Un témoin vedette de la commission au «Négociateur»

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Agence Qmi

2012-11-02 11:33:00

Martin Dumont a déclaré à l’émission «Le Négociateur» vendredi matin, qu'il n’entretenait aucune rancune à l'égard de l'avocat d'Union Montréal, qui a essayé de détruire sa crédibilité en contre-interrogatoire à la commission Charbonneau.

Claude Poirier anime l'émission «Le Négociateur»
Claude Poirier anime l'émission «Le Négociateur»
«Je n'en veux pas à Me Michel Dorval», a affirmé le témoin-vedette de la commission à Claude Poirier.

Pourtant, mercredi, l'avocat du parti du maire Gérald Tremblay avait sorti deux lapins de son chapeau dévoilant des éléments plus troubles du passé Martin Dumont. Il l'a notamment questionné sur une affaire de vol dans une épicerie, dont il a d’ailleurs été blanchi, ainsi que sur le fait qu'il a été surpris à regarder des sites pornographiques sur un ordinateur de son employeur, la Ville de Montréal.

«Le gros problème, ce n'est pas l'avocat, a souligné M. Dumont. Le problème, c'est le client qui a demandé à l'avocat de poser ce genre de questions là.»

Il déplore d'autant plus qu'Union Montréal n'ait pas eu à chercher bien loin ces informations moins glorieuses à son sujet : c'est lui-même qui les aurait transmises, lorsqu’il s’est présenté comme candidat aux élections de 2001.

C'est donc en pleine connaissance de cause qu'il s'est tout de même dit prêt à affronter l'opinion publique. «Le premier jour que la commission m'a contacté, je savais que j'allais prendre ces deux coups-là, mais j'étais prêt à vivre avec cette responsabilité.»

Martin Dumont était de passage à l'émission «Le Négociateur» vendredi matin
Martin Dumont était de passage à l'émission «Le Négociateur» vendredi matin
«S'ils veulent m'attaquer personnellement, parfait! Tapez sur le messager! Ils n'ont pas tapé sur le message, par exemple», a insisté Martin Dumont.

Malgré ces attaques, l'homme s’est dit serein par rapport à son choix d'aller parler devant la commission et y retournerait même «demain matin». «Je me suis dit que je devais le faire, je l'ai fait et j'ai la conscience en paix», a-t-il confié.

S'il prend toujours au sérieux les menaces dont il a fait l'objet — en 2007, Nick Milioto lui avait lancé : «Faudrait pas que tu te retrouves dans mes fondations de trottoir» —, l'ancien organisateur politique a jugé que «la vérité devait sortir».

La commission, «rassurante», lui a offert un cadre approprié pour ses déclarations. «S'il n'y avait pas eu la commission, les histoires que j'ai présentées n'auraient jamais été divulguées.» Il en a profité pour adresser à «ceux qui savent des choses» une invitation à briser le silence.

Par ailleurs, ceux qui voudraient contester ce qu'il a dévoilé pourront bien le faire, y compris Lino Zambito, il ne changera pas pour autant sa version des faits. «Je maintiens ce que j'ai dit devant la commission», a-t-il répété lors de son entrevue avec Claude Poirier.

Martin Dumont a assuré qu'il n'avait pas l'intention de briguer un poste lors des prochaines élections municipales. «J'ai tourné la page du monde politique en 2010», a-t-il dit.

Actuellement, il travaille dans le milieu de la santé et ses priorités sont davantage de l’ordre personnel que professionnel. Le témoin-vedette a notamment dit vouloir fonder une famille avec sa conjointe. Il a d'ailleurs souligné à quel point cette dernière l’avait soutenu les derniers jours.

Est-il amer de son passage dans le monde politique? Non, dit-il. Pour lui, le système corrompu va changer, il sent une réelle volonté politique en ce sens.

Il souhaite aussi lancer un message : «Il n'y a pas juste des bandits et des voleurs en politique. Au-delà de toutes les attaques personnelles, il y a encore des gens extraordinaires qui font de la politique», a-t-il insisté, espérant que ces derniers mots pourront un peu alléger le cynisme ambiant.
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