Tondreau
Adjointes en mal de plage !
Julie Tondreau
2010-07-15 10:15:00
Pour les adjointes, l'été peut être une période vraiment chargée. Julie Tondreau raconte avec malice l'année où elle a failli craquer. Un régal !
Cependant, je me souviens d’une année où j’ai dû passer mon tour...
Avant de partir pour ses vacances, ma patronne devait absolument passer à travers une série de dossiers chauds. De mon bureau au sien, je pouvais presque voir la fumée s’échapper de ses dossiers !
Elle me prépara donc une montagne de cassettes à transcrire pendant son absence.
Quand j’arrivai au bureau la première journée de ses vacances, je me retrouvai dans un endroit où les chefs étaient beaucoup plus nombreux que les indiens...
Plusieurs de mes collègues avaient pris leurs vacances en même temps que ma patronne.
Les premières plumes d’un avocat sont apparues sur le coin de mon bureau moins d’une heure après mon arrivée, lequel me demanda de comptabiliser ses feuilles de temps, ce que j’acceptai, sans hésiter.
Quelques instants plus tard, un deuxième avocat me demanda de procéder à des significations par télécopieur.
Jusque-là, aucun problème.
Première signification : la ligne est occupée.
Deuxième signification : ça fonctionne, mais lorsque j’essaie de faire une copie de ma preuve de signification, le photocopieur tombe en panne.
Troisième signification : au moment où je compose le numéro de télécopieur, le téléphone sonne.
L’avocat au bout du fil me demande de le rencontrer dans son bureau pour un travail urgent !
L’avocat rencontré, les nouveaux dossiers brûlants sur mon bureau, il est presque 10 heures du matin et puisque c’est l’heure de ma collation, mon taux de glycémie commence à faire des siennes.
Je tremble...
Un quatrième chef, celui qui j’ai toujours trouvé le plus aimable, arrive à mon bureau à ce moment précis et me donne une cassette à transcrire immédiatement.
Ma réponse fut instantanée : « Un chausson avec ça? »!!!
L’avocat était sous le choc et moi, encore plus !
Ces mots venaient-ils vraiment de sortir de ma bouche ?
Était-ce le résultat d’un mini burn-out?
Pourquoi mon travail d’étudiante au Mc Donald’s refaisait-il surface?
Cet avocat, qui me demandait toujours de le tutoyer, avait-il créé une trop grande proximité? Que de questions sans réponse...
Mon quatrième patron du jour tourna les talons et s’enferma dans son bureau sans un mot.
Le lendemain matin, lorsque je le vis apparaître à mon bureau, je m’empressai de lui présenter mes excuses.
Sa réponse fut tout bonnement, avec un large sourire : « J’en ai justement parlé à ma femme hier soir et on s’interrogeait sur cet événement. ».
Puis, en s’esclaffant, il poursuivit : « Non, merci, je ne prendrai pas le chausson. »
1 commentaire
Anonyme
il y a 13 ansQuelle ambiance moche en droit.
Le bonheur est une utopie dans cette profession