anonyme
    il y a 3 ans
    Drôle de constat
    Je doute que quelqu'un chez les Basquiat ait "pris le bateau pour débarquer en Europe faire le ménage...en même pas 80 ans".

  6. Anonyme
    Anonyme
    il y a 3 ans
    Les avocats et les réseaux sociaux...
    Après cette histoire et celui de l'autre avocat qui draguait des midinettes sur Tik Tok ou Instagram, une lapalissade s'impose: les membres de la communauté juridique doivent faire attention à leurs échanges avec leurs abonnés. Il est préférable de ne pas répondre aux messages privés ou lorsqu'ils prennent une certaine tournure, de faire des captures d'écrans puis de bloquer la personne.

  7. Pigeon dissident
    Pigeon dissident
    il y a 3 ans
    Mon grain de sel
    Un seul conseil pour ce jeune avocat, .....get a life.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 3 ans
      Get a life!
      Listen to the Pidgeon, someone clearly born before 1980.

      If people are harassing you online, just get a life. Don't worry about the negative career consequences of having people post (alleged) falsehoods about you, just forget about it and get a life!

      I wonder if we should tell young women to just get a life when men harass and spread falsehoods about them online.

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