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Un recours collectif pour rétablir le statut d’Indien de centaines de femmes

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Radio -canada

2020-11-03 12:00:00

Des femmes ont perdu leur statut de membre de la Première Nation crie quand elles ont épousé des non-Autochtones...

Bonnie Bruno a grandi à Pigeon Lake. Photo : Radio-Canada
Bonnie Bruno a grandi à Pigeon Lake. Photo : Radio-Canada
Un recours collectif est en cours pour exiger que des centaines de femmes soient reconnues comme membres à part entière de la Première Nation crie Samson et reçoivent une compensation pour les bénéfices qu’elles n’ont pas obtenus parce que leur statut d’Indien avait été révoqué.

La mère de Bonnie Bruno a perdu son statut d’Indien et son statut de membre de la Première Nation crie Samson quand elle a épousé un non-Autochtone.

Quatre décennies plus tard, Bonnie Bruno est l’instigatrice d’un recours collectif qui pourrait bénéficier à près de 400 femmes autochtones et à leurs enfants dans des situations similaires.

Elles peuvent souscrire à un recours collectif qui vise à combattre ce que Bonnie Bruno décrit comme plusieurs décennies de discrimination de la part de leur propre communauté.

« Je ne devrais pas avoir à poursuivre ma propre communauté, explique celle-ci. J’espère que, à l’avenir, nous n’aurons pas besoin d’en venir à ça. »

La femme de 39 ans a grandi à Pigeon Lake, une petite communauté de 500 habitants dans le centre de l’Alberta qui est partiellement gouvernée par la Première Nation crie Samson.

Maria Lightning et son mari, Samuel Bruno. Photo : Radio-Canada
Maria Lightning et son mari, Samuel Bruno. Photo : Radio-Canada
Dans son cas, cette discrimination a commencé quand sa grand-mère, Maria Lighning, a épousé Samuel Bruno, qui n’avait pas le statut d’Indien. La Loi sur les Indiens prévoyait à l’époque que les femmes qui épousaient une personne sans statut d’Indien perdaient elles-mêmes ce statut.

La mère de Bonnie Bruno et près de 400 autres femmes ont retrouvé ce statut en 1995 après avoir signé des ententes avec la Première Nation crie Samson. Elles devaient cependant renoncer à réclamer les bénéfices qu’elles auraient reçus avant 1995 si elles avaient été membres de la Première Nation.

Précision sur l'emploi du terme « indien »

Bien que péjoratif, le terme indien est toujours présent dans la Loi sur les Indiens et décrit une personne autochtone qui détient un statut particulier, selon celle-ci.
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3 commentaires

  1. Pirlouit
    Pirlouit
    il y a 3 ans
    Pauvre indous
    Le terme Indien n'a rien de péjoratif en passant. La critique de cette signification du mot veut plutôt qu'il s'agit d'une erreur historique car il fait référence au peuple de l'Inde.

    Mais bon tant qu'à ça aussi bien renommé l'Amérique du Nord la Colombie. Ah oui c'est vrai le nouveau révisionnisme historique n'aime pas trop Christophe Colomb ces temps-ci.

  2. Pirlouit
    Pirlouit
    il y a 3 ans
    Précédent
    Au-fait il me semble que les indiennes (ou anciennes indiennes) s'étaient déjà essayées dans les années '70 et avaient perdus jusqu'en dernière instance. L'ONU avait confirmé que c'était discriminatoire mais n'avait aucun pouvoir pour faire changer les choses.

    C'est bizarre que Trudeau ne fasse rien lui qui invente un droit à ne pas être offensé.

  3. Anonyme
    Anonyme
    il y a 3 ans
    Recette pour que ça passe comme du beurre dans la poele
    En rédigeant l'acte introductive d'instance à grand coup de buzzwords comme "inclusion", "diversité", "femme autochtone racisée-oprimée par l'homme blanc", le succès de la démarche serait garanti.

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