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Le ton monte à l’audience en déontologie de la juge Descôteaux

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Radio -canada

2020-11-04 09:30:00

Les esprits se sont échauffés, mardi, au jour 2 des audiences du Conseil de la magistrature du Québec concernant la juge abitibienne Denise Descôteaux...

Me Raymond Doray. Photo : Site Web de Lavery
Me Raymond Doray. Photo : Site Web de Lavery
Dans deux plaintes formulées par la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) de l’Abitibi-Témiscamingue, on reproche à la juge Descôteaux son ton arrogant et agressif ainsi que son attitude impatiente envers son personnel lors de plusieurs dossiers plaidés devant elle.

Une partie de la journée de mardi a été consacrée à l’écoute des interventions de la juge Descôteaux ciblées par les plaintes de la DPJ.

Deux témoignages

Les audiences ont aussi permis d’entendre deux témoins, appelés par Me Raymond Doray, de Lavery, l’avocat de la juge Descôteaux.

Me Claude Cossette est venue raconter que la juge Descôteaux était une personne « expressive qui sait ce qu’elle veut, dotée d’une voix forte et autoritaire ».

Elle a ajouté que la juge avait à cœur ses dossiers et l’intérêt des enfants, sans avoir de parti pris pour ou contre la DPJ.

L’autre témoin, Josée Turcotte, une adjointe à la magistrature qui travaille pour la juge Descôteaux, est venue relater des événements survenus à la fin d’une audience en avril 2020. Dans la plainte de la DPJ, on affirme que la juge Descôteaux aurait crié envers les avocats avant de quitter la salle de cour ce jour-là, en plus de demander à la greffière d’arrêter l’enregistrement.

Me Gérald Soulière. Photo : Site Web de LSA Avocats
Me Gérald Soulière. Photo : Site Web de LSA Avocats
Selon Josée Turcotte, le contenu de l’enregistrement est complet et la juge n’a jamais demandé de couper des extraits.

Lors du contre-interrogatoire réalisé par Me Gérald Soulière, Me Doray s’est opposé avec virulence à une ligne de questions de son confrère, affirmant que celui-ci introduisait des éléments de preuve qui n’avaient pas été annoncés et qui ne font pas partie des plaintes. Il a qualifié ces comportements d’inacceptables et scandaleux.

Les audiences du comité d’enquête du Conseil de la magistrature reprendront mercredi.
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7 commentaires

  1. Pirlouit
    Pirlouit
    il y a 3 ans
    Magistral
    "introduisait des éléments de preuve qui n’avaient pas été annoncés et qui ne font pas partie des plaintes. Il a qualifié ces comportements d’inacceptables et scandaleux."

    C'est sûr que ça arrive jamais ça ..

  2. Anonyme
    Anonyme
    il y a 3 ans
    Me Doray devrait réviser son droit
    "Lors du contre-interrogatoire réalisé par Me Gérald Soulière, Me Doray s’est opposé avec virulence à une ligne de questions de son confrère, affirmant que celui-ci introduisait des éléments de preuve qui n’avaient pas été annoncés et qui ne font pas partie des plaintes."


    On n'est pas obligé d'annoncer les pièces qu'on utilise en contre-interro pour contredire un témoin. Il relève même de la prudence stratégique la plus élémentaire de ne pas annoncer de telles pièces, afin de pouvoir piéger les menteurs.

    Les avocats ne sont pas là pour couvrir les mensonges de leurs clients et de leurs témoins. Lorsqu'un menteur se fait déculoter certains n'hésitent pas à inventer du droit et à déchirer leur chemise, alors que d'autres demeurent professionnels.

  3. Me
    Me
    Ya des avocats chez Spiegel qui devraient prendre note!! XD

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 3 ans
      Euh...
      Il y a quand même une obligation de divulgation de la preuve de la part du poursuivant en matière disciplinaire, non?

    • HA !!!
      HA !!!
      il y a 3 ans
      Elle est bonne!!!
      HAHAHAHA !

  4. Aanonyme
    Aanonyme
    il y a 3 ans
    Anglicisme en ligne
    En français, une "ligne de questions" apparaîtrait sur une feuille de papier. L'expression "line of questioning" est traduite comme "série de questions": R. c. R.V., 2019 CSC 41, par. [http://canlii.ca/t/j1pzc#par29|29].

  5. Me
    désaccord
    Lorsque les règles établies ont imposé un dévoilement préalable de la preuve, l'admissibilité d'une preuve surprise ne devrait être permise qu'exceptionnellement. D'autre part, les éléments qui sont étrangers à la plainte ne devraient pas être admissibles en preuve encore une fois sous réserves de circonstances exceptionnelles.

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