Fasken dit bye-bye à ses stagiaires !

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Natacha Mignon

2010-07-19 08:30:00

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Coup dur pour les stagiaires de Fasken Martineau : victimes du proverbe trop d'appelés pour peu d'élus !
La rubrique « Joignez-vous à nous » de Fasken devrait préciser concernant les stagiaires "au moins temporairement".

En effet, il semble que sur une cohorte d'une demi-douzaine de stagiaires finissant fin juin 2010, un seul s’est pour le moment vu offrir un emploi dans le cabinet, indique une source.

Interrogé sur le sujet, Fasken n'a ni confirmé, ni nié l'information. Le cabinet a plutôt émis une réponse officielle :

''« Le nombre d’étudiants que nous embauchons varie annuellement. Le nombre d’embauches de cette année reflète cette réalité, de même que les pratiques bien établies de notre cabinet. Au cours de la dernière année, nous avons embauché 15 nouveaux avocats qui ont travaillé pour nous comme étudiants, soit 62 % des étudiants admissibles, et ce, seulement à Montréal. Nous considérons un certain nombre de facteurs dans le cadre de nos décisions d’embauche, notamment notre évaluation des compétences des étudiants après la fin de leur stage, le désir de l’étudiant de continuer à travailler pour le compte du cabinet ou d’explorer d’autres occasions, de même que nos propres besoins en matière de postes d’avocats à pourvoir. Tout comme nous l’avons fait dans le passé, nous continuerons de déployer les efforts les plus soutenus pour recruter, encadrer et former les meilleurs étudiants en droit afin que ces derniers se joignent à notre cabinet, tant au Canada que dans nos bureaux à l’étranger. »''

Comprenne qui pourra !

D’autres cabinets auraient également lâché la majorité de leurs stagiaires en fin de stage.

Est-ce à dire que ça va mal dans la profession ?

Pas forcément, mais un signe qu’il n’y a pas assez de croissance pour occuper de nouveaux avocats certainement.

Ainsi, les avocats plus expérimentés gardent du travail qu’ils pourraient déléguer pour être capables de facturer leurs propres heures.

Ce largage des stagiaires est aussi une des conséquences de la course au stage qui impose de prévoir deux ans à l’avance les besoins en recrutement, ce que les cabinets peinent à faire.

Les stagiaires débarqués en juin se retrouvent alors dans une situation délicate puisqu’il est peu probable qu’ils trouvent une embauche avant septembre prochain.

A souligner aussi le fait que ces jeunes seront en concurrence avec des avocats d’un an expérience, ex-stagiaires ayant bénéficié de la garantie de « hire back » que certains cabinets comme Stikeman proposent.

Ceux d'entre eux également, arrivés en fin de garantie sans que l'embauche ne soit confirmée, se retrouvent en recherche active sur le marché du travail ... mais avec une année d’expérience en plus.

Photo : Claude Auger, associé directeur région Québec

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22 commentaires
  1. Omer
    Un petit tour et puis s'en va
    Oh pinaise, qu'il est bon de voir ses craintes se confirmer (en n'oubliant pas, malgré tout, la tristesse que doivent éprouver les stagiaires largués, je compatis). Pourtant c'est difficile d'échapper à la fameuse course aux stages:

    1) le bureau de placement des diverses facultés y pousse fortement les étudiants car ils savent que c'est sur la base du nombre de recrutés que leur faculté et leur propre travail seront évalués.

    2) On se met à montrer de l'attitude à l'égard de ses comparses parce qu'on a ressorti les habits qu'on avait pour le mariage de tante suzanne afin d'aller approcher les gentils recruteurs. On se met alors a faire des effets de veston Moore's dans les couloirs ou encore a marcher très faire sur nos talons hauts de 20cm.

    3) un an ou 2 après avoir fait preuve d'une certaine once d'arrogance et d'un sourire en coin en apprenant que votre bon ami Jean n'a pas obtenu de stage, vous vous faîtes sauvagement larguer par votre Grand cabinet. Le Bureau de placement s'en fout, il a fait ce qu'il avait à faire: vous placer. Vous êtes donc rentrés dans des statistiques qui ne considèrent même pas que vous en êtes sortis aussitôt.

  2. Anonyme
    Anonyme
    il y a 15 ans
    Branding
    Les stratégies de branding des grands cabinets leur coûtent certainement une petite fortune. Par contre, cela fonctionne, car la majorité des étudiants rêvent la nuit d'avoir une carte d'affaires avec leur nom sous un joli logo. On leur fait miroiter un avenir prometteur; ils pourront ainsi se remonter l'ego avec la réputation dudit cabinet, pour le meilleur ou pour le pire.

  3. DSG
    Nothing new
    It’s the way the system works and it has worked like that for years. The big firms know far in advance that the great majority of their stagiaires will not be retained, yet they hire them for stages anyway. What the article fails to mention is that when you are dumped by one firm, no one else will touch you after that. Either you get branded as not being good enough, or a rival firm does not want the other’s leftovers. While I don’t feel sorry for those who run home to mommy and daddy boasting that they got a stage in a big firm, I think that the practice is shameful. These kids worked hard to get to where they are at. And to exploit them year after year by giving them false hope of a future just goes to show that the profession is defective. Name one other industry that does that?

  4. Me
    Me
    >>>> The big firms know far in advance that the great majority of their stagiaires will not be retained, yet they hire them for stages anyway.

    Not true. For 6 or 7 years in a raw, we retained the vast majority (70-80%) of our stagiaires and so did everyone else. We don't need all these extra lawyers, but we also count on the fact that a few of them drop out after one or two years. It all slowed down in 2008 or so.

  5. Me
    Me
    >>>>> What the article fails to mention is that when you are dumped by one firm, no one else will touch you after that. Either you get branded as not being good enough, or a rival firm does not want the other’s leftovers.

    Again, this is BS.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 15 ans
      Re : Me
      > >>>>> What the article fails to mention is that when you are dumped by one firm, no one else will touch you after that. Either you get branded as not being good enough, or a rival firm does not want the other’s leftovers.
      >
      > Again, this is BS.


      Je suis d'accord avec Me, je connaîs plusieurs stagiaires qui n'ont pas été embauchés par un grand bureau après leur stage et qui ont néanmoins retrouvé un emploi chez un concurrent direct (i.e. un autre grand bureau).

  6. Me
    Me
    Extrait du site web:

    «Fasken Martineau vous propose un enca- drement idéal pour entamer une carrière stimulante. au terme de leur stage, la grande majorité de nos stagiaires se voient offrir un poste au sein du groupe professionnel de leur choix. nous offrons, tant à nos étudiants et stagiaires qu’à nos avocats, une rémunération concurrentielle.»

  7. Anonyme
    Anonyme
    il y a 15 ans
    Pas si mauvais
    Au moins ils se sont vu offrir un salaire compétitif et ont reçu une formation de qualité durant leur stage.

    Leur situation est quand même beaucoup plus enviable que ceux qui ont bossé pour le cabinet XYZ one man show qui offrait 200$ par semaine et qui n'ont fait que du litige de pécadilles et qui n'ont pas été retenus au terme du stage. La recherche d'emploi de ceux qui n'ont pas été retenus chez Fasken sera beaucoup plus facile que celle des autres candidats.

  8. Anonyme
    Anonyme
    il y a 15 ans
    not so bad.
    I completely agree with the last statement....ex-fasken articling students are still in a pretty good position relative to others...many can't even find a stage, despite great qualifications...

  9. Omer
    Future? No Future?
    Rappelez-vous quand même de Rémi Bourget qui a dû faire une opération marketing pour se faire engager après son stage. http://www.droit-inc.com/article3343-Comment-j-ai-ferme-mon-bureau-a-28-ans-

    J'ai entendu dire que Lavery avait aussi un taux de rétention parmi les pires. À confirmer toutefois.

  10. anonyme
    anonyme
    il y a 15 ans
    Relativisons
    Il y a pire dans la vie... À 25 ans, ces jeunes-là ont toute la vie devant eux pour se bâtir une carrière. Leur avenir ne dépend pas d'un seul bureau. En connaissez-vous beaucoup des domaines où les jeunes ont l'opportunité d'avoir ainsi un avenir tout tracé d'avance à la mi-parcours de leur bac? Se tailler une place sur le marché du travail, c'est une guerre perpétuelle. Les stagiaires de Fasken auront simplement la chance de développer leurs munitions plus tôt que d'autres.

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