Nouvelles

Un quatuor gagnant !

Main image

Delphine Jung

2017-09-27 15:00:00

Quatre super avocats de BLG ont décidé, il y a presque un an, de quitter le cabinet pour fonder leur propre boutique. Échec ou réussite?

<br />
Christopher Maughan, Marie Audren, Emmanuelle Rolland et Marc-Andre Grou

Christopher Maughan, Marie Audren, Emmanuelle Rolland et Marc-Andre Grou
Marie Audren, Emmanuelle Rolland, Marc-André Grou et Christopher Maughan étaient tous les quatre avocats chez Borden Ladner Gervais, en charge de défendre des entreprises aux prises avec un recours collectif.

Mais après 18 ans passés là-bas, Me Audren avait « envie de changement ». Me Rolland avait de son côté cet esprit entrepreneurial qu’il faut pour se lancer. Les deux fondatrices ont été rejoints dans ce projet, dès le début, en novembre 2016, par Me Grou. Audren Rolland est ainsi né.

Quelques mois plus tard, en mai, Me Maughan, 34 ans, Barreau 2012 et diplômé en droit de l’Université McGill, s’est ajouté à l’équipe.

L’alchimie entre les quatre compères est là. Entre eux, ils parlent même de « complémentarité ».

« On se trouve très chanceux. Notre projet est de continuer à mettre notre travail d’équipe au service du client, en misant sur la complémentarité et nos forces. Je pense que le marché était prêt pour un cabinet comme le nôtre », ajoute la matriarche du quatuor, Me Audren, Barreau 1992 et diplômée en droit de l’Université de Montréal.

Deux femmes mènent la barque, alors que dans le milieu, très peu d’entre elles sont associées dans les gros cabinets. Un avis que ne partage pas forcément Me Grou, 42 ans, Barreau 2004 et diplômé en droit de l’Université McGill : « Je réalise qu’il y a une certaine symbolique à un cabinet fondé par deux femmes et, franchement, ça ne me déplaît pas du tout d’y être associé. Je pense que ça reflète bien le fait que de plus en plus de femmes occupent les postes de direction, et ce, tant en pratique privée que chez nos clients. Après tout, on est bien en 2017!»

Pluie d’éloges

Leur réputation auprès de leurs pairs n’est plus à faire. Joey Zukran, qui est opposé à Me Audren dans un recours collectif visant Bell Fibe, parle d’elle comme d’une avocate « très gentille, sharp et avec beaucoup d’expérience ».

Si l’avocat assure que personne ne lui fait peur, il explique toujours bien se préparer quand vient le temps de l’affronter en cours. « Elle ne se laisse pas faire, elle est fair-play, elle trouve des arguments originaux qui m’obligent à vraiment bien travailler mes dossiers. Il ne faut rien laisser au hasard face à elle, car sinon, elle l’utilisera contre vous », dit-il.

Normand Painchaud, avocat au cabinet Sylvestre Painchaud explique avoir « beaucoup de plaisir à travailler avec Mes Rolland et Audren, dans l’adversité ou dans la collaboration. Elles sont très professionnelles et courtoises, ce qui est une qualité importante, surtout dans l’adversité ».

S’il croise le fer avec elles en cours, Me Pinchaud les côtoie aussi dans le cadre de ses engagements à l’Association du Barreau canadien.

Me Audren est en effet fondatrice et ancienne présidente de la section Actions collectives de l’ABC (division Québec) et Me Rolland, 37 ans, Barreau 2004 et diplômée en droit de l’Université de Montréal, siège au Comité exécutif de la section Actions collectives depuis 2012.

Côté client, Valérie Beaudin, chef du service juridique de Bell Canada travaille de concert avec les deux avocates. « Elles sont très présentes, très à l’écoute et elles font preuve d’une disponibilité impressionnante », témoigne-t-elle.

Tristesse mais compréhension chez BLG

Mais celui qui est le mieux placé pour parler des deux associées fondatrices, c’est Robert Charbonneau. L’avocat de BLG était là quand Marie Audren a passé son entretien d’embauche. « Je me souviens que sa personnalité m’avait beaucoup marqué. Son cheminement démontrait quelqu’un d’indépendant, une fonceuse. Elle était un coup de cœur », dit-il sans cacher sa déception quant à son départ.

« Ça arrive tout le temps dans les grands cabinets… Évidemment, j’étais très déçu, mais je suis aussi heureux pour elles. Les gens se cherchent de nouveaux challenges et elles ont droit de faire leur propre cheminement. On est un peu triste sur le coup, puis le lendemain on se remet au travail », ajoute-t-il.

Depuis, Jean-St Onge a été appelé en renfort pour combler le départ de ces quatre atouts.

L’association des deux femmes ne semble pas le surprendre plus que ça. « Très rapidement, elles ont travaillé ensemble sur des dossiers. Emmanuelle a démontré des aptitudes variées et une grande capacité d’adaptation », poursuit l’avocat.

Une transition facile

De l’adaptation, ils en ont eu besoin lorsqu’ils se sont installés au Centre du commerce mondial, à Square Victoria. « J’ai été agréablement surpris par la courte période de transition », raconte Marc-André Grou.

« Évidemment, le premier mois restera toujours un peu un brouillard dans mon esprit! Ceci dit, nous avons été rapidement installés et agréablement surpris que l’administration prenne beaucoup moins de notre temps que ce l’on anticipait. C’est la beauté de la technologie », ajoute Me Rolland.

Me Audren rêvait d’un cabinet avec une administration et une organisation plus simple et surtout plus souple, « quelque chose à plus petite échelle, dans un environnement plaisant, avec une simplification des processus », dit-elle.

Et même s’il reste un bureau à prendre pour un potentiel cinquième avocat, le quatuor semble pour le moment se suffire à lui-même.
9316

9 commentaires

  1. PA
    BRAVO
    Bravo à ce quatuor qui a compris que les grands cabinets sont des sweat-shops pour enrichir les patrons.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 6 ans
      Funny
      Et dites-moi qui sont les patrons exactement ?

    • DDD
      LOLOL
      LOL

  2. foxtrot33
    foxtrot33
    il y a 6 ans
    Audacieux
    Formidable initiative des ces deux femmes compétentes et dynamiques et de leurs accolytes dévoués.

  3. foxtrot33
    foxtrot33
    il y a 6 ans
    Audacieux!
    Formidable initiative des ces deux avocates compétentes et dynamiques et de leurs acolytes dévoués

  4. DSG
    Échec ou réussite?
    Ils vont passés de 'super avocats de BLG' à 'super avocats sur le b.s.'

  5. JB
    Encore?
    Est-ce qu'on pourrait arrêter avec cette expression de "super avocats"? Enough already!

    • AC
      Super
      Super-avocat, super-plaideur, super-loser.
      Quand il faut qu'on accolle "super" à ton titre, les chances sont que ce soit pour les mêmes raisons qu'une boutique de vêtements mette le mot "mode" dans son nom...

  6. Anonyme
    Anonyme
    il y a 6 ans
    Excellents avocats
    Bravo à ce formidable quatuor. J'ai l'occasion de travailler à leurs côtés très souvent et les quatre sont excellents. Je trouve ça formidable de voir un cabinet boutique se spécialiser en défense des actions collectives, c'est signe que le marché évolue, et pour le mieux.

Annuler
Remarque

Votre commentaire doit être approuvé par un modérateur avant d’être affiché.

NETiquette sur les commentaires

Les commentaires sont les bienvenus sur le site. Ils sont validés par la Rédaction avant d’être publiés et exclus s’ils présentent un caractère injurieux, raciste ou diffamatoire. Si malgré cette politique de modération, un commentaire publié sur le site vous dérange, prenez immédiatement contact par courriel (info@droit-inc.com) avec la Rédaction. Si votre demande apparait légitime, le commentaire sera retiré sur le champ. Vous pouvez également utiliser l’espace dédié aux commentaires pour publier, dans les mêmes conditions de validation, un droit de réponse.

Bien à vous,

La Rédaction de Droit-inc.com

PLUS

Articles similaires