Laflèche

J’adore New York: ainsi va la vie au bureau ...

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Isabelle Laflèche

2010-08-17 13:15:00

En août, une fois par semaine, suivez les aventures de Catherine, jeune avocate née de l’imagination de la romancière Isabelle Laflèche, qui se retrouve dans un grand cabinet new-yorkais. Troisième extrait...

Dans un cabinet, votre temps est très précieux: les heures sont facturables.

Rien de pire que de perdre son temps à faire du travail pour rien :

On trouve deux catégories de personnes dans des cabinets d’avocats : ceux qui souffrent d’ulcères à l’estomac et ceux qui les génèrent.

Alors que Rikash me tend une note de service que j’ai préparée hier pour Bonnie, il est évident qu’elle se classe dans la seconde catégorie.

Sur la première page est griffonnée une note manuscrite :

Ce n'est PAS ce que j'ai demandé.

Il faut retravailler ceci DAVANTAGE. Viens me voir pour qu'on en discute.

J’ai perdu tout un après-midi et une soirée en recherches juridiques et en rédaction. De toute évidence, Rikash avait raison de dire que Bonnie était extrêmement pointilleuse dans le domaine de la recherche juridique des avocats.

Elle a remporté un quelconque concours d’écriture à la faculté de droit, elle a été coéditrice en chef de la Columbia Business Law Review, et elle a fini parmi les meilleurs étudiants de sa promotion.

Elle s’est vantée de sa capacité à dicter en un temps record une note de service sans fautes et qu’elle pouvait fournir sans peine une critique détaillée de l’écriture juridique des autres avocats.

Je me demande si elle s’engage dans ce type de critique avec Harry derrière la porte de sa chambre à coucher ?

Alors que je songe à jeter sa note dans ma corbeille, le téléphone sonne.

« Catherine, quand puis-je m’attendre à recevoir ta note de service révisée ? »

"J'adore New-York"
Je respire profondément. J’avais espéré quitter le bureau assez tôt pour pouvoir passer chez moi me changer avant d’aller dîner avec Jeffrey, mais je rêvais en couleurs.

« Je travaille à quelques documents urgents pour le contrat avec Browser. Est-ce que ça peut attendre à demain ? »

Je ne sais même pas pourquoi je me suis donné la peine de poser cette question, car je connais déjà la réponse.

« Non, j’en ai besoin maintenant. »

« Bien. »

« Et quand je dis maintenant, je veux dire tout de suite, alors mieux vaut t’y mettre. C’est un dossier majeur concernant les lois antitrust, qui implique l’un de nos plus gros clients. »

Je me précipite à la bibliothèque du cabinet afin de demander de l’aide pour trouver quelques livres qui manquaient aux rayons la veille.

« Désolée, Catherine, ils sont encore sortis », dit la bibliothécaire en haussant les épaules.

[…]

Je m’affaire à la tâche pendant au moins cinq heures sans prendre de pause. Je synthétise rapidement mes découvertes et griffonne furieusement des notes dans les marges de la première note de service, afin de pouvoir déléguer la dactylographie de mes révisions pendant que je continue à faire une recherche finale. Lorsque j’ai terminé de lire tous les précédents et de réécrire la note de service, Bonnie entre dans la bibliothèque en se pavanant.

« Catherine, es-tu encore en train de travailler à cette note de service ? »

« Bien sûr. »

« Personne ne t’a mise au courant ? Nous sommes arrivés à un règlement après le lunch. »

Je veux lui lancer ma pile de documents au visage, mais à la place, je sors en trombe de la bibliothèque, sans chaussures.

Note :Traduction en français au Canada Droits réservé © 2010 Éditions Québec Amérique inc.
Copyright © 2010 Isabelle Laflèche
Édition originale en anglais publiée par HarperCollins Publishers Ltd
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9 commentaires

  1. Me
    Me
    >>>>>> Alors que je songe à jeter sa note dans ma corbeille, le téléphone sonne.

    Et pourquoi pas? Après qu'on ait pris connaissance d'une note, on la jette. Non? À moins qu'à New York il faut la mettre dans une enveloppe de Tyvek et la mettre à l'archivage pour 60 ans. Je ne sais pas, je demande...

  2. Me
    Me
    >>>>>>>> « Et quand je dis maintenant, je veux dire tout de suite, alors mieux vaut t’y mettre. C’est un dossier majeur concernant les lois antitrust, qui implique l’un de nos plus gros clients. »


    Largement fabulant. Si l'avocate se fait "chicaner" par sa supérieure parce que sa recherche est déficiente, il serait douteux que cette dernière lui dise qu'il s'agit d'antitrust et que c'est un gros client. Si la junior a déjà (mal) travaillé sur le dossier, je crois qu'elle sait de quoi il s'agit. Avez-vous déjà travaillé dans un cabinet ?

  3. Anonyme
    Anonyme
    il y a 13 ans
    Ouache
    Ce texte est tellement mauvais. Je ne sais pas si c'est la traduction, mais c'est d'une nullité affligeante. J'ose croire, pour l'auteur, que c'est en raison de la traduction. Ce n'est sûrement pas le cas, mais il faut vivre d'espoir.

    Qu'arrivera-t-il à Catherine dans son prochain épisode? Gageons qu'elle aura un problème avec l'informaticien car il n'arrivera pas à réparer son ordinateur. Cela fera en sorte qu'elle ne pourrait arriver à temps à son dîner avec des associés senior qui la réprimanderont. Elle ne dira rien et fera la belle comme à l'habitude, tout en développant son côté névrotique à l'intérieur.

    C'est beau. Vraiment.

  4. GBS
    GBS
    Vous argumentez sur de la chick lit, Me. De mon point de vue, ce n'est pas l'auteur qui est épaisse ou connasse.

    C'est beau à voir, votre réaction. L'auteur vous touche. Vous devriez acheter le livre.

  5. Me
    Me
    > C'est beau à voir, votre réaction. L'auteur vous touche. Vous devriez acheter le livre.

    J'ai demandé à notre bibliothécaire de le commander pour notre bureau.

  6. Lworld
    Lworld
    il y a 13 ans
    Modérateur
    Que les commentaires de plusieurs bloggeurs soient non pertinent, futile, insignifiant... je comprend. Ils le sont probablement tout autant que leurs écrits. Mais losqu'ils sont dénigrant: "slut" "connasse", je crois que Droit inc. doit intervenir et mettre c'est limite. Les propos que je lis ici dénigrent la profession et la crédibilité de droit inc. en prend un coup.

  7. Eve
    Je partage
    Je pensais joindre un blog entre professionnels, et je vois un manque de respect et manque d'éduaction flagrant, avez-vous pensé que des personnes du public nous lisent, et que vous détruisez
    notre crédibilité, et la crédibilité de notre communauté juridique.

  8. Me
    Me
    >>>>>>>>> Que les commentaires de plusieurs bloggeurs soient non pertinent, futile, insignifiant... je comprend. Ils le sont probablement tout autant que leurs écrits. Mais losqu'ils sont dénigrant: "slut" "connasse", je crois que Droit inc. doit intervenir et mettre c'est limite. Les propos que je lis ici dénigrent la profession et la crédibilité de droit inc. en prend un coup.


    Je ne suis pas d'accord. "Slut" et "conasse" décrivent parfaitement l'être et le comportement de certains personnages du livre. C'est d'ailleurs de cette façon que l'auteure s'emploie à en peindre le portrait. Moi, commentateur, ne vient que pour résumer en un mot ce qu'elle fait en plusieurs pages comme auteure.

    Ceci étant dit, comment peut-on être hypocrite à ce point et prétendre que celui qui résume fidèlement donne une image négative à la profession alors que celle qui peint en détail des comportements disgracieux ne le fait pas? :)

  9. GBS
    GBS
    Vous êtes déplaisant, malpoli, hautain, condescendant, révisioniste et malhonnête intellectuellement, en plus d'avoir un réel déficit cognitif par rapport au niveau que vous tentez de projeter.

    Si vous n'êtes pas capable de comprendre comment vos commentaires peuvent blesser l'auteur, et comment ces attaques peuvent sembler avoir été faites délibérément dans ce but (et peut-être pour satisfaire votre besoin évident de tout dénigrer), c'est que vous manquez cruellement de perspicacité.

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