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Délit d'initiés : l'ex-associé de Davies nie

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Agnès Rossignol

2014-11-07 14:15:00

L’ancien associé de Davies soupçonné d’avoir participé à un délit d’initiés, continue de nier avoir fourni des informations privilégiées à un conseiller en placements sur certains dossiers…

Me Mitchell Finkelstein est soupçonné d’être impliqué dans un vaste délit d’initiés
Me Mitchell Finkelstein est soupçonné d’être impliqué dans un vaste délit d’initiés
L'ancien associé des groupes Fusions & Acquisitions et Valeurs mobilières du cabinet Davies Ward Phillips & Vineberg, Me Mitchell Finkelstein, soupçonné d’être impliqué dans un vaste délit d’initiés, a nié plusieurs fois avoir discuté avec son ami Paul Azeff de transactions sur lesquelles lui ou d'autres avocats du cabinet travaillaient, rapporte The Globe and Mail.

L'affaire est actuellement entendue par la Commission des valeurs mobilières de l'Ontario (OSC) qui accuse l’avocat d’avoir transmis entre novembre 2004 et mai 2007 à cet ancien conseiller en placement des Marchés Mondiaux chez CIBC, des informations privilégiées sur six opérations de fusions non rendues publiques et sur plusieurs appels d’offres de grandes compagnies. Le montant de profits illégalement obtenus est estimé à plus de 3,4 millions de dollars.

Mercredi dernier, Me Finkelstein a fait face à un contre-interrogatoire de Me Donna Campbell, l'avocate de l'OSC, qui lui a demandé à plusieurs reprises d'expliquer ses conversations téléphoniques avec M. Azeff qui ont eu lieu après que l’ex-associé ait eu accès dans le système informatique du cabinet aux fichiers concernant les diverses opérations.

S’il ne se souvient pas du contenu de ces échanges, l’avocat a toutefois affirmé savoir de quoi il n’avait pas parlé : il a indiqué qu’il ne s’agissait pas d’informations provenant de son ordinateur au sujet de l'acquisition de Dynatec Corp. par Sherritt International Corp.

Dans chaque cas, l’avocat a confirmé qu'il avait eu accès aux fichiers pour des raisons légitimes, notamment pour l'aider dans son travail sur d'autres accords similaires.

Depuis le début, il nie les accusations qui n'ont pas été prouvées. Dans cette affaire de présumé délit d’initiés, souvent difficile à prouver car en grande partie relié à une preuve circonstancielle, l'OSC s’est basée sur les rapports d’accès aux fichiers informatiques, les écoutes téléphoniques ainsi que les achats d’actions par M. Azeff et d’autres personnes, amis et clients, à qui ce dernier aurait livré l’information.

Pour Me Tyler Hodgson, l'avocat de l’ancien financier qui comparaissait hier et de sa collègue Korin Bobrow également mise en cause, il y a des zones d'ombres. Selon lui, le fait que les clients des deux ex-employés aient vendu leurs actions juste avant que les rachats n’aient été annoncés, suggère qu’ils n’étaient pas dans la confidence. D’ailleurs, il a mis en avant une enquête interne chez CIBC qui n’a soulevé aucun méfait.

L’avocat a également relevé que le personnel de l’OSC n’avait pas rapporté la preuve selon laquelle les 42 000 dollars déposés en espèces par Me Filkenstein dans différentes banques provenaient de M. Azeff ou de Mme Bobrow.

De son côté, Me Finkelstein a attesté qu’il avait pour habitude de conserver 35 000 dollars en espèces chez lui dans des boîtes de conserves métalliques.

L’OSC ne peut imposer l’emprisonnement aux accusés, mais peut exiger le paiement d'amendes et leur interdire d’occuper un poste de directeur dans une entreprise.
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