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Mourir dans la dignité : les libéraux sont divisés

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Agence Qmi

2013-10-30 10:36:00

Les libéraux sont profondément divisés sur l’aide médicale à mourir. Il s’agit d’«euthanasie» pure et simple, selon plusieurs d’entre eux, dont le chef du PLQ, Philippe Couillard.

Le chef du PLQ, Philippe Couillard
Le chef du PLQ, Philippe Couillard
Le consensus parlementaire sur cette question délicate n’est plus. Néanmoins, le projet de loi 52 de la ministre des Services sociaux, Véronique Hivon, a passé son premier test législatif avec succès, mardi.

Quatre-vingt-quatre députés ont voté en faveur de l’adoption du principe. Cependant, 26 députés, dont 25 libéraux — la moitié du caucus —, ont voté contre.

Exceptionnellement, tous les partis avaient permis le vote libre. Les députés pouvaient voter en leur âme et conscience sur cet enjeu très personnel.

Parmi les opposants, on retrouve les députés Pierre Paradis, Robert Dutil, Sam Hamad, Christine St-Pierre, Lise Thériault et Laurent Lessard. À la CAQ, seule Michelyne St-Laurent a voté contre.

«L’aide médicale à mourir, c’est de l’euthanasie. On t’injecte un produit qui fait que 5 minutes plus tard, tu es parti. Ce n’est pas un soin… Il peut y avoir cette espèce de dérive», a plaidé Marguerite Blais.

Le député Pierre Arcand craint aussi des «dérapages».

L’ancien ministre de la Santé, Yves Bolduc, est quant à lui favorable au principe, même si des clarifications et des bonifications s’imposent.

Le Dr Philippe Couillard estime que le concept d’aide médicale à mourir est un «euphémisme» dans sa forme actuelle. Il promet de déposer plusieurs amendements en commission parlementaire.

Véronique Hivon, ministre des Services sociaux
Véronique Hivon, ministre des Services sociaux
Malgré ses réserves et son «profond malaise», il aurait toutefois voté en faveur de l’adoption du principe s’il avait pu, jugeant «légitime» de poursuivre le débat en commission parlementaire.

Mme Hivon a eu l’appui de tous les députés péquistes et de QS. Elle a répliqué au chef libéral en tentant d’expliquer à nouveau la différence entre l’euthanasie et l’aide médicale.

«L’euthanasie ne sous-entend pas que ça provient d’une demande de la personne elle-même, c’est un concept fondamental, a dit Mme Hivon. Ça ne sous-entend pas non plus que cela doit être administré dans un contexte médical. C’est pour ça qu’on parle d’aide médicale à mourir.»
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