Bonnie Bruno a grandi à Pigeon Lake. Photo : Radio-Canada
Bonnie Bruno a grandi à Pigeon Lake. Photo : Radio-Canada
Un recours collectif est en cours pour exiger que des centaines de femmes soient reconnues comme membres à part entière de la Première Nation crie Samson et reçoivent une compensation pour les bénéfices qu’elles n’ont pas obtenus parce que leur statut d’Indien avait été révoqué.

La mère de Bonnie Bruno a perdu son statut d’Indien et son statut de membre de la Première Nation crie Samson quand elle a épousé un non-Autochtone.

Quatre décennies plus tard, Bonnie Bruno est l’instigatrice d’un recours collectif qui pourrait bénéficier à près de 400 femmes autochtones et à leurs enfants dans des situations similaires.

Elles peuvent souscrire à un recours collectif qui vise à combattre ce que Bonnie Bruno décrit comme plusieurs décennies de discrimination de la part de leur propre communauté.

« Je ne devrais pas avoir à poursuivre ma propre communauté, explique celle-ci. J’espère que, à l’avenir, nous n’aurons pas besoin d’en venir à ça. »

La femme de 39 ans a grandi à Pigeon Lake, une petite communauté de 500 habitants dans le centre de l’Alberta qui est partiellement gouvernée par la Première Nation crie Samson.

Maria Lightning et son mari, Samuel Bruno. Photo : Radio-Canada
Maria Lightning et son mari, Samuel Bruno. Photo : Radio-Canada
Dans son cas, cette discrimination a commencé quand sa grand-mère, Maria Lighning, a épousé Samuel Bruno, qui n’avait pas le statut d’Indien. La Loi sur les Indiens prévoyait à l’époque que les femmes qui épousaient une personne sans statut d’Indien perdaient elles-mêmes ce statut.

La mère de Bonnie Bruno et près de 400 autres femmes ont retrouvé ce statut en 1995 après avoir signé des ententes avec la Première Nation crie Samson. Elles devaient cependant renoncer à réclamer les bénéfices qu’elles auraient reçus avant 1995 si elles avaient été membres de la Première Nation.

Précision sur l'emploi du terme « indien »

Bien que péjoratif, le terme indien est toujours présent dans la Loi sur les Indiens et décrit une personne autochtone qui détient un statut particulier, selon celle-ci.