Son premier rapport, Étude nationale des déterminants de la santé psychologique des professionnels du droit au Canada, rendu public au mois de janvier dernier, fait près de 400 pages et traduit en toutes lettres ce que beaucoup savaient déjà inconsciemment : le niveau de stress et de détresse de nos juristes est alarmant.
Près de 60 % des juristes québécois en détresse
Épuisement professionnel, dépression, anxiété, idées suicidaires… les symptômes associés à la fragilité de la santé mentale des professionnels du droit sont multiples et touchent l’ensemble du milieu.
Comme le montre le premier graphique, tous les juristes canadiens souffrent, à des proportions de 40% et plus, de problèmes de santé mentale. Au Québec, ce taux atteint même 59,4% des professionnels !
Le second graphique est encore plus effarant, puisqu’il nous fait prendre conscience que pour plus de 57,5% des juristes, cette détresse est soit très importante (1 professionnel sur 5, c’est énorme!), soit elle est importante (1 professionnel sur 3).
Quels sont les groupes qui souffrent le plus dans le milieu juridique au Québec ? Selon le rapport de recherche, les professionnels avec un handicap (74,3%), les stagiaires (72%), les professionnels de 26 à 35 ans (71,1%) et ceux qui cumulent moins de 10 ans d’expérience (70,8%).
Ensuite, à un ratio important, on retrouve les membres de la communauté LGBTQ2S+ (69,3%), les notaires (65,9%), les femmes (63,7%), les professionnels de la pratique privée (58,4%) et ceux évoluant dans le public et les OBNL (58%).
Les stresseurs du milieu juridique sont aussi nombreux que les effets pervers qu’ils provoquent : conditions de travail épuisantes, forte compétitivité, prévisions de chiffre d’affaires, technostress, fatigue de compassion, équilibre travail-vie personnelle, responsabilités parentales, inégalités, préjugés et plus encore.
Il est maintenant clair que personne n’est invulnérable. Ni les avocats et notaires les plus prolifiques du marché, ni ceux qui sont jeunes, en forme et qui ont tout à prouver. Il est cependant possible de se prémunir, personnellement et financièrement, de ce genre de problèmes imprévisibles avant qu’ils n’arrivent.
Santé mentale et répercussions
Comprendre les enjeux du bien-être dans le milieu juridique est un grand défi, puisque ce dernier repose sur plusieurs facteurs : des conditions de travail respectueuses et humaines, des revenus intéressants, un ratio vie professionnelle et personnelle équilibré, et bien sûr des protections fiables en cas de pépin.
Nous avons déjà traité il y a quelque temps d’assurances pouvant seconder les juristes en cas de maladies graves. Nous avons également indiqué pourquoi et comment une assurance-vie était précieuse pour ne pas laisser ses proches dans le besoin s’il arrivait l’impensable.
Mais qu’en est-il de problèmes, parfois passagers et parfois à plus long terme, liés à la santé mentale ? Dans une étude menée par la Financière des avocates et des avocats, les causes actuelles d’arrêt des professionnels du droit sont d’ordre mental dans plus de 30 % des cas, loin devant toutes les autres causes comme le cancer (16%) et des blessures (12%).
Un épuisement professionnel ou une dépression, ça ne se prévoit jamais. Et comme c’est beaucoup plus insidieux qu’un accident de travail, et il faut l’avouer encore mal vu et accueilli au sein d’une industrie misant sur la performance, que faut-il faire pour s’en relever sans perdre trop de plumes ?
Une précieuse protection
La Financière étant un OSBL gérée par des avocats à même de comprendre leurs pairs, elle propose une assurance invalidité à même de soulager les professionnels vivant des problèmes de santé mentale et devant mettre leur carrière entre parenthèses pendant un moment.
Que l’on soit associé d’un cabinet, travailleur autonome ou employé ; bref, quel que soit le niveau de revenus de la personne, cette dernière peut souscrire à cette protection qui la couvrira jusqu’à l’âge de 65 ou même de 71 ans.
Non imposable, indexable au coût de la vie ou annuellement selon sa situation, et bien moins chère que d’autres options du même ordre sur le marché, l’assurance invalidité de la Financière permet de recevoir jusqu’à 16 000 dollars de prestations mensuelles. Un gros coup de pouce quand on a besoin de se recentrer sur soi et d’oublier ses contraintes financières quotidiennes.
Il faut aussi savoir que plus on la contracte tôt, plus cette assurance est accessible. Par exemple, si un jeune homme de 22 ans débutant sa pratique veut s’assurer des prestations mensuelles de 2000 dollars et les augmenter ensuite à 3000 dollars, il ne lui en coûtera que 25 dollars par mois pendant les 15 premières années, et ses versements n’excèderont jamais les 55 dollars par mois en vieillissant, même lorsqu’il sera plus à risque de tomber en invalidité.
Par contre, si ce même professionnel a 27 ans, avec une pratique bien entamée, et qu’il souhaite une couverture de l’ordre de 5000$ par mois, il lui en coûtera à la base 50 dollars mensuellement, une somme qui grimpera jusqu’à plus de 210 dollars par mois dans sa trentième année de cotisation. Il sera aussi plus sujet à des probabilités d’exclusion.
Par conséquent, s’il n’y a pas d’âge pour prendre soin de sa santé mentale, s’assurer un soutien financier en cas de problème doit se prévoir le plus tôt possible. À bon entendeur…
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