Me Louis P. Bélanger passe sa pré-retraite dans un cabinet boutique
Son départ avait été annoncé laconiquement par un courriel signé de l’associé directeur du bureau de Montréal, Me André Roy. « C’est moi qui avais préparé ce courriel… J’ai préféré parler aux gens directement », corrige Me Bélanger.
« Nous sommes très heureux de le recevoir parmi nous. C’est un avocat de grande expérience qui va travailler à sa pré-retraite ici », explique Me Jean-Rémi Thibault, l’un des associés de ce cabinet fondé en 1994.
Arnault Thibault Cléroux est spécialisé en litiges commercial, immobilier, successoral et fiduciaire. Les trois associés sont Mes Jean-Rémi Thibault, Luc Arnault et Stéphane Cléroux.
Désir de ralentir
Me André Roy, associé directeur du bureau de Montréal
Sauf que tout quitter d’un coup n’est pas facile. « Certains clients m’ont demandé de finir leur dossier. Intégrer un cabinet me permet d’avoir une infrastructure », dit-il.
L’objectif pour le moment est de rester chez Arnault Thibault Cléroux pendant environ deux ans, pour entamer une transition « vers une belle retraite ». Me Bélanger sait que la réalité diverge parfois, mais a bon espoir de garder le cap pendant encore deux ans.
D’un monde à un autre
Jean-Rémi Thibault, l’un des associés de ce cabinet fondé en 1994
Me Bélanger passe d’une « grande famille » d’avocats, « à une plus petite » et il souligne les différences entre les gros et les petits bureaux. « Dans un cabinet comme Stikeman, les gens travaillent dans un secteur spécialisé, ils se retrouvent un peu comme dans une petite boutique, elle-même dans une grande organisation. Mais dans un cabinet boutique, les choses se font plus facilement, les décisions sont prises plus rapidement et il y a moins de conflits d’intérêts », détaille-t-il.
Souvenirs de gros dossiers
Luc Arnault, associé chez Arnault Thibault Cléroux
Me Bélanger a également vécu de l’intérieur la tragédie de Lac-Mégantic. « Je suis resté sur place deux semaines. Je conseillais la partie qui était propriétaire du pétrole et qui avait loué les wagons. C’était un dossier très intense », dit-il.
Autre affaire qui a marqué Me Bélanger: celle du recours collectif sur la fixation du prix de l’essence. « Le dossier a débuté en 2008 et il s’est terminé en 2016. Nous sommes allés deux fois à la Cour suprême sur interlocutoire, c’est plutôt rare », raconte l’avocat qui n’est pas sans se souvenir du défi juridique que représentait cette cause.
Stéphane Cléroux, associé chez Arnault Thibault Cléroux
Depuis, le temps a filé, et Me Bélanger compte sur ses prochains mois un peu moins chargés pour profiter. Le plaideur confie qu’il est un grand amateur de navigation, et ce, depuis 1994. « Je suis déjà allé à New York et au Saguenay avec mon bateau», dit-il.
Et lorsqu’il aura quitté la mer, il compte bien dévaler les routes québécoises avec sa motocyclette. « Ce sont des passe-temps d’été c’est sûr… Il va falloir que je me trouve quelque chose pour l’hiver… », conclut-il.
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