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Droits de scolarité des étudiants non résidents : Concordia et McGill poursuivent Québec

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Radio-canada Et Cbc

2024-02-28 10:30:55

Graham Carr, recteur et vice-chancelier de l'Université Concordia. Source: Radio-Canada
Les universités Concordia et McGill ont entamé des procédures judiciaires contre le gouvernement du Québec.

Faute de s’entendre avec le gouvernement Legault dans le dossier des droits de scolarité des étudiants non résidents, les universités Concordia et McGill entament chacune de leur côté des procédures judiciaires contre le gouvernement du Québec.

L'Université Concordia estime que la décision de Québec d'augmenter les tarifs imposés dans les universités aux étudiants étrangers et aux étudiants canadiens hors Québec contrevient à la Charte canadienne des droits et libertés.

« Le gouvernement du Québec n'a pas pris ses responsabilités, selon la Charte, quant au fait de protéger les établissements minoritaires », déplore le recteur et vice-chancelier de Concordia, Graham Carr.

Dès l’automne, les nouvelles règles prévues par Québec feront passer le tarif minimal que les étudiants canadiens non résidents du Québec auront à payer de 9000 $ à 12 000 $ par année. Pour les étudiants étrangers, ce montant atteindra 20 000 $ par année.

L’Université McGill, qui veut faire annuler cette hausse, se tourne également vers la Cour supérieure du Québec. Elle demande également la suspension de cette mesure le temps que l’affaire soit entendue devant les tribunaux.

La poursuite de McGill allègue que les mesures annoncées par Québec sont discriminatoires et qu’elles résultent d’un exercice déraisonnable de la ministre de l’Enseignement supérieur.

« On a épuisé toutes les autres possibilités »

Un membre de la haute direction de McGill a confié à Radio-Canada ne pas avoir eu d’écoute de la part de Québec.

On a proposé au gouvernement des solutions réalistes et on a essayé d'entamer le dialogue plusieurs fois, nous a dit cette source.

L’annonce de la ministre de l’Enseignement supérieur Pascale Déry en octobre dernier a suscité un fort mécontentement dans les universités anglophones. Concordia, McGill et Bishop’s ont rapidement fait part de leurs préoccupations quant aux répercussions de ces changements.

Le recteur et vice-chancelier de l'Université Concordia, Graham Carr, déplore que les discussions avec Québec n’aient pas mené à une entente satisfaisante.

Des conséquences réputationnelles

Le recteur et vice-chancelier de Concordia déplore les conséquences négatives de la décision de Québec sur son établissement.

Au début du mois, les universités McGill et Concordia ont signalé une baisse marquée de leurs demandes d’inscription, qu’elles attribuent à la décision de Québec.

Dans un courriel transmis à Radio-Canada vendredi, l'attachée de presse de Pascale Déry a indiqué que le ministère de l’Enseignement supérieur allait devoir « prendre connaissance de la procédure intentée par les universités McGill et Concordia ».

« Puisque le dossier est judiciarisé », nous réserverons nos commentaires sur le dossier.

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