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Manque de personnel dans les palais de justice

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Audrey Bonaque

2021-10-13 12:00:00

Après la restauration et les PME, la pénurie de main-d'œuvre menace aussi le système de justice...

Jacques R. Fournier, juge en chef de la Cour supérieure. Source : Radio-Canada
Jacques R. Fournier, juge en chef de la Cour supérieure. Source : Radio-Canada
Certaines salles de Cour sont obligées de fermer leurs portes à cause du manque de greffières et de huissiers.

C’est ce qu’a rapporté récemment le Journal de Montréal.

Au Palais de justice de Montréal, des greffières quittent les bureaux pour des emplois plus payants. Présentement, 20% des juges n’ont pas d’adjointes et des huissiers-audienciers doivent régulièrement couvrir deux salles d’audience en même temps.

Certaines audiences tenues en région sont déplacées dans les grandes villes à cause d’un manque de personnel criant.

Pour le moment, le personnel en place essaie de tenir le coup mais jusqu’à quand ?

« Sans changements majeurs permettant d’améliorer de façon importante l’attraction et la rétention (...), nous approchons dangereusement d’un point de rupture où les tribunaux n’arriveront plus à remplir leur mission », a déclaré l’honorable Jacques R. Fournier, juge en chef de la Cour supérieure du Québec lors d’un discours public à Montréal.

Que ce soit au criminel, civil ou familial, tous les départements judiciaires sont touchés. « Ce sont les justiciables qui font les frais de cette situation », a-t-il souligné.

Selon les informations du Journal de Montréal, les salaires offerts par le gouvernement du Québec sont les plus gros obstacles à l’embauche car ils ne sont pas assez compétitifs.

« Les employés de soutien de la Cour supérieure sont tous nommés en vertu de la Loi sur la fonction publique. Ils sont régis par les mêmes conventions collectives que celles qui sont applicables aux fonctionnaires du gouvernement du Québec », a expliqué le juge en chef dans un discours rapporté par le JDM.

Même si le ministère de la Justice essaie de trouver des solutions pour régler la situation, le problème persiste et touche aussi les constables spéciaux.

Malgré le manque de main d'œuvre, le ministère de la Justice a assuré qu’il n’y a aucun problème et se dit « proactif » pour pourvoir des postes « en usant de différentes stratégies innovantes d’embauche et de recrutement ».
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4 commentaires

  1. Anonyme
    Anonyme
    il y a 2 ans
    C'est effectivement pire que jamais en ce moment
    Sans même parler du fameux formulaire à transmettre à chaque fois. Les documents et dossiers sont perdus, on perd tous un temps fou. Il y a aussi une pénurie dans les cabinets d'avocats, ce n'est pas facile. Malheureusement la différence c'est que si on l'échappe, pénurie ou pas, on sera tenus responsables pareil.

  2. Anonyme
    Anonyme
    il y a 2 ans
    Les salaires offerts ne sont qu'une partie du problème
    L'autre partie du problème, ce sont les p'tits boss de bécosse, dans certains palais, qui font tout pour précariser les employés, dans l'espoir de les contrôler.

    Exemple: horaire stable et octroi de possibilités de temps supplémentaire pour les chouchous, alors que pour les autres ça peut aller jusqu'à un horraire sur appel (donc incertain), pour parfois ne travailler qu'un avant midi (après avoir dû payer le parking et une gardienne d'enfant). Ce genre de p'tit boss est également du genre à alimenter les intrigues et les ragots initiés par ceux qui sont maitre dans l'art de tirer au flan.

    Il arrive que des juges insatisfaits de la performance de certains greffiers et huissiers audienciers excluent certaines de ces personnes, et cela a parfois pour conséquence de redresser certain torts causés par les p'tit boss, en permettant à d'autre de travailler davantage.

    Face à ce genre de problème, le syndicat se pogne souvent le beigne puisque son représentant est généralement un des chouchous.

    Régler ce genre de problème ne couterai pas une cenne, et aurait évité de perdre bien des employés. Toutefois, les boss de 2ième niveau (i.e. ceux au dessus de p'tits boss de bécosse) sont cependant bien plus préoccupé de finir leur certificat universitaire en "whatever", pendant les heures de bureau, afin de monter d'un échelon salarial.

    Voilà la réalité, dans un des plus gros palais de justice du Québec.

  3. Pigeon dissident
    Pigeon dissident
    il y a 2 ans
    Mon grain de sel
    Personnellement, lors d'un procès, j'apporte toujours une copie supplémentaire de tous les documents pour le ou la juge car la moitié du temps les exemplaires pour le tribunal ne sont pas là, puisqu'ils sont perdues dans les dédales du palais de justice. .

  4. Ex-employé de palais de justice
    Ex-employé de palais de justice
    il y a 2 ans
    Conditions d’emploi
    En effet, si vous regardez les appels de candidatures, une greffière au « sommet » de l’échelle gagnera 41,000$ par an. Pour les employés à contrat dans bien des postes, il n’y a pas d’avantages sociaux. La charge de travail est élevée. Cela avec d’autres facteurs comme la gestion affecte la rétention.

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