Vox pop: les togés en colère

« Tant que nous serons face à un état répressif et policier, je sortirai dans la rue », explique Isabelle, une juriste qui préfère garder l’anonymat.

Selon elle, la loi 78, c’est comme utiliser une massue pour tuer des mouches. Disproportionné.

« Cela dépasse les limites !, affirme Me Marie-Lyse Meunier, cette loi empêche les gens de s’exprimer. »

Elle juge sa présence ici, en tant que juriste, comme essentielle, étant l’une des « messagers d’interprétation de la loi ».



Des employées de l’État sont également venues faire entendre leur désaccord.

Et, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elles ne sont pas très à l’aise à l’idée de s’exprimer autrement que de façon anonyme.

Mais, malgré « le bâillon imposé par l’employeur, notre présence vaut mille mots », expliquent-elles.

Me Alexandre Racine, avocat, a aussi fait le déplacement afin d’appuyer le mouvement de contestation contre la loi 78.

« Je suis des nombreux avocats qui s’opposent à cette loi qui, selon nous, brime plusieurs libertés fondamentales dont notamment la liberté d’expression et d’association. »

Selon lui, la loi va beaucoup trop loin par rapport aux enjeux présents.

« Ce n’est pas pour rien que l’on est une société démocratique, on tient à cette liberté-là », affirme Me Nathalie Boyce.

Et puisque la loi restreint et bâillonne la liberté de s’exprimer, c’est symboliquement en silence, qu’ils ont choisi de manifester.

« Parfois, le silence vaut plus que la parole », dit Me Racine.

« Il y a beaucoup de bruits et nous voulions du changement, explique Me Sophie Thomas. On ne voulait pas de slogans ou quoi que ce soit.. On est des avocats, on veut être respectueux de la justice et donner une autre image. »

Vox pop des juristes et retour sur la manifestation en vidéo :