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Inviter un ami dans son lit n’est pas une invitation sexuelle

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Florence Tison

2020-07-09 14:15:00

Ce jugement de la Cour d’appel rappelle que non, c’est non.

Inviter un ami dans son lit n’est pas une invitation sexuelle. Photo : Madmoizelle.
Inviter un ami dans son lit n’est pas une invitation sexuelle. Photo : Madmoizelle.
Le Cour d’appel du Québec a cette semaine rabroué un jeune homme qui contestait sa condamnation pour agression sexuelle, révèle TVA Nouvelles.

La décision du tribunal rappelle l’importance du consentement en maintenant qu’inviter un ami dans son lit pour se réchauffer n’est pas une invitation à se livrer à des actes sexuels… et surtout lorsque la femme dit non.

« L’homme doit être soucieux du consentement de la dame », souligne le jugement contre Charles Demeule-Lalonde, le jeune homme âgé de 21 ans qui avait agressé une jeune femme en 2017 lors d’une fête chez une amie.

M. Demeule-Lalonde et la victime avaient décidé de dormir sur les lieux. Lorsqu’une autre jeune fille s’est plainte d'avoir froid, la victime a désigné l’agresseur et un autre ami en disant :
« Ah! Bien il y a deux chaufferettes qui pourraient aider! »

M. Demeule-Lalonde s’est alors étendu aux côtés de la victime, qui a dû repousser à quatre reprises des attouchements sexuels qu’elle ne désirait pas. Elle a d’ailleurs clairement exprimé son refus lors des cinquièmes attouchements en utilisant la force et en lui disant de la laisser dormir.

Le résident de Vaudreuil-Dorion avait été condamné en première instance à une probation et des travaux communautaires.

« Ce n’est pas parce qu’on dit qu’on a deux chaufferettes que ça veut dire que l’on consent à ce qu’un homme nous touche », avait alors dit le juge de première instance.

Le jeune homme a porté la cause en appel en prétextant que la victime était trop fatiguée pour bien interpréter ses gestes, et qu’il n’était pas crédible que la victime soit restée passive.

« Ce type d’argument fondé sur le comportement de la “bonne victime” n’a plus cours aujourd’hui », a toutefois estimé le juge de la Cour d’appel, qui rappelle « qu’on ne peut reprocher à la plaignante de ne pas avoir quitté les lieux ».
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