Nouvelles

Tragédie de la mine Lac Bachelor : 4,6 millions $ en poursuites

Main image

Agence Qmi

2012-02-14 07:00:00

Après la veuve d'un mineur qui a entamé une poursuite de 1,1 million $ contre Ressources Metanor en juillet 2011, voici que de nouvelles poursuites s’ajoutent contre les sous-traitants de la mine Bachelor. Le dossier est pris en charge par un avocat de Dunton Rainville qui revient sur cette affaire.
Les familles des deux autres victimes, Domenic Bollini et Bruno Goulet, ainsi que les tuteurs légaux des deux premiers enfants de Marc Guay, ont déposé des poursuites totalisant 3,5 millions $ au Palais de justice de Val-d’Or.

Me Jean-Stéphane Rousseau du bureau de Dunton Rainville à Montréal, est l'avocat des poursuites
Me Jean-Stéphane Rousseau du bureau de Dunton Rainville à Montréal, est l'avocat des poursuites
Ces actions se basent toutes sur le verdict rendu par la CSST à l’issue de son enquête sur les événements qui ont mené à ces trois décès, qui établit clairement la responsabilité de Ressources Metanor dans cette histoire.

Domenico Bollini, Bruno Goulet et Marc Guay travaillaient à la réhabilitation du puits de la mine Lac Bachelor, à Desmaraisville. Ils ont perdu la vie dans une cage d’ascenseur, lors de leur descente au fond du puits qui était inondé, en novembre 2009.

Ressources Metanor effectuait alors des travaux d’assèchement des galeries de cette mine qu’elles s’apprêtaient à remettre en service. L’entrepreneur minier Montali agissait alors à titre de sous-traitant, entre autres, à l’opération sécuritaire de la cage-skip à bord de laquelle les victimes sont décédées.

6 dossiers au total

Ces nouvelles poursuites ont été déposées par Me Jean-Stéphane Rousseau du bureau de Dunton Rainville à Montréal, qui est aussi en charge de la première poursuite.

Le premier dossier, celui de Mme Cadotte, veuve de Marc Guay, est pour le moment suspendu. « Ce dossier-là a été suspendu jusqu’à ce que la Cour entende une requête de Montali. Metanor a appelé en garantie Montali et Montali cherche à nier sa responsabilité. Alors, ça, ce sera entendu le 14 mars prochain », a expliqué Me Rousseau à ce sujet.

Dans ce dossier, Metanor a été visé de prime abord, tout comme c’est le cas dans le dossier de Gérard Stringer et Gaétane St-Pierre, grands-parents et tuteurs légaux des deux fils nés d’une union précédente de Marc Guay. Des dommages moraux de 250 000 $ sont réclamés pour chacun des fils de M. Guay.

Montali

Pour leurs parts, la veuve et les filles de Bruno Goulet réclament un total de 1 350 000 $ à l’entrepreneur minier Montali, considérant que l’accident mortel aurait été évité si Montali avait pris certaines précautions élémentaires dictées et obligées par le Règlement sur la santé et la sécurité au travail dans les mines, selon la requête déposée.

Il en va de même pour les fils de Domenico Bollini, représentés par leur mère, Nancy Flynn. Un total de 500 000 $ en dommages est réclamé en leurs noms.

Finalement, les familles (parents, frères et sœurs) de Bruno Goulet et Domenico Bollini ont chacune déposé une poursuite visant Ressources Métanor et Entrepreneur minier Montali.

Dans chacun des cas, chacun des parents réclame 200 000 $, alors que chaque frère et sœur demande 50 000 $ en dommages. Pour la famille Goulet, cela représente un montant total de 650 000 $, alors que pour les Bollini, le total s’élève à 500 000 $.

« Les familles ne donneront pas de commentaires et je ne fournirai pas non plus de commentaires supplémentaires tant et aussi longtemps que ces dossiers-là seront devant les tribunaux. Ces dossiers-là seront administrés comme la loi le prévoit », a indiqué Me Rousseau, tout en mentionnant qu’il était confiant de voir ces dossiers se régler par une entente sur les montants des dédommagements à verser aux familles des victimes. Sinon, il était prêt à ce que s’entame le long processus des procès qui en découleraient.

Les parties défenderesses, Metanor et Montali, ont 10 jours à partir du 9 février pour répondre à ces nouvelles requêtes.

7160
Publier un nouveau commentaire
Annuler
Remarque

Votre commentaire doit être approuvé par un modérateur avant d’être affiché.

NETiquette sur les commentaires

Les commentaires sont les bienvenus sur le site. Ils sont validés par la Rédaction avant d’être publiés et exclus s’ils présentent un caractère injurieux, raciste ou diffamatoire. Si malgré cette politique de modération, un commentaire publié sur le site vous dérange, prenez immédiatement contact par courriel (info@droit-inc.com) avec la Rédaction. Si votre demande apparait légitime, le commentaire sera retiré sur le champ. Vous pouvez également utiliser l’espace dédié aux commentaires pour publier, dans les mêmes conditions de validation, un droit de réponse.

Bien à vous,

La Rédaction de Droit-inc.com

PLUS

Articles similaires