Une nomination de 41 juges d’ici septembre ?
Marie-ève Buisson
2022-08-25 10:15:00
Québec a demandé l’intervention du tribunal pour empêcher la Cour du Québec de réduire le temps que passent les juges à siéger à la Chambre criminelle et pénale, rapporte Le Devoir.
Rappelons que la juge Rondeau annonçait en décembre dernier que les juges de la Chambre criminelles ne siègeront plus qu’une journée de travaille sur deux. Le ministre de la Justice Simon Jolin-Barrette s’oppose à cette initiative qu’il a déjà qualifié d’insoutenable.
Québec se dit inquiet pour les victimes dont celles de violence conjugale et d’agression sexuelle.
« Pour que les victimes aient confiance dans le système judiciaire, il faut à tout le moins que les dossiers criminels et pénaux qui les concernent soient traités dans les meilleurs délais possibles », indique la procédure citée par Le Devoir.
Retards à prévoir ?
Selon Me Jolin-Barrette, le changement d’horaire préconisé par la juge Rondeau pourrait rallonger les délais judiciaires et mener à de nombreux arrêts de procédure.
Mme Rondeau a réclamé en décembre dernier la nomination de 41 juges supplémentaires pour éviter une telle situation, mais Québec n’a pas accédé à cette demande.
Dans le cadre de ce litige, Québec demande de suspendre la décision de nommer 41 juges d’ici septembre. Il demande aussi de ne pas réduire le temps passé par les juges à siéger à la Chambre criminelle et pénale.
La requête a été remise mardi dernier à la juge Rondeau, selon Le Devoir. La demande de suspension de la nomination de 41 juges risque d’être tranchée rapidement par un juge de la Cour supérieure.
Précisons que la décision de modifier l’horaire de travail des juges de la Chambre criminelle et pénale ne fait pas que des heureux. Le juge Serge Champoux a d’ailleurs quitté son poste de président de la Conférence des juges de la Cour du Québec en signe de protestation.