Course aux stages : Et si vous étiez un fromage?
Rene Lewandowski
2009-02-23 15:05:00
« Sur le déroulement des entrevues, on entend toutes sortes d’histoires d’horreur », raconte le jeune homme de 20 ans, qui participe cette année à la course.
Bien qu’il estime légitime pour les cabinets d’avocats de s’assurer de choisir les meilleurs candidats, Jean-François Ouellette déplore que la course aux stages soit un peu devenue un jeu de chat et de la souris entre étudiants et avocats.
Plus les avocats compliquent les entrevues avec leurs questions-pièges et leurs mises en scènes, plus les étudiants se préparent, et ainsi de suite, souligne l’étudiant qui estime que ce cercle vicieux est malsain.
« Moi je n’ai pas envie de jouer un rôle toute ma vie », dit-il.
Jean-François Ouellette constate par ailleurs que beaucoup d’étudiants, pas tous, précise-t-il, sont littéralement obsédés par la course. Certains vont jusqu’à envoyer 15, 20 et même parfois 30 CV aux cabinets, sans vraiment savoir si ces bureaux leur conviendraient.
« Pour plusieurs, la course est une fin en soi, et c’est bien dommage. »
Lui n’a envoyé que cinq CV, soit seulement aux bureaux à qui il a pu parler durant les journées carrière ou les 4 à 7. C’est assez, dit-il, car il a une idée assez claire de ce qu’il veut faire – droit des affaires et/ou droit du divertissement.
Le jeune homme est néanmoins préoccupé par l’avenir de sa profession, malgré le son de cloche plutôt optimiste de certains avocats à qui il a récemment parlés. On lui a dit ne de pas s’alarmer avec la crise économique, que certains domaines de pratique sont touchés c’est vrai (Fusions et acquisitions), mais que d’autres en profitent (restructuration) et qu’il en a toujours été ainsi.
Pourtant, il voit bien que sa profession change, qu’elle subit de profonds changements structurels – commoditisation des services juridiques, grandes entreprises qui de plus en plus donnent du boulot à l’interne, etc. -, et il se demande à quoi elle ressemblera lorsque lui sera prêt à pénétrer le marché du travail.
"J'ai l'impression que nous sommes rendus à un point tournant, dit-il, et que notre métier sera bien différent dans dix ans."
D’ici là, il a tout le temps d’y penser puisqu’il lui faudra d’abord décrocher un stage.
Et pour le mois prochain, si jamais on lui demande quel fromage il aimerait être si c’était possible, il a déjà préparé une réponse : « Un Cheddar, dit-il, à la fois simple et goutteux et sans mauvaises surprises à l’intérieur. »
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Anonyme
il y a 16 ansMoi je serais un Velveeta. C'est un fromage versatile et tout usage. Il s'étend bien sur une toast ou comme calfeutrant. Son jaune orange subtile peut faire reculer n'importe quelle bactérie, ce qui démontre sa force et son caractère.
Anonyme
il y a 16 ansÉtant donné mes racines amérindiennes, je dirais Oka... Malgré une odeur virile qui ne fait pas l'unanimité... Même si mes ascendants sont Abénakis... Je ne veux surtout pas être identifié au fromage en crottes qui fait "skouic skouic" de Pierreville (immature, mou et sans structure organisée)... Même s'il est exquis, voire le meilleur fromage de la planète...
Malheureusement, on ne m'a pas posé cette question lors de ma course au stages, il y a bientôt 8 ans...