Weston et Loblaw reconnaissent avoir fixé les prix
Weston et Loblaw reconnaissent avoir fixé les prix
La société George Weston et Les Compagnies Loblaw ont admis avoir participé à un stratagème commercial pendant des années pour fixer les prix des produits de boulangerie.

La pratique jugée fautive prévoyait la coordination des prix de détail et de gros de certains produits de boulangerie emballés pendant une période qui s'est étendue de la fin 2001 à mars 2015, ont affirmé George Weston et Loblaw par communiqué.

Selon le communiqué, les participants, qui comprenaient Loblaw et la division Boulangeries de George Weston, ont régulièrement coordonné des augmentations de prix.

« C'est un aveux ! se réjouit Me Zukran. Ça peut seulement aider, car le challenge était de prouver qu'ils avaient contourné la loi. L'aveu, c'est un élément de preuve », dit-il.

Me Michael Vathilakis, du cabine Renno et Vathilakis
Me Michael Vathilakis, du cabine Renno et Vathilakis
En effet, le 1er novembre, Me Joey Zukran du cabinet LPC et Me Michael Vathilakis, du cabinet de notre Jeune super plaideur, Renno et Vathilakis, avaient déposé conjointement une demande d’action collective.

Ils avaient alors annoncé suivre attentivement les avancées de l’enquête et demanderont, si l’action collective est autorisée, une indemnisation au niveau national..

Aujourd'hui, les directions des deux entreprises affirment avoir prévenu le Bureau de la concurrence dès qu'elles ont appris l'existence de ce stratagème en mars 2015.

Les deux compagnies assurent également avoir pris depuis des mesures pour « contrer des activités anticoncurrentielles à l'échelle de l'industrie ».

George Weston et Loblaw assurent aussi que les employés responsables avaient été congédiés et ne travaillaient plus pour les deux groupes. Elles ont aussi précisé avoir apporté d'importantes améliorations à leurs programmes de conformité.

25 $ de dédommagement

Me Joey Zukran du cabinet LPC
Me Joey Zukran du cabinet LPC
Loblaw offre à ses clients admissibles qui s'enregistrent en ligne une carte de 25 $, qui peut être utilisée pour l'achat d'articles vendus dans des supermarchés Loblaw partout au Canada. Les clients pourront s'inscrire au programme de carte Loblaw à compter du 8 janvier 2018, précise l'entreprise sur le site carteloblaw.ca.

« Cette carte va coûter 5 ou 6 dollars aux entreprises. Plein de gens vont dépenser plus. D'ailleurs, que vont-ils exiger des clients qui prennent cette carte ? De renoncer à participer au recours collectif ? », s'interroge Me Zukran.

Les deux entreprises ont fourni ces précisions après avoir examiné des documents de cour scellés qui leur ont été fournis en lien avec cette affaire.

Parce qu'elles ont admis avoir participé à l'entente, et en raison de leur collaboration à l'enquête du Bureau de la concurrence, les sociétés ne feront l'objet d'aucune accusation ni sanction criminelle, ont-elles affirmé.

À la fin octobre, le Bureau de la concurrence a exercé des mandats de perquisition dans des bureaux de certains épiciers, mais l'organisation a indiqué qu'il n'y avait pas pour l'instant de conclusion de mauvaises pratiques, et qu'aucune accusation n'était portée. Le Bureau de la concurrence ajoutait ne pas pouvoir révéler plus de détails en raison de la confidentialité des enquêtes.

Enquête en interne à Metro

Metro a mentionné mardi continuer de collaborer avec les autorités.

« Sur la base de l'information traitée à ce jour, nous n'avons découvert aucun élément qui nous permettrait de conclure que Metro a enfreint la Loi sur la concurrence et nous ne croyons pas que l'enquête du Bureau aura un impact négatif important sur les activités, les résultats d'opération ou la situation financière de Metro », a soutenu l'entreprise par communiqué.

Sobeys, Canada Bread et Walmart Canada ont aussi affirmé qu'elles collaboraient pleinement à l'enquête.

Avec Delphine Jung