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« Ils se payent ma tête ! »

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Andrew Mcintosh, Kinia Adamczyk/agence Qmi

2011-06-15 13:15:00

Une demi-douzaine d'entreprises qui s'étaient procuré les documents d'appel d'offres de la Ville de Laval pour décrocher des contrats tous obtenus par Dunton Rainville, n'ont pas soumissionné. Certaines expliquent pourquoi.

Nous avons demandé aux représentants, pourquoi après avoir obtenu les documents, ils n'ont pas soumis d'offres. Voici ce que certains ont répondu :

En raison du droit que la Ville se réservait d'attribuer le contrat sans respecter le rapport qualité-prix,Claude Le Corre a jeté l'éponge
En raison du droit que la Ville se réservait d'attribuer le contrat sans respecter le rapport qualité-prix,Claude Le Corre a jeté l'éponge
- Claude Le Corre, fondateur du cabinet d’avocats Le Corre et Associés :

« Ça m’apparaissait impossible à obtenir. Il manquait de l’information qui n’était pas donnée, c’était très difficile de faire un prix et je ne peux pas dire que ça collaborait beaucoup pour donner de l’information. J’ai passé deux week-ends à remplir cette montagne de paperasse là, pour réaliser qu’à la fin du processus, c’était écrit. La Ville se réserve le droit d’attribuer le contrat sans respect du rapport qualité-prix. Souvent, on va voir la restriction, la Ville n’est pas obligée de donner au moins offrant. Mais sans respect pour le rapport qualité-prix ? Je me suis dit : “Ils se payent ma tête!” »

- Josée Veilleux, de Gestion Colimat :

Emballée par ce contrat potentiel en gestion des ressources humaines en 1998, elle a estimé, après lecture du cahier de charges, n’avoir aucune chance. Son entreprise n’existait que depuis 1996. « On était découragés parce qu’il y avait beaucoup de critères et on ne pensait pas pouvoir les honorer. On était seulement deux. Il y avait tellement d’exigences, c’était nous qui n’avions pas assez d’expérience. On était surpris de savoir qu’une firme d’avocats se lançait dans ce projet-là. » Le patron de Mme Veilleux à l’époque aurait aimé soumissionner en faisant un partenariat avec une autre firme, « mais la Ville interdisait la sous-traitance », selon elle.

- Marie Paule Lessard, porte-parole du Groupe Conseil en management et ressources humaines CFC :
On s’est procuré la documentation pour l’appel d’offres en 1998. Quand on lui a rappelé que le délai était seulement de 12 jours ouvrables, elle s’est dit qu’ils avaient « probablement déjà une firme en tête. Souvent, c’est ce qui arrive. » Ses gestionnaires ont dit ne pas se souvenir pourquoi l’entreprise n'avait pas soumissionné.
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