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Dunton Rainville saute dans le taxi

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Agence Qmi

2014-11-05 10:00:00

Dunton Rainville représente des chauffeurs de taxis qui accusent le Bureau du taxi et Aéroport de Montréal de leur avoir enlevé le droit de présenter une demande pour un permis…

Dunton Rainville représente des chauffeurs de taxis qui accusent le Bureau du taxi et Aéroport de Montréal de leur avoir enlevé le droit de présenter une demande pour un permis
Dunton Rainville représente des chauffeurs de taxis qui accusent le Bureau du taxi et Aéroport de Montréal de leur avoir enlevé le droit de présenter une demande pour un permis
« Le permis d’aéroport représente un revenu certain et substantiel comparé à un permis normal. Tu es beaucoup mieux de travailler à l’aéroport que de travailler en ville », a indiqué le chauffeur Jean-Pierre Abellard.

Chaque année, le Bureau et ADM organisent un tirage pour quelque 300 vignettes qui permettent à un taxi de desservir les clients de l’aéroport. Lors du tirage de septembre dernier, 3000 chauffeurs se sont inscrits pour gagner quelque 300 permis.

Si son numéro de licence est tiré, un conducteur reçoit une lettre indiquant qu’il a trois semaines pour organiser une inspection pour son véhicule.

Toutefois, des chauffeurs disent avoir perdu leur droit à une inspection pour des raisons « arbitraires » et hors de leur contrôle.

Par exemple, Jean-Pierre Abellard indique qu’il n’a pas pu répondre à la lettre dans les délais prévus, car la propriétaire du taxi qu’il conduit était à l’extérieur du pays pendant le mois de septembre. La date limite pour fixer un rendez-vous au Bureau était le 29 septembre.

« Je n’ai pas accès à son courrier, alors quand elle (la propriétaire) est revenue le 30 septembre elle m’a appelé le soir même. Je me suis présenté au Bureau le lendemain et on m’a dit qu’il était trop tard et qu’on avait donné mon permis à quelqu’un d’autre. Ce n’est pas elle qui est pénalisée, c’est moi », s’est insurgé M. Abellard.

« Nous croyons que le Bureau du taxi et ADM ont agi de façon arbitraire », a déclaré Nina Fernandez, avocate chez Dunton Rainville qui représente les huit chauffeurs.

Revenus perdus

Me Nina Fernandez, avocate chez Dunton Rainville qui représente les huit chauffeurs.
Me Nina Fernandez, avocate chez Dunton Rainville qui représente les huit chauffeurs.
Outil extrêmement prisé dans la communauté des taxis à Montréal, un permis d’aéroport représenterait un important revenu garanti pour les chauffeurs. Selon certains intervenants, le salaire d’un chauffeur peut même quadrupler.

Soulignons que le prix minimum d’un voyage en provenance de Montréal-Trudeau est de 17 dollars. Un voyage vers le centre-ville coûte au minimum 40 dollars.

« C’est difficile maintenant de gagner notre vie à Montréal, mais à Dorval c’est plus facile, car on fait beaucoup d’heures et elles sont plus rentables » a soutenu Butler Salomon. Celui-ci s’était acheté un nouveau véhicule après avoir remporté le tirage, mais dit que le Bureau lui a refusé une inspection parce qu’il n’en était pas propriétaire avant le 29 septembre.

Ce dernier a rajouté qu’il doute pouvoir payer pour sa nouvelle voiture sans le revenu supplémentaire assuré par le permis Montréal-Trudeau.

Injonction et dédommagement

Le groupe de chauffeurs a donc déposé une demande d’injonction à la Cour supérieure afin qu’un juge oblige ADM à leur permettre de passer une inspection pour un permis d’aéroport.

De plus, ils exigent un dédommagement de 15 000 dollars pour rembourser leurs frais de justice.

« Mes clients ne veulent pas qu’on leur donne un permis, ils demandent simplement qu’ADM les laisse continuer les étapes en vue de recevoir un permis et qu’on ne les donne pas tout de suite à d’autres chauffeurs », a expliqué Me Fernandez.

Toutefois, le juge a refusé d’octroyer l’injonction provisoire la fin de semaine dernière. Une requête pour porter cette décision en appel sera déposée le 10 novembre prochain. Si cette demande est refusée, les chauffeurs poursuivront ADM et le Bureau du taxi pour un montant de 300 000 dollars, soit un an de dommages.

« C’est sûr qu’on va se battre jusqu’à la fin contre le Bureau », a déclaré M. Abellard.
Compte tenu des procédures judiciaires en cours, le Bureau du taxi a refusé de commenter le dossier.
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