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L'injonction contre Shell Canada a été prolongée jusqu'au 10 septembre

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La Presse Canadienne

2010-07-16 16:57:00

La prolongation de l'ordonnance de la Cour supérieure du Québec empêchant Shell Canada de procéder au démantèlement de sa raffinerie à Montréal-Est permettra aux défenseurs de cette installation de reprendre leur souffle.

Une prolongation de l'injonction jusqu'au 10 septembre a été annoncée, vendredi, quelques heures après que Shell eut fait paraître dans plusieurs journaux une lettre pour justifier sa décision de transformer sa plus grande raffinerie au pays en un terminal d'importation.

La présidente de Shell Canada, Lorraine Mitchelmore, explique dans la lettre que son entreprise aurait préféré vendre l'installation, mais qu'aucune offre finale n'a été présentée à cause de l'importance d'investissements à effectuer.

Une analyse, menée avant que Shell n'annonce, en janvier, sa décision de fermer sa raffinerie, a établi que le maintien de l'installation nécessiterait quelque 600 millions $ de dépenses en immobilisations à court terme.

Mme Mitchelmore a admis que plusieurs acheteurs potentiels avaient démontré un intérêt pour la raffinerie. Mais elle a ajouté que l'intérêt de ces parties ne s'était jamais traduit par une offre, essentiellement en raison des investissements requis.

"Sur le plan des coûts, tout acheteur éventuel doit être en mesure de financer un juste prix d'achat, le coût du fonds de roulement (de l'ordre de 400 à 500 millions $) et les dépenses en immobilisations nécessaires (un autre 600 millions $)", a-t-elle expliqué.

La présidente de Shell Canada a ajouté que, pour offrir à ses employés la "certitude et l'équité nécessaires", son entreprise devait maintenant consacrer ses efforts à la conversion de la raffinerie en terminal.

"De telles décisions sont toujours difficiles, a-t-elle écrit. J'espère que vous voyez à quel point nous avons fait preuve de rigueur tout au long de ce processus."

La dernière livraison de pétrole vers la raffinerie de Shell à Montréal-Est, en activité depuis 77 ans, devrait avoir lieu en août. Quant au démantèlement, il est prévu pour novembre.

Environ 500 personnes travaillent à la raffinerie, dont quelque 330 sont syndiquées. De plus, jusqu'à 400 entrepreneurs y sont à l'oeuvre, après avoir été embauchés pour divers projets.

Environ 2500 emplois indirects dépendent des activités de la raffinerie, qui génère quelque 240 millions $ en retombées pour Montréal.

À peu près 30 personnes travailleront au terminal d'importation, lequel sera destiné à la distribution de produits de Shell, une fois la conversion complétée, dans environ un an.

L'installation de Shell à Montréal-Est est la plus grande raffinerie de l'entreprise au Canada. Chaque jour, plus de 130 000 barils de pétrole brut y sont raffinés.

Après cette conversion, Shell disposera de deux raffineries au Canada, l'une à Sarnia, en Ontario, et l'autre à proximité d'Edmonton. Shell Canada importe également des produits raffinés d'autres installations ailleurs dans le monde.

L'Administration portuaire de Montréal a indiqué que Shell Canada lui avait dit de s'attendre à l'arrivée de 70 bateaux par année transportant du pétrole raffiné.
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3 commentaires

  1. Me
    Me
    Shell doit absolument fermer. Ça serait une erreur immense que de vendre les installations. Les gras-durs peuvent se trouver des emplois ailleurs.

  2. Anonyme
    Anonyme
    il y a 13 ans
    Re : Me
    > Shell doit absolument fermer. Ça serait une erreur immense que de vendre les installations. Les gras-durs peuvent se trouver des emplois ailleurs.

    Selon les informations véhiculées, il semble que Shell n'a aucunement l'intention de fermer ses installations, les coûts de décontamination étant beaucoup trop élevés. Shell a plutôt l'intention de convertir sa raffinerie en terminal de stockage. Donc pas de cessation d'activité, absence de décontamination (peut-être en vertu d'un changement d'usage, ça reste à voir) et perte d'emploi. Vous me direz que les "gras-durs" n'auront qu'à se retrouver un emploi. Peut-être bien, mais il n'en demeure pas moins que nous sommes loin d'un accord gagnant-gagnant.

  3. Me
    Me
    Par "fermer" je faisais référence aux activités de raffinage.

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