Rupture anticipée à Paris
Emeline Magnier
2014-02-06 13:31:00
Alors que la dissolution du cabinet Heenan Blaikie est en cours, l'antenne parisienne s'est rapprochée d'un autre cabinet international en vue d'une prochaine intégration…
«L’activité de notre cabinet à Paris est indépendante de celle qui était développée au Canada ; les objectifs définis lors de la création d’Heenan Blaikie Paris étaient de créer notre propre centre de profits», a déclaré Me Jean-François Mercadier, l’associé-directeur.
Malgré la conjoncture économique difficile, il souligne que l’activité de son bureau demeure soutenue et rentable.
«Heenan Blaikie n'a jamais su parfaire notre intégration (en equité)», indique Me Alexander T. Brabant
L'avocat regrette voir le nom des membres de son bureau associé à un cabinet qui périclite.
«C'est ennuyeux d'avoir porté une marque qui finit comme ça, mais les affaires juridiques des canadiens ne nous affectent pas».
Sans vouloir en donner la date précise, Me Brabant précise que son bureau avait déjà mis un terme, d'un commun accord, à sa relation avec le cabinet canadien et qu'il a suivi dans la presse la suite des événements.
Il n'a donc pas été surpris par l'annonce officielle de la dissolution d'Heenan Blaikie intervenue mercredi soir. «On savait que c'était une option possible; ils ont essayé de sauver les meubles, mais visiblement, ça n'a pas été possible.»
Le cabinet parisien compte 21 professionnels, dont 8 associés, 2 conseillers et 11 collaborateurs ainsi qu’une équipe salariée de 7 personnes. «Non seulement l’effectif est stable, mais nous recrutons régulièrement de nouveaux collaborateurs», souligne Me Mercadier.
Par ailleurs, le bureau aurait été approché par plusieurs cabinets internationaux intéressés par sa pratique africaine, et des pourparlers seraient en cours avec l'un d'entre eux.
Mais cette fois, il s'agirait bel et bien d'une intégration et son annonce devrait intervenir dans les semaines à venir. «C'est dans l'intérêt de tous que ça aille vite, mais on doit aussi prendre le temps et bien faire les choses; on veut choisir le bon cheval», conclut Me Brabant.
Publier un nouveau commentaire